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Krakoen
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Dans le dédale de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, Vera une jeune Roumaine se cache pour échapper au mac qui veut lui faire découvrir les trottoirs de Paris. Au même moment, Mateo Montesinos, jeune flic marseillais muté à la capitale, et son collègue corse Bati s'intéressent à un copieux détournement de fonds : les comptes du comité d'entreprise d'une compagnie aérienne ont été vidés par des individus peu scrupuleux. Les investigations de Mateo et Bati dérangent. Plus l'enquête avance, plus elle recule. Et ce n'est pas un effet d'optique.
Même si l'intrigue d'Entourlooping est une pure fiction, ce roman est inspiré de faits réels survenus dans les années quatre-vingt-dix au sein du Comité central d'entreprise d'Air France : l'achat à des tarifs exorbitants de semaines de vacances en time-share. Ces bizarreries cachaient des détournements de fonds qui, une fois découverts, n'ont jamais été jugés, malgré plusieurs enquêtes de police.
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Lily Verdine n'a pas la frite depuis l'affaire de la Croisière jaune. Son toubib lui conseille de soigner sa déprime en changeant de décor. « Pourquoi pas dans le patelin provençal de mon adolescence avec pour seul programme une convalescence paisible », songe-t-elle.
Convalescence paisible, tu parles ! : à une encablure de son auberge, un incendie attisé par un mistral à renverser des couleuvres ravage l'usine d'une vieille connaissance. Comme on retrouve dans les décombres le cadavre du vieux gardien, notre détective privée ne peut s'empêcher d'aller y fourrer son nez. Elle a tôt fait de renifler une escroquerie à l'assurance commise par le patron. Mais les flics alpaguent rapidement le coupable idéal, un ouvrier rebelle qui clame sa haine des exploiteurs.
Lily revigorée par l'action sillonnera la Provence en tout sens, de l'arrière pays à Marseille, pour démêler ce sac de noeuds qui pue la sueur et la mort.
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Dijon, Hôtel de Police. Après de longs mois de congés forcés, le commandant Simon Carrière est affecté à la brigade des mineurs. Par défi, il s'investit dans une enquête sur des viols remontant à une quinzaine d'années. La victime ? Un ancien toxicomane, dénommé Warren Stoll, qui voue une admiration sans borne à Kurt Cobain, le chanteur mythique du groupe Nirvana. Si les faits ont disparu de sa mémoire, en revanche d'horribles cauchemars hantent son sommeil. De surcroît, des lettres anonymes viennent raviver son passé. Qui remue ces souvenirs? Incapable de faire face, Warren replonge dans la déprime et la dope. L'auteur des lettres en sait visiblement plus long sur la victime que la victime elle-même ; Carrière contacte alors son amie, la criminologue Marie-Shan Li. Explorant la vie de Warren, les deux enquêteurs se rendent à l'évidence : c'est bien au présent que se décline cette ténébreuse affaire.
Après le palpitant Le Sceau de l'ombre, Marie Vindy lance le commandant Simon Carrière dans une sombre affaire de pédophilie. Rien ne lui sera épargné une nouvelle fois...
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Des victimes sans défense, sans adresse, sans famille, sans attache... Autant dire des cibles rêvées pour un serial killer cruel et cynique... Un tueur énigmatique trucide les SDF qui campent sur le quai du canal Saint-Martin, reproduisant des rites barbares relatés par le professeur Samuel Goldberg dans son traité d'anthropologie. Étrange professeur que son destin a mené vers l'anonymat et la clochardisation. Talula, naufragée volontaire du quai de Valmy, se lance sur la piste du meurtrier avec l'aide du Minotaure, un ancien flic de choc reconverti dans le privé. Sur fond de recherches anthropologiques, s'entrechoquent passé et présent, ascendants et fratrie dans un tourbillon de violence et de haine.
Au fil de cette fiction très noire, Antoine Blocier expose le quotidien des exclus, leurs difficultés à survivre dans une société du chacun pour soi.
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Antoine Lagarde est un homme comblé. Rien ne manque à sa réussite : financière, professionnelle, sexuelle, paternelle et familiale. Son fils adore papa, ce héros au coeur fidèle. Ses associés le vénèrent. Ses innombrables conquêtes féminines succombent à son charme. De surcroît, Antoine est un fils attentionné qui effectue des visites régulières chez son père, ingénieur retraité et hypocondriaque compulsif. Jusqu'ici, rien ne paraît devoir troubler son existence. Sauf qu'un beau jour, il retrouve papa Lagarde assassiné ! Tout bascule ! Une mystérieuse annotation sur une carte à jouer, un valet, va mettre Antoine sur une piste qui le mènera en enfer...
Voici le premier volume de la trilogie Antoine Lagarde qui précède " Le Baiser de l'ombre " dont les amateurs de bons polars ont fait le succès.
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La visite du président chinois en France risque de tourner au cauchemar. Des terroristes menacent de faire sauter Paris. Pour la baroudeuse et talentueuse Fayrouz Jasmin, journaliste d'investigation de profession, ce climat d'insécurité à grande échelle, c'est la routine. Comme à son habitude, elle est prête à couvrir l'événement en prenant tous les risques. Son seul credo, c'est l'info, toujours l'info. Sauf que cette fois, elle va tomber sur un os, et cet os aura tout l'air d'un vibromasseur capable, à lui seul, de changer le cours de l'histoire. Entre Empire Céleste et septième ciel, il n'y a qu'un bond que Fayrouz devra effectuer si elle veut démêler à temps cet imbroglio érotico-politique international.
Dans ce récit allègre digne de Donald Westlake, Jan Thirion nous brosse le portrait savoureux d'une Rouletabille contemporaine, à l'heure d'Internet et du sexe artificiel.
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Ces soirs-là, il ne se faisait pas prier. Ses yeux brillaient du feu de ses excès. Du moins, c'est ce qu'on croyait. Il parlait, parlait, parlait encore avec sa drôle de voix. Un peu rauque, à cause du tabac. Envoûtante, étrange. La voix d'un homme qui en avait vu des choses, qui ne voulait pas oublier. À qui cela faisait du bien de ressasser le passé. Alors il racontait l'histoire de Mistinguett, vedette d'un soir d'un bal du 14 juillet. "Deux hommes, un bar, toute une histoire..."
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A cet instant j'ai empoigné un extincteur. Un acte réflexe. Le bruit des fixations arrachées au mur a fait sursauter le colosse. J'ai lu l'effet de surprise dans ses yeux juste avant de lui éclater la gueule avec le réservoir. Il est tombé raide. Je n'ai jamais cogné aussi fort de toute ma vie. - C'est qui ce nase ? Putain, Lucille ! La blessure d'une femme fatale !
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Céline se retourna, prit peur à nouveau. Ce malade la suivait. Vite, trouver un refuge, un lieu avec des gens, des flics. Heureusement elle savait courir et faufiler sa frêle silhouette avec agilité. Elle se retourna. Pas de taré à l'horizon. Ouf ! Son coeur s'apprêtait à jaillir de sa poitrine. « On se calme, ma fille, se dit-elle, on se calme. » «13»... magique ou maléfique ?
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Un homme joufflu coiffé d'une casquette marine contemplait avec dégoût l'un des cinq parallélépipèdes exposés exceptionnellement au premier étage de la maison du Bourreau. Les tableaux régionalistes de Mathurin Méheut avaient, pour un temps, cédé leur place aux dernières créations de MasH... L'art comptant pour rien ? Ça vaut bonbon !
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Contempler son portrait accroché au mur, c'est sympathique, à moins qu'on y reconnaisse sa propre peau. Un artiste fou, adepte de la peinture au couteau, est à l'oeuvre pour extraire les sucs et la lumière si chère aux Impressionnistes. Deux étages à gravir et la toile prend vie, le temps que Karène H, la cinquantaine lumineuse et les yeux joliment bridés, vêtue d'un kimono rouge fourré d'astrakan, tienne la pose... Au fil des jours s'afficheront les visages des passants musardant dans le quartier des Brocantueurs où s'activent Marie-Antoinette, généreusement prostituée, et autres malfrats de petite envergure. Des têtes fraîchement coupées y trônent aux vitrines, entre deux chandeliers Napoléon III, tandis que Claude Monet et Paul Claudel conversent au sujet des saisons qui passent et de la neige qui tombe.
Chaque mot de Claude Soloy fait mouche. Mortel !
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Un beau jour sur une petite île, un type est débarqué d'un hélico avec une oreille en moins, et un petit trou en plus dans la tempe. Sur le point de trépasser, on le ranime avec toutes sortes de petits cailloux blancs aiguisés comme les dents des requins du même métal. Doucement, avec plus ou moins de tact, on ressuscite sa surprenante réalité. Entre flash-back émoussés et thérapies de pointe, notre homme, ex professeur de lettres, va revivre, dans tous les sens du terme, le parcours de son existence rocambolesque. Aussi le voyage autour du monde de ce drôle de zigoto est-il à cataloguer dans le registre : pertes et fracas...
Après Villa confusione, José Noce nous entraîne à nouveau dans son imaginaire débridé.
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Un beau jour, le commissaire Garcia Lopez débarque dans l'île enchanteresse d'Ustica au large de Palerme. Il vient prendre possession de son héritage, une somptueuse villa. Un curieux personnage, moitié artiste moitié brigand, le prend alors sous sa protection, aidé en cela par un âne expéditif, un gros chien affreux et un neveu simplet. Et de l'aide il va en avoir besoin lorsqu'une certaine Maève, déesse muette au cou gracile cerclé d'une minerve d'ivoire, importe sur l'île un mercenaire balafré et tout un tas de problèmes existentiels. Sans compter une organisation mafieuse hellénique qui tente de dégommer tout ce binz où trempent : vieux fou illuminé, commissaire de police et épouse reporter, âne et chien de l'enfer, déesse truffée de microfilms, mercenaires de sac et de corde... A cause d'une villa de rêve dans une annexe du Paradis, de la confusion naît un cauchemar aux innombrables dimensions romanesques.
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Attachant et vulnérable, Axel Mars est un détective singulier. Il aime le risotto au citron, les bonnes bouteilles, le quartier du Marais à Paris, et sa vieille Oly. La traque d'un tueur qui grave des alexandrins sur le dos de ses victimes va le pousser dans ses retranchements les plus intimes. Sans compter qu'il doit parallèlement affronter une secte qui infiltre de puissantes entreprises. Il lui faut toute son audace et une sacrée dose de détermination pour enquêter et affronter ses propres démons. Quelle que soit l'issue, pour Axel Mars, le combat ne fait que commencer.
Cyril Gely a écrit entre autres Signé Dumas, qui récolte 7 nominations aux Molières. Cette pièce est à l'origine du film de Safy Nebbou, L'Autre Dumas, avec Benoît Poelvoorde et Gérard Depardieu. Cyril Gely a reçu le Grand Prix de l'Académie Française du Jeune Théâtre.
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Alors qu'un terrible accident de la route ôte la vie à Billie Holiday et à Janis Joplin, John Lennon et Yoko Ono en réchappent miraculeusement et sont admis dans un hôpital plutôt spécial où l'on ne rencontre que des chanteurs, qu'ils soient malades ou membres du personnel. Les phénomènes paranormaux et les morts violentes y sont monnaie courante. Les chirurgiens s'activent sans relâche, les cobayes humains encaissent électrochocs sur électrochocs, d'étranges animaux se promènent dans les couloirs. Dans leur sillage, les tubes des sixties tourbillonnent dans l'air comme des feuilles enfiévrées. Sous l'hôpital, un petit train circule entre les cuisines, les urgences et la morgue. John et Yoko ne sont pas pressés d'y monter - destination l'âge de raison. Leurs armes pour conjurer ce cauchemar musical s'appellent amour et fantaisie. Quand le mutisme tue les vivants, la musique réveille les morts.
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Encombré d'un corps démesuré, non guéri d'une enfance calamiteuse à Granville, envahi de fantasmes d'étrangleur et de bien d'autres travers, le détective privé Abel Salinas est décrit par le commissaire From, son ancien patron, ainsi : " Cent cinquante kilos de barbaque et seulement une noix de gingin ! " Tout un programme ! Au plan professionnel, c'est donc une truffe, un nullos, un besogneux de la filoche qui se voit confier par extraordinaire l'affaire de sa vie, une enquête sur une erreur judiciaire. Quand le roman s'ouvre, il fait la queue devant la marchande de gaufres sur la digue de Villers-sur-Mer. Ses pensées divaguent... la moindre sensation l'entraîne dans les épisodes de sa vie et de l'enquête qui télescopent ses souvenirs et ses pulsions... Un remue-méninges en forme de polyphonie narrative.
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Libéré sur paroles après avoir purgé dix ans de pénitencier, Mosley J. Varell coule des jours ternes dans un coin reculé du Montana. Il vivote en écrivant des scénarios de dessins-animés. Gougou le kangourou, c'est lui. Astreint à pondre des histoires à décerveler les mômes, on vient cependant de lui commander le scénario d'un biopic sur le romancier David Goodis. Un matin, il reçoit une lettre postée de Louisiane. Il a reconnu l'écriture, c'est celle de son père qu'il hait depuis toujours. Mais pourquoi Varell décide-t-il de partir le retrouver ? Ayant la phobie de l'avion, il entame une grande diagonale routière. La fatalité, un temps en sommeil, l'entraînera à ponctuer son périple de meurtres comme autant de cailloux blancs que Le Nain, un détective teigneux lancé à ses trousses, saura ramasser...Max Obione fait le noir, le noir profond, sans rémission ni lueur rédemptrice ; dans un roadmovie paroxystique et crépusculaire, il conjugue "no future" à tous les temps de l'imparfait de l'existence.
Avant-propos de l'éditeur : Normalement, les routes vont d'un point à un autre et quand elles racontent des histoires de cinglés en ballade, on les appelle des itinéraires " bis ", direction le mur ! Scarelife nous entraîne dans le sillage d'un dénommé Mosley Varell, un tordu du genre bon bougre malgré tout. A sa suite, on cingle à travers les States, en diagonale, de Missoula (Montana) à la Nouvelle Orléans (Louisiane), et ça fait mal comme une lame de couteau qui s'enfonce dans les chairs d'une Amérique de l'après 11 septembre. L'écume de son passage, c'est de l'hémoglobine pure, comme la mousse qui bubulle d'une carotide sectionnée. On meurt beaucoup à le rencontrer. Là où il fait étape, c'est plus fort que lui, les vieux démons le reprennent, son passé d'homme de main d'un mafieux hollywoodien ressurgit. Malheur à qui le contrarie ! Mais il lui arrive cependant de trucider par bonté d'âme. En tout cas, le voilà en route pour régler ses comptes avec son passé où domine l'ombre de son paternel, pasteur de son état et brute épaisse.
S'il n'y avait eu cette lettre du père reçue un beau matin, Mosley serait resté planqué à peaufiner un biopic sur la vie de David Goodis, l'écrivain maudit, l'auteur de Tirez sur le pianiste !, le scénariste de Dark passage et de bien d'autres chefs d'oeuvre de la littérature noire. Parce que Mosley a aussi ça dans le sang, l'écriture, en plus de sa folie meurtrière ! Son road movie devient en fin de compte son chemin de croix, avec un détective aux trousses, un teigneux détraqué comme lui, surnommé le Nain...
On sait que les héros des romans noirs, mouisards perpétuels, connaissent rarement la rédemption, le tragique de la condition humaine demeure leur horizon indépassable. Ce qui commence mal se termine encore plus mal. Le voyage de Mosley Varell s'apparente à une partie de toboggan diabolique d'où l'on ne peut descendre. Schuss vers l'enfer ! Cet écorché vif est un personnage goodisien en diable ! Le gouffre nous est promis à travers une mise en abyme vertigineuse. Max Obione a le chic de nous captiver en nous contant l'histoire d'un auteur qui écrit sur un auteur qui écrit sur un auteur qui écrit ... Une construction savante et un style. Une construction UUDu délire en prime pour un réel bonheur de lecture noire.
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