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9eme Monde
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Thierry Guitard oscille depuis de nombreuses années entre plusieurs univers al-lant du graphisme underground à l'édition d'art. Les très nombreux ouvrages en sérigraphie édités sous son nom sont là pour en témoigner (C.B.O. Éditions ; Mo-notrash ; Bulle d'Encre etc.). Il est certain que le fait de travailler depuis quinze ans pour la revue Rock'n'Folk ou d'être présent très régulièrement dans la pages du quotidien Libération lui ont permis d'être connu par un bien plus grand nombre de lecteurs.
Cet ouvrage présente une série de dessins que Thierry Guitard a réalisé au fil des ans et présente une parcelle de sa galaxie personnelle : un moyen de découvrir son travail sous une facette nettement plus décalée -dans l'espace-temps- et in-habituelle. Cet univers flirte avec de nombreuses références et hommages à des artistes véritablement sidéraux : de Louise Brooks à Charlie Chaplin, Charles Bu-kowski, The Beatles, The Ramones, The Clash ou bien encore The Jam, The Stooges, James Brown, Bruce Lee, Public Ennemy, sans oublier Elvis Presley, The Cramps, Jim Morisson, The Sex Pistols, et tant d'autres...
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3 pas dans la pagode bleue est une fable : Au Cambodge, de nos jours, un couple en escapade sur une rivière fait la découverte d'une pagode en bois toute de bleue peinte. Mais cette rencontre en révèle une autre. Séra rend hommage au peintre cambodgien Vann Nath immortalisé par le cinéaste Rithy Panh dans son documen-taire : S 21, La machine de mort Khmère Rouge (mainte fois primés dans des festivals internationaux). Vann Nath est un des rares survivants de cette prison emblématique de la folie meurtrière des Khmers Rouges : S 21. Séra et Vann Nath avaient collabo-rés ensemble dans un programme artistique « L'atelier de la mémoire » qui s'était déroulé au centre Bophana à Phnom Penh en juillet 2009 et janvier 2010.
Vann Nath était plus qu'un survivant de S21, il était le peintre le plus signifiant du passé récent et particulièrement tragique du Cambodge. Il était l'incarnation de la vie même dans ce qu'elle avait de plus harmonieuse, de plus apaisée aussi.
Séra a commencé l'écriture des 3 pas dans la pagode bleue, peu de temps avant que Vann Nath ne tombe dans le coma. En septembre dernier, le Cambodge a perdu un témoin essentiel et une âme exceptionnelle.
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Characters of the male britannia of the 30's and during the blitz
Floc'h
- 9eme Monde
- 1 Octobre 2009
- 9782844560872
Recueil de dessins inédits et en couleur du plus élégant et anglophile des dessinateurs « ligne claire » de la bande dessinée française. Des portraits en pied de quelques-uns de ces « mâles britanniques » qui ont marqué lHistoire des années 30 au Blitz : du plus humble livreur de lait à Alfred Hitchcock, en passant par Lawrence dArabie, les Gentlemen dans leur Club, les Cockneys, le Gentleman dAscot, la visite chez le tailleur anglais, le joueur de golf ou de cricket, Henry Moore, Cecil Beaton, Noël Coward, Graham Greene, Laurence Olivier, sans oublier le vendeur de journaux annonçant le conflit, lélégant londonien pendant le Blitz, le pilote de RAF, lofficier britannique, ou Winston Churchill, entre autres grandes figures de cette époque héroïque. Si Floch est célèbre pour ses personnages dAlbany & Sturgess, et comme illustrateur de nombreuses affiches de cinéma (Alain Resnais, Diane Kurys, Woody Allen) et de prestigieuses revues telles que The New Yorker, Lire, GQ, Monsieur, Télérama, Per Lui, World of Interiors (), cest avec enthousiasme quil sest plongé dans ce projet. Cet ouvrage est à prendre comme une forme de manifeste graphique de certains archétypes britanniques de cette époque, prolongement naturel de son nouvel album Black Out (Dargaud), ayant pour toile de fond le Blitz, et rappelant les fameux Life (Carton) quil a publiés dans les années 80.
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Le Cirque de Gus Bofa, réalisé en gravure sur bois, est édité en 1923. Tiré à 448 ex., Le Cirque vise la clientèle des bibliophiles qui ne jurent que par les procédés « nobles » tels le bois et le cuivre et voit apparaître le fameux vert Bofa qui signera par la suite les livres dont il est à la fois auteur et illustrateur, de Malaises jusqu'à La Croisière Incertaine. Bofa y partage l'humanité entre les filous qui agissent et les dupes qui subissent. Le « comique macabre » qui imprègne les planches du Cirque doit beaucoup à Alfred Jarry, inventeur de la pataphysique, à qui il emprunte aussi la graphie et le dépouillement scénique. Un panneau suffit à planter le décor : un train miniature représente tout un chemin de fer, un huissier suggère les palais de la République. Le Cirque dresse le bilan clinique de « cinq années de paix victorieuse », les profiteurs de guerre profitent, les mutilés mendient et le gouvernement bat l'estrade : rationnement, incurie de l'État, crise du logement, corruption de la classe politique et de la presse, rien n'a vraiment changé avec la fin de la guerre.
Ce constat désabusé englobe largement le genre humain. Stupides, crédules, cupides, les clowns du Cirque se bousculent vers des désastres annoncés avec un entrain maniaque. Le crayon de Bofa donne vie à des moignons d'humanité et provoque un certain malaise. Le ton peut sembler amer, cruel, voire misanthrope, mais Gus Bofa se contente de renvoyer au public son propre reflet.
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Characters of the Regency Utopia of the 1810's est le troisième, et dernier recueil de la trilogie British Nostalgia de Floc'h, avec ces 28 derniers dessins inédits et en couleurs du plus élégant et anglophile des dessinateurs « ligne claire » de la bande dessinée française. Des portraits de quelques-unes des grandes figures qui ont marqué l'Utopie Britannique du début du 19e siècle : Lord Byron, George Beau Brummell, l'écrivain Mary Shelley et les poètes Percy Shelley, Keats, Wordsworth, Blake mais aussi les écrivains Walter Scott, Jane Austen, les célèbres peintres William Turner et Thomas Lawrence, l'immense acteur Edmund Kean et les architectes John Soane et John Nash. Sans oublier le Duc de Wellington ou des scènes du quotidien de cette Grande-Bretagne que Floc'h sait si bien faire revivre sous son pinceau : scènes en correspondance avec les deux autres ouvrages que nous avons édités : Male Britannia (les années 30 et le Blitz) & London Euphoria (le Swinging London des années 60).
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Sarry Long, alias Sfumato, se passionne pour l'image depuis l'enfance en découvrant les comics books et le travail d'artistes tels que Frank Frazetta, John Buscema, Barry Windsor Smith, etc. Avec un diplôme d'illustration en poche obtenu suite à ses études à l'École Estienne, il sera happé par une carrière de graphiste dans le cinéma, le disque, la publicité, l'image animée, et compose également des musiques de films. Illustrateur de couvertures de romans (SF & fantasy, James Bond, Clive Baker), et du Cycle des Épées (de Fritz Leiber...), il continue d'explorer les voies ouvertes par ses différentes références graphiques : elle(s) se prénomment Clara, Betty, Sylvia, Zoe, Tania, Doris, Liz, Elvira, et tant d'autres...
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Nous avons passé pas mal de temps à Drouot, la salle de vente de la rue de Richelieu, à Paris.
Il y avait Chaland qui y achetait des meubles design sixties rouge inouïs, Avril et Götting, et, parfois Berbérian... Après la mort de Chaland en 1990, nous avons continué à y aller. Nous habitions tous pas loin, il suffisait de dégouliner les pentes de Montmartre, fonçant coudes au corps, pour nous retrouver écumant les salles d'exposition. L'oeil s'éduque en regardant, certes, les chef-oeuvres, mais aussi les mauvais tableaux.
Drouot regorge des deux, une vraie caverne d'Ali Baba, avec des empilements de meubles, de vins fins, de tapis, d'affiches de collection, de gravures, de livres illustrés par Gus Bofa ou George Grosz. C'est d'ailleurs ma "période George Grosz". Les têtes de mes personnages sont énormes. C'est normal... Jusqu'en 1996, j'ai accumulé plus de trois cents pages d'études et de recherches inspirées par le lieu et le thème plus large du milieu artistique et de la peinture.
A la même époque j'ai aussi encré les dessins présents dans ce livre. La plupart sont inédits. Certains d'entre eux ont été publiés dans des revues, comme The New Yorker, d'autres exposés en galeries, ou plus naturellement vendus aux enchères lors de ventes consacrées à des dessinateurs, à Drouot justement ! Serge CLERC.
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Daniel Clowes envoie sa première histoire de Lloyd Llewellyn en 1985 à Fantagraphics, qui s'est lancé dans l'édition de bande dessinée au début des années 80 avec Love & Rockets des frères Hernandez. Clowes ne s'attendait certainement pas à ce qu'on lui propose de publier un magazine avec son personnage de détective privé playboy, Lloyd Llewellyn, sur le même modèle : grand format noir & blanc, couverture couleur et auteur unique, alors qu'il n'a réalisé qu'une seule histoire. La formule ayant trouvé son public, Fantagraphics renouvelle l'expérience avec lui en 1986. L'éditeur a dû sentir son potentiel : l'univers de Clowes avec son joyeux enthousiasme pour les « détritus de la pop culture des années 50 & 60 » (S.F., films noirs, mauvais romans policiers, Russ Meyer, etc.) est en phase avec leur ligne éditoriale. On sent l'influence des grands du récit court aussi bien graphiquement que dans les thématiques : du Spirit d'Eisner aux EC comics, sans oublier un alter ego, Phil Perfect de S. Clerc. Avec Lloyd Llewellyn, qui passe d'histoires noires, délirantes et décalées à des rencontres improbables avec des extra-terrestres ou la Reine de Vénus, dans lesquelles se dessinent les futures ambiances d'Eightball, Clowes était en avance sur bien des modes artistiques populaires des décennies suivantes.
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