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Prix
Poésie
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Instants éternels : Cent et quelques poèmes connus par coeur en Chine
Guilhem Fabre
- Erès
- Po&Psy A Parte
- 13 Mars 2025
- 9782749282565
Un beau livre de poésie rassemblant les poèmes les plus connus en Chine. L'auteur détaille les usages contemporains des vers ou des quatrains célèbres, qui ont assuré leur transmission au fil des siècles. Cette anthologie est illustré par un artiste chinois Yang Yongliang dont ses oeuvres sont exposées internationalement. Ses paysages sont une véritable fable de la civilisation moderne si l'on y regarde de plus près
La fréquentation assidue du terrain et des sources a permis de replacer les textes dans leur contexte, en dessinant une galerie de portraits qui incarnent l'histoire de la Chine à travers 56 de ses créateurs préférés, surtout les poètes des dynasties Tang et Song, du VIIe au XIIIe siècle. La traduction tente de recréer le flux et la vitalité des images portées par le tracé dense des caractères chinois qui sont placés en vis à vis. Elle s'attache à recréer l'effet du poème original dans un poème français à part entière. -
Cette nouvelle traduction restitue à ces quatrains leurs rythme (octosyllabes), rimes et assonances spécifiques, ainsi que la tonalité "populaire", laquelle se traduit chez Pessoa à la fois par une évocation fréquente des saudades typiquement portugaises, une écriture de la simplicité, avec toujours cette pointe d'humour lucide, parfois railleur, parfois piquant, si caractéristique de la "sagesse populaire".
Il fallait restituer à ces quatrains leurs rythme (octosyllabes), rimes et assonances spécifiques, ainsi que la tonalité "populaire", laquelle se traduit chez Pessoa à la fois par une évocation fréquente des saudades typiquement portugaises, une écriture de la simplicité, avec toujours cette pointe d'humour lucide, parfois railleur, parfois piquant, si caractéristique de la "sagesse populaire". On assiste ici, comme dans ses autres oeuvres, à l'exposition d'attitudes oxymoriques - recherche / rejet de l'identité ; penser / sentir ; sincérité / semblant ; etc. - et à une prédilection pour le "rien", commencement et fin de toute chose. Le goût pour l'oxymore se retrouve dans la composition même des quatrains en deux distiques souvent opposés, dont l'un tient de la sagesse communautaire tandis que l'autre laisserait entrevoir des situations plus "privées". Pas de règle pourtant, comme il se doit chez un Pessoa « sensationniste » (« Pour le sensationniste, chaque idée, chaque sensation à exprimer doit l'être d'une manière différente de celle qui en exprime une autre. » F.P) -
Une nouvelle traduction des poèmes de Alexandre Pouchkine remplis d'amour et d'espoir.
"(...) Il faut le croire, ami : elle se lèvera,
L'étoile captivante du bonheur,
La Russie sortira du sommeil,
Et sur les ruines de l'autocratie
On écrira nos noms ! " -
Comment vivre sur la planète Terre : Oeuvre complète
Nanao Sakaki, Johannes Strugalla
- Erès
- Po&psy In Extenso
- 22 Août 2024
- 9782749280783
Si tu as du temps pour bavarder
Lis des livres
Si tu as du temps pour lire
Marche - montagne, désert et océan
Si tu as du temps pour marcher
Chante, chante et danse
Si tu as du temps pour danser
Assieds-toi tranquillement, veinard d'imbécile heureux ! -
Ce recueil se compose de 68 poèmes de Chams Langaroudi, choisis par l'éditeur à partir d'une sélection de 300 poèmes traduits par Farideh Rava, prélevés dans les 15 recueils publiés par le poète entre 1976 et 2021. Édition bilingue.
Avec la reproduction d'une peinture de Valérie Buffetaud.
faut-il que je me consume sans un mot
jusqu'à me perdre dans les ténèbres
jusqu'à devenir une étoile filante ?
je suis une flèche ardente
en vie grâce à mes cendres
avec pour seule joie
de blesser
les ténèbres -
"Il faut supporter la solitude, surmonter sa propre froideur. Il faut creuser profondément pour parvenir à savourer, au fin fond de la solitude, le goût suave de la vie qui suinte."
Paysage d'herbes folles, publié en 1936 est le quatrième des 7 volumes de haïku qu'il a écrits entre 1932 et 1940.
« Pure expérience », telle est sa conception de la poésie. « Tout ce qui n'est pas réellement présent dans le coeur ne relève pas du haïku".
Le haïku, qui effleure si bien la surface des choses, doit aussi donner à sentir l'indicible profondeur de l'expérience humaine, saisie dans l'éternité de l'instant présent. A ce titre haïku et zen sont indissociables.
Les haïkus de Santoka traduisent à leur façon les qualités foncièrement zen d'immédiateté, de simplicité, de quiétude, et d'impermanence. Pour Santoka le haïku est l'expression écrite par excellence du zen : spontanée, claire, simple, directe. Sans superflu, sans fabulation, sans commentaire. Dans ces conditions de création spontanée, improvisée, il ne saurait bien entendu être question de thème ou de structure formelle déterminés à l'avance.
« Telle est l'essence du haïku : aller au-delà des contraintes imposées par l'époque, oublier toute intentionnalité sémantique, s'affranchir des limites culturelles. Là se trouve l'essence de l'art, de la religion, de la science. »
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Guerre, chagrin, séparation, pays natal, amour : les thèmes de ces landays, distiques populaires anonymes, portent la voix des femmes afghanes, susceptibles d'être aujourd'hui réduites au silence. Brusques et dépouillés, sans ambition littéraire, ils pourraient être réactualisés comme du rap. De Facebook aux frappes de drones contre les Talibans, les landays reflètent la vie pachtoune d'aujourd'hui et l'impact de trois décennies de guerre.
Guerre, chagrin, séparation, pays natal, amour : tels sont les thèmes de ces landays, distiques populaires anonymes. D'autant plus puissants qu'ils ne cherchent pas à être littéraires, brusques et dépouillés, ils pourraient être réactualisés comme du rap. De Facebook aux frappes de drones contre les Talibans, les landays reflètent la vie pachtoune d'aujourd'hui et l'impact de trois décennies de guerre. Et ils ont été composés par les femmes dont les voix courent le plus grand risque d'être réduites au silence aujourd'hui avec le retrait des États-Unis de l'Afghanistan.
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Avec ce presque millier de "réduits de parole", le lecteur découvrira la matière discrète dont se nourrit l'ouvre du cinéaste, photographe, peintre et poète Abbas Kiarostami.
Le présent ouvrage rassemble la totalité des poèmes publiés à ce jour en Iran par Abbas Kiarostami. Toute son ouvre est tendue vers le retrait et l'épure : soustraire pour mieux montrer, s'abstraire de la narration pour inventer des formes d'écriture en résonance plus grande avec la nature qu'il associe au sacré, en droite ligne des poètes et des peintres persans, mais aussi des expressions poétiques traditionnelles de la Chine et du Japon.
Abbas Kiarostami est né à Téhéran en 1940. Surtout connu en Europe comme réalisateur, scénariste et producteur de cinéma, il a signé plus de 40 films, parmi lesquels : La trilogie de Koker (Où est la maison de mon ami ? (1987), Et la vie continue (1991), Au travers des oliviers (1994) ), Close-up (1990), Le goût de la cerise (1997 - Palme d'or du Festival de Cannes), Le vent nous emportera (1999 - prix de la Mostra de Venise), Ten (2002), Five (2005), etc.. C'est aussi un photographe reconnu, dont les ouvres sont exposées dans le monde entier.
Consultez la page dédiée à l'auteur sur le site de la collection P0&PSY en suivant ce lien.
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Polisseur d'étoiles ; oeuvre poétique complète
Federico García Lorca
- Erès
- Po&psy
- 19 Mai 2016
- 9782749251219
Nouvelle traduction à une seule voix de l'oeuvre poétique complète de Federico García Lorca.
On ne présente plus l'oeuvre poétique de Federico García Lorca, qui a été abondamment traduite et publiée en français, par divers auteurs et à des époques différentes. Pour la première fois l'intégralité de son oeuvre poétique se trouve ici traduite à une seule voix. Se dégage, de cette vision d'ensemble, la richesse thématique et stylistique de son écriture.
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Je suis ce que je vois ; notes et réflexions sur la peinture et le dessin, 1975-2020
Alexandre Hollan
- Erès
- Po&psy
- 12 Mars 2020
- 9782749266169
Un peintre décrit à la manière d'un poète sa démarche, son expérience, ses sensations, en prise directe avec le visible. Cette 5e édition augmentée de 80 pages prolonge sa réflexion jusqu'à aujourd'hui.
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Tu risques l'étoile : Anthologie poétique pour célébrer le dixième anniversaire de l'Espace Andrée Chedid
Collectif
- Erès
- Po&psy
- 7 Mars 2024
- 9782749279640
À l'occasion du 10e anniversaire de l'Espace André Chedid, cette anthologie rassemble des contributions de poètes et écrivains invités, des textes issus d'ateliers d'écriture et des créations de poètes en résidence. Il s'inscrit dans le sillage du recueil Oser encore (érès, 2020) Cet ouvrage témoigne de l'activité culturelle bouillonnante de l'Espace Andrée.
Chedid dans ses différents champs d'exploration et restitue en poésie l'esprit du lieu. Aux côtés d'auteurs confirmés et de poètes en résidence qui ont été accueillis, une place est réservée aux amateurs aussi passionnés qu'éclairés. En résonnant de concert, toutes ces voix montrent comment l'espace est devenu un véritable laboratoire des Droits culturels, avançant sur ces « sentiers de lumière » si chers à Andrée Chedid. -
Voici réunies, pour la première fois en édition française intégrale, les Voix d'Antonio Porchia, cette oeuvre exceptionnelle d'un "écrivain secret", au parcours éditorial atypique, dont Roger Caillois, son premier traducteur, a dit, lorsqu'il l'a découverte en Argentine dans les années 1940 : J'échangerais contre ces lignes tout ce que j'ai écrit.
Ni aphorismes ni hallucinations ou visions mystiques, ces phrases donnent à entendre l'échange incessant qu'entretient avec lui-même un être "en disponibilité de penser" - "un homme solitaire, lucide et conscient du singulier mystère de chaque instant", comme le décrivait Borges.
Et Roberto Juarroz : "Je crois que Porchia est sur la ligne fondamentale où se rejoignent la pensée et l'image, la poésie et la philosophie, dont la séparation artificielle constitue peut-être un de nos plus grands lests."
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Ce recueil en version bilingue, inédit, présente 34 poèmes, initialement écrits en occitan, et autotraduits en français par l'auteur. L'écriture exigeante et novatrice de Jaumes Privat occupe une place originale dans la littérature occitane et, plus largement, dans la poésie contemporaine. Ses compositions, de facture variée, nous ouvrent - à la confluence de la voix proférée dans le plus absolu silence et de la ligne rigoureusement tracée sur le papier - le chemin d'un itinéraire fort et dépaysant.
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Comment vivre sur la planète Terre
Nanao Sakaki, Jean-Baptiste Née
- Erès
- Po&psy
- 27 Avril 2023
- 9782749277165
Pure ode à la joie de vivre, les poèmes de Sakaki engagent à se débarrasser des poncifs nourris par l'idéologie d'un homme tout-puissant et à se ressourcer auprès de la nature.
Le présent ouvrage propose une sélection de 40 poèmes tirés des 5 recueils constitutifs de l'oeuvre complète du poète japonais Nanao Sakaki, et couvrant la période de 1966 à 2003. Cette oeuvre complète a été publiée en 2013, sous le titre How to Live on the Planet Earth, en langue anglaise, par des amis américains du poète.
La poésie de Nanao Sakaki est une écriture brève d'une « simplicité » qui rend son « message » directement accessible. Si l'on veut bien entendre dans « simplicité » l'avertissement du peintre Giacometti qui disait que c'était « ce qu'il y a de plus difficile », et dans « message », une transmission qui n'a rien de didactique.
Les 40 poèmes, en édition bilingue, sont présentés en vis-à-vis. Ils sont accompagnés de notices biographiques sur l'auteur, la traductrice et l'artiste qui interprètera le texte, comme c'est de coutume dans la collection. -
Pratiquant exclusivement une forme poétique brève inspirée du haïku, el-Atat prend un plaisir perceptible à noter ses émotions et les moments fugaces qui l'étonnent ou l'émerveillent.
Par le large choix qu'elle propose, cette anthologie personnelle a le mérite de montrer le talent particulier de ce poète à saisir des instantanés grâce à un travail d'épuration remarquable de son texte et à une langue dense et souple, riche de l'étendue de son vocabulaire et de ses images hautement poétiques.
Si l'observation de la nature et de l'évanescence des choses occupe une place importante dans ses textes, cela ne l'empêche pas d'aborder d'autres thèmes plus modernes ou de s'inspirer de sa vie quotidienne.
A?ranchi de la règle classique de composition d'un haïku (5/7/5), chacun de ses tercets se lit néanmoins en une seule respiration et incite à la réflexion et à la méditation de la scène évoquée. Et de l'ensemble se dégage ce que certains appellent un « esprit haïku » - indéfinissable en tant que tel, qui procède du vécu, du ressenti, de choses impalpables.
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Abbas KIAROSTAMI est né à Téhéran en 1940, où il vit et travaille en tant que réalisateur, scénariste et producteur de cinéma ; il a signé plus de 40 films, parmi lesquels Où est la maison de mon ami (1987), Close-up (1990), Et la vie continue (1991), Au travers des oliviers (1994), Le goût de la cerise (1997 - Palme d'or festival de Cannes), Le vent nous emportera (1999 - prix de la Mostra de Venise), Ten (2002). C'est aussi un photographe reconnu, dont les oeuvres sont exposées dans le monde entier. Deux recueils de ses poèmes ont été publiés en version française : Avec le vent, P.O.L. 2002 ; Un loup aux aguets, La Table ronde 2008.
« Pourquoi la lecture d'un poème excite-t-elle notre imagination et nous invite-t-elle à participer à son achèvement ? Les poèmes sont sans doute créés pour atteindre une unité malgré leur inachèvement. Quand mon imagination s'y mêle, le poème devient le mien. Le poème ne raconte jamais une histoire, il donne une série d'images. Si j'ai une représentation de ces images dans ma mémoire, si j'en possède les codes, je peux accéder à son mystère.
L'incompréhension fait partie de l'essence de la poésie. [...] Une image ne représente pas, ne se donne pas en représentation mais annonce sa présence, invite le spectateur - le lecteur - à la découvrir. » (A. K.) Toute l'oeuvre d'Abbas Kiarostami est tendue vers le retrait et l'épure :
Soustraire pour mieux montrer, s'abstraire de la contrainte de la narration pour inventer des formes d'écriture en résonance plus grande avec la nature, qu'il associe au sacré dans la droite ligne des poètes et des peintres persans.
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Avec 10 papiers sculptés de madé « J'ai passé des jours au bord d'un petit fleuve, près de l'océan, à regarder, écouter, rêver les oiseaux. J'ai dû partir. Les oiseaux ne m'ont pas quitté. Des poèmes sont venus. Les voici. » Un oiseau passe la vie aussi Tu n'en sais pas plus sur elle que sur lui Géologue de formation, aujourd'hui journaliste et écrivain, François Graveline vit en Auvergne.
Consultez la page dédiée à l'auteur sur le site de la collection P0&PSY en suivant ce lien.
(Photo © copyright Elise Baiera)
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Artiste-marcheuse, Sandrine Cnudde résume en une phrase le propos de ce livre vivant, compte rendu d'une résidence d'écriture sur 4 saisons en Lozère : « Un sentier, c'est une patience qui ne cicatrise pas - la patience des fauves ».
Par sa forme mixte photos et textes, ce livre offre une perspective originale sur le processus créatif de la poète. Il est à la fois journal de résidence d'écriture en territoire rural, recueil de poèmes comme « instantanés » du vécu et tentative de cartographie des expériences de l'écrit. Le rapprochement chronologique des notes et des poèmes offre une belle occasion de saisir quasiment sur le vif la démarche de création poétique.
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Un soleil déjà oblique ; variations sur 40 poèmes de Misuzu Kaneko
Jacqueline Salmon
- Erès
- Po&psy
- 1 Novembre 2018
- 9782749258546
En photographe (150 photos), Jacqueline Salmon se met en quête des traces poétiques et personnelles de Misuzu Kaneko (1903-1930), qu'elle complète par des notations écrites sous forme de carnet de voyage.
La poésie de Misuzu fait désormais partie des programmes de l'école primaire japonaise, elle est souvent chantée. Si elle s'adresse, certes, tout d'abord aux enfants, on ne saurait la réduire à de la simple littérature enfantine. Bien que souvent très courts, ses poèmes développent une trame narrative présentant une ouverture métaphysique et un regard intimiste sur la nature. Le vocabulaire est simple et les poèmes sont écrits dans un style facilement mémorisable. La réaction à la lecture est quasi instantanée : réflexion, retour sur soi, émotion. Jacqueline Salmon propose ici une sélection de poèmes de Misuzu, dans les deux versions japonaise et française, largement illustrés par ses photographies, et complétés par la contribution de la philosophe Christine Buci-Glucksmann, spécialiste de l'esthétique japonaise.
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Le poète japonais Ryôichi Wagô, ayant pris le parti de rester dans sa ville après la catastrophe de Fukushima, publie les tweets qu'il a écrits « à vif » pendant ces jours terribles, et nous fait les témoins de sa remontée des enfers grâce à l'écriture poétique.
Après le 11 mars 2011, Wagô est l'un des premiers écrivains à transmettre l'ampleur de la catastrophe de manière palpable et concrète, dans des poèmes hantés par une tragédie vécue au quotidien, dont il décide de rendre compte sous forme de tweets réguliers. Ces poèmes, à la fois très simples et très inventifs, par leur moyen de transmission mais aussi par leur style elliptique et incantatoire, d'une grande force, auront un retentissement important à travers le Japon et même au-delà des frontières du pays. La mise en page et la typographie de ce recueil sont en totale adéquation avec ce work in progress où le lecteur assiste avec sidération à la création quasi e -nihilo (l'annihilation catastrophique) du langage poétique et d'une réflexion forte sur le rapport du langage à la terre natale.
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" Les pensées de ce volume vont beaucoup plus loin que le texte écrit ; elles ne sont pas un aboutissement mais un commencement. Elles ne cherchent pas à produire un effet. Nous pouvons présumer que l'auteur les a écrites pour lui-même sans savoir qu'il traçait pour les autres l'image d'un homme solitaire, lucide et conscient du singulier mystère de chaque instant. " Jorge Luis Borges " Je crois que Porchia est sur la ligne fondamentale où se rejoignent la pensée et l'image, la poésie et la philosophie, dont la séparation artificielle constitue peut-être un de nos plus grands lests. " Roberto Juarroz Les Voix d'Antonio Porchia, dont nous publions ici une sélection, sont une oeuvre doublement unique : unique en ses genre, composition et histoire, mais aussi l'unique livre de leur auteur, qui fut diffusé " en secret " (à une époque qui ne disposait pas des facilités de communication actuelles) - et vénéré - avant même d'avoir été publié ! Nombreux sont les lecteurs, dans le monde entier, qui thésaurisent cette livraison comme un très grand privilège, un de ces cadeaux qui n'arrivent qu'une seule fois dans la vie. Avec ces Voix, le geste " rare " - dans tous les sens du terme - d'élaboration poétique, traduit en acte de donner, de partager, peut très bien être entendu dans toutes ses acceptions, y compris initiatique.
"Mon livre, Voix, est quasiment une biographie. Qui est quasiment à tout le monde." disait Antonio Porchia, qui ajoutait humblement : "Je suis si peu en moi. " - peut-être parce qu'il était toujours en quelqu'un : seul ce qui est secret de cette façon peut dévoiler les autres secrets et - c'est là la clé - les unir entre eux : "La poésie unit, relie ; quand nous sommes, nous sommes des unions." Roger Caillois, qui a découvert l'oeuvre de Porchia dans l'Argentine des années 1940, qui l'a traduite et publiée en France, raconte : " J'ai trouvé l'oeuvre de Porchia à Buenos Aires [.]. Tout à coup, j'ai vu un livre très humble, et je ne sais quelle force fit que je m'arrêtai et commençai à l'examiner. Je ne voulais pas y croire, et je ne pus m'arrêter avant d'avoir fini de le lire. Après, j'ai essayé se savoir qui en était l'auteur; personne ne le connaissait, mais je l'ai rencontré. Et j'ai dit à Porchia : "J'échangerais contre ces lignes tout ce que j'ai écrit". "
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Malcolm de Chazal livre là de très courts poèmes tout imprégnés d'humour rose : « C'est l'humour des enfants, que l'on retrouve chez les amants, par la moquerie amoureuse, une douce taquinerie, montant jusqu'à la caresse de l'âme. L'humour est céleste dans son faîte ; c'est le sel des cieux. »
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Comme la pluie qui tombe sur la terre rouge ; poèmes tamouls de l'époque Sangam
Collectif
- Erès
- Po&psy
- 25 Août 2016
- 9782749251394
Version courte : Une petite anthologie de poèmes en langue tamoule. Cette poésie peu connue est de première importance, tant par la beauté de ses images poétiques que par l'universalité de l'émotion qu'elle suscite.
Version longue : La poésie Sangam est peu connue du public français. Pourtant, elle témoigne d'une volonté de rassemblement, de sélection, de conservation et de diffusion de la littérature d'Inde du Sud comparable à celle du Japon qui, quelques siècles plus tard, a permis de transmettre le richissime corpus poétique des haïkus, mondialement diffusés et pratiqués.
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Premier recueil traduit en français de ce poète qui est l'un des représentants les plus connus du minimalisme russe contemporain. Les poèmes en version bilingue sont tirés de di?érentes publications et leur écriture s'étend sur une trentaine d'années. L'ordre choisi n'a rien de chronologique mais repose sur des concordances qui se sont imposées d'elles-mêmes.
Les textes d'Akhmetiev sont brefs, très brefs même, son langage est simple, évident, souvent ancré dans le quotidien. Des phrases de tous les jours saisies au vif prennent sous sa plume une dimension autre. Ces miniatures sont parfois une réponse - ou une non-réponse - à une question absente mais qu'on devine aisément. Vsevolod Nekrassov a comparé l'oeuvre d'Akhmetiev à une série de « points de condensation » qui ne s'inscrivent dans aucun système imposé.
Chaque texte demeure totalement autonome, mais regroupés, ils interagissent aussitôt : on y perçoit des échos, des dialogues, tout un microcosme dont ils sont les fragments intimes, « des bouts de vie, des bouts de paroles » comme les caractérise l'auteur, « fragments de quelque chose d'immense que je n'ai pas la force d'écrire ». Ils incitent à la réflexion, parfois au sourire, et leur écriture suspendue (le poète Mikhaïl Aïzenberg y voit d'ailleurs un témoignage de l'air lui-même) se poursuit dans un vide qui n'en est pas un et dans le silence qui forme la trame de l'oeuvre d'Akhmetiev.