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Éditeurs
Table Ronde
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La saga des Cazalet Tome 1 : étés anglais
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 12 Mars 2020
- 9782710388586
Juillet 1937. À Home Place, au coeur du Sussex, jardiniers, femmes de chambre et cuisinière sont sur le pont. La Duche orchestre le ballet des domestiques avant l'arrivée de ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Où dormira Clary, adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle-mère ? Quelle robe portera Villy, ancienne ballerine désormais mère au foyer ? Polly, terrorisée à l'idée qu'une guerre éclate, s'entendra-t-elle avec sa cousine Louise qui rêve de devenir actrice ? Rachel, la seule fille de la Duche, trouvera-t-elle un moment pour ouvrir la précieuse lettre de son amie Sid ? Non-dits, chamailleries, profonds chagrins... Aux préoccupations des adultes font écho les inquiétudes des enfants, et à la résilience des femmes, qu'elles soient épouses, fillettes ou domestiques, répond la toute-puissance - ou l'impuissance - des hommes. L'été regorge d'incertitudes mais, sans l'ombre d'un doute, une nouvelle guerre approche : entre pique-niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, il faudra inventorier lits de camp et masques à gaz.
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Nouvelle édition en 2016
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La saga des Cazalet Tome 2 : à rude épreuve
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 8 Octobre 2020
- 9782710388531
Septembre 1939. La famille Cazalet, réunie à Home Place, apprend l'entrée en guerre de l'Angleterre à la suite de l'invasion de la Pologne. On ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l'abri dans le Sussex, où les préoccupations de chacun - parent, enfant ou domestique - sont régulièrement interrompues par les raids allemands.
Polly, dont les parents s'enfoncent dans un insupportable mutisme, se tourne vers les discours pacifistes de Christopher et l'oreille attentive de Miss Milliment. Clary, sa meilleure amie, renseigne chaque parcelle de sa vie dans des carnets et élabore mille scénarios pour expliquer le silence de son père Rupert, porté disparu sur les côtes françaises. Serait-il devenu espion aux côtés du général de Gaulle? Zoë, sa femme, vient de donner naissance à Juliet, qui ne connaîtra peut-être jamais son père. Fascinées, les deux adolescentes observent aussi leur cousine Louise: à dix-huit ans, alors qu'elle fait ses débuts dans un sinistre théâtre de province, elle fume et porte des pantalons, au grand dam de sa famille.
Deuxième tome de la saga des Cazalet, À rude épreuve reprend le fil de l'existence de personnages dont Elizabeth Jane Howard continue d'explorer les secrets les plus enfouis, alors que l'Angleterre subit de plein fouet le conflit mondial tant redouté.
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La saga des Cazalet Tome 3 : confusion
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 18 Mars 2021
- 9782710388487
Mars 1942. Polly et Clary, les deux cousines encore enfants dans Étés anglais et qui, adolescentes, avaient la part belle dans À rude épreuve, ont aujourd'hui dix-sept ans et n'aspirent qu'à une chose : échapper à l'étau familial en quittant Home Place pour Londres.Polly est encore sous le choc du décès de sa mère, Sybil, qui a succombé au cancer qui la rongeait. Clary, dont le père Rupert n'a plus donné signe de vie depuis le mot apporté par un soldat français, est sur le point de perdre espoir. Au chagrin des deux héroïnes s'ajoute la frustration face au silence borné du clan Cazalet : les adultes se refusent à parler des choses graves, et continuent de les considérer comme des enfants.À quel modèle les deux jeunes filles peuvent-elles bien s'identier ? Leur cousine Louise abandonne sa carrière d'actrice pour devenir mère de famille. Leur tante Rachel est à ce point dévouée à ses parents qu'elle laisse s'éloigner sa précieuse amie Sid. Et pendant que Zoë, la belle-mère de Clary, s'éprend d'un Américain, les in délités d'Oncle Edward à l'égard de Tante Villy menacent de tout faire voler en éclats.Malgré les sirènes et les bombardements, Londres est toujours plus attirante que Home Place, où règnent un froid glacial et une atmosphère de plomb.
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La saga des Cazalet Tome 4 : nouveau départ
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 14 Octobre 2021
- 9791037107039
Juillet 1945. Deux mois après la fin de laguerre, la famille Cazalet décide de quitter Home Place pour retourner vivre à Londres. Pourtant, si la paix est enfin signée, rien ne sera jamais plus comme avant... Rupert, après cinq ans d'absence, retrouve une Angleterre encore sous le coup des privations et des bouleversements politiques. L'espoir déçu de renouer avec la vie d'avant-guerre semble confirrmé par la mort du Brig et par le divorce d'Edward et de Villy. Les plus âgés des enfants Cazalet, désormais adultes, doivent apprendre à composer avec leurs parents dont ils découvrent que les préoccupations ne sont pas si éloignées des leurs. Louise s'ingénue à trouver des échappatoires à la vie conjugale, mais sa tentative de revenir à sa première passion, le théâtre, se solde par un échec. Clary et Polly partagent toujours un appartement à Londres ; Clary est la secrétaire d'un agent littéraire exigeant et tyrannique, tandis que Polly devient assistante dans une entreprise de décoration d'intérieur. Chacune s'efforce de tracer sa voie, entre mésaventures et déconvenues amoureuses. Ami et proche confident, Archie se révèle plus que jamais le dépositaire des secrets de la famille. Nouveau Départ est le tome du difficile renouveau. L'heure est venue pour chacun de surmonter les épreuves passées et de se défaire des inhibitions pour découvrir la vertu de l'aveu.
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À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. Il raconte l'histoire d'un narrateur lettré devenu ouvrier intérimaire qui doit embaucher dans les usines de poissons et les abattoirs de Bretagne.
À la ligne est surtout un chant, une manière d'épopée.
Par la magie d'une écriture simple et somptueuse, tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient ici une Odyssée avec un Ulysse qui combat des tonnes de bulots cyclopéens ou des car- casses de boeufs promises à l'équarrissage.
On est saisi d'emblée, à la lecture de cette prose scandée, de ces versets hypnotiques, par cette voix d'homme qui est capable de raconter avec une infinie précision les gestes du travail, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps épuisé. Mais il sait le faire, tou- jours, en multipliant les registres, tour à tour avec co- lère, humour, rage et amour.
Il inventorie ainsi tout ce qui donne l'envie qu'une journée de travail se termine au plus vite. Et la transfor- mer en texte que ce narrateur écrit comme un journal de guerre ou un livres d'heures avec ses psaumes, ses actions de grâces, ses prières pour les morts.
Aller à la ligne, c'est aussi se reposer dans les blancs du texte où l'on retrouvera la femme aimée, le chien Pok Pok, la lecture des auteurs et poètes, le bonheur dominical, l'odeur de la mer.
À la ligne est une revanche lyrique, un moyen de dé- passer le quotidien en continuant à se souvenir, dans le bruit de l'usine et les odeurs du travail, des poètes qu'il a aimés, des écrivains qui ont baigné son enfance, son adolescence et son âge d'homme. Et ce qui est répéti- tion devient à chaque fois unique : pendant le travail, avec les gestes machinaux, les souvenirs reviennent.
Le narrateur a eu une autre vie : il se souvient de ses cours de latin, il a été mousquetaire avec Dumas, amoureux de Lou et Madeleine avec Apollinaire, nos- talgique et joyeux avec les chansons de Trenet, combat- tant avec Marx. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène, tout ce qui pourrait empêcher son paradoxal et invincible bonheur d'être au monde, dans l'épouvante industrielle.
Si À la ligne s'inscrit dans une tradition qui est celle de la littérature prolétarienne, de Henry Poulaille à Ro- bert Linhardt, en passant par Georges Navel, Joseph Ponthus la renouvelle ici de fond en comble en lui donnant une dimension poétique qui est l'autre nom de cette espérance de changer la vie, comme le voulait Rimbaud.
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À Murano, le long des canaux et des ruelles, derrière les portes des ateliers, maestros et apprentis domptent le verre. Le secret de leur savoir-faire, qui ne doit jamais atteindre la terraferma, n'est pas l'affaire des femmes. Pourtant, à la mort de son père, voyant l'entreprise familiale décliner, Orsola Rosso décide de sauver sa famille de la ruine en apprenant à fabriquer des perles de verre. Un art qui ne va pas sans celui du commerce. Découvrant le ballet des marchandises dans le port de Venise, Orsola comprend qu'elle devra oeuvrer sans relâche pour atteindre la perfection et déjouer les pièges de la négociation. Et ceux de l'amour, quand Antonio, pêcheur vénitien, rejoint l'atelier Rosso... De ce côté de la lagune, le temps s'écoule différemment. Telle une pierre ricochant sur l'eau, le récit traverse, de siècle en siècle, guerres et épidémies, amours et deuils, tandis qu'Orsola façonne ses bijoux. S'ils servent déjà de monnaie d'échange sur le continent africain, ils orneront bientôt le cou d'impératrices, de Vienne à Paris, et feront un jour le bonheur des touristes de la Sérénissime. Tracy Chevalier fait le portrait d'une femme, celui d'une famille et celui d'une ville, aussi intemporelles que le sont les chefs-d'oeuvre de l'île du verre.
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Lorsque Betsy Canning, à trente-sept ans, constate que malgré sa richesse, sa confortable maison à Londres, sa maison de vacances au pays de Galles et ses trois beaux enfants, le bonheur lui échappe, elle en conclut que le problème vient de son mari et que le plus simple est de s'en séparer. Mais en 1936, la société anglaise est encore frileuse au sujet du divorce. À peine Betsy a-t-elle écrit à ses parents pour les préparer à cette idée que sa décision suscite l'ingérence de ses proches, et en particulier sa belle-mère. Voulant à tout prix sauver ce mariage et préserver les apparences, l'entourage d'Alec et de Betsy ne parvient qu'à déchirer le fragile tissu de la vie familiale et des désirs inavoués. La séparation n'en sera que plus amère, et le couple ne sera pas la seule victime de ce cataclysme où chacun, enfant comme adulte, ami ou simple connaissance, devra choisir son camp. Aussi tranchés que soient leurs avis, et aussi diverses leurs façons de voir le monde, Margaret Kennedy laisse s'exprimer tous ses personnages dans ce roman d'une grande acuité, où les points de vue s'enchaînent et se répondent sans relâche.
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La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. La ville est aussi prospère que rigide. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune étant très jalouse de ses prérogatives.
Au fil du temps, la douceur de la jeune fille, sa vivacité, sa sensibilité émeuvent le maître. Il l'introduit dans son univers. À mesure que s'affirme leur intimité, la tension et la suspicion règnent dans la maisonnée, le scandale se propage dans la ville.
Tracy Chevalier s'est inspirée d'un des plus célèbres et mystérieux tableaux de Vermeer, La Jeune Fille à la perle, pour écrire ce roman envoûtant sur la corruption de l'innocence. C'est l'histoire d'un coeur simple sacrifié au bûcher du génie.
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En 1963, à peine arrivée à Saigon, Patricia, jeune Irlando-Américaine, assiste à sa première garden-party où elle rencontre Charlene, mère de trois enfants dont la petite Rainey. Celle-ci est très fière de lui montrer toutes les tenues de sa poupée Barbie, mais il en manque clairement une - un ao dài, que Lily, la fille de maison et couturière hors pair, lui confectionne sur-le-champ. L'idée inspire à Charlene un projet de collecte de fonds qu'elle nomme la Barbie saïgonnaise. Une opportunité pour Patricia de se lier d'amitié avec cette femme charismatique, pilier de la communauté d'épouses américaines où règne une légèreté trompeuse faite de réceptions exotiques et de bonnes oeuvres. Soixante ans plus tard, Patricia, désormais veuve, raconte à Rainey cette période si particulière de sa vie dans une longue lettre aux allures de confession et de réflexion sur le rôle des femmes expatriées pendant la guerre, alors qu'à l'époque son unique préoccupation était de fonder une famille à l'image de celle de son amie. C'est une fois de plus par le détail et l'attention portée à la vie intérieure d'une femme qu'Alice McDermott saisit les enjeux de la mémoire, et accompagne son héroïne dans sa quête d'absolution.
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Cornouailles, 1947. Comme tous les étés, le révérend Seddon rend visite au père Bott. Hélas, son ami n'a pas de temps à lui accorder cette année, car il doit écrire une oraison funèbre : l'hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Et avec lui, sept résidents...Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers : une aristocrate égoïste, une écrivaine bohème et son chauffeur-secrétaire, un couple endeuillé, une veuve et ses trois fillettes miséreuses, un chanoine acariâtre et sa fille apeurée... Le temps d'une semaine au bord de la mer dans l'Angleterre de l'après-guerre, alors que les clans se forment et que les pires secrets sont révélés, les fissures de la falaise ne cessent de s'élargir...Auteure talentueuse et espiègle, Margaret Kennedy pousse à leur comble les travers de ses personnages dans une fable pleine d'esprit et de sagesse.Ce Festin est un régal !
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« «Tu n'auras jamais de mari avec tes genoux écorchés, tes cheveux en bataille et ta folie des livres», déclarait-elle. Elle ne soupçonnait pas que, la guerre venue, il y aurait pires obstacles que les livres et les écorchures pour empêcher Violet de trouver un mari. » 1932. Violet Speedwell est l'une de ces millions de femmes anglaises restées célibataires depuis que la Première Guerre mondiale a décimé toute une génération de fiancés potentiels.
Méprisées dans les journaux, tolérées par les familles malgré une condescendance exaspérée, elles vivent à une époque où les attentes de la société quant à l'avenir des femmes sont des plus rigides. Des attentes que Violet est sur le point de faire voler en éclats.
En quittant Southampton et sa mère acariâtre pour s'installer à Winchester, où elle continue de travailler comme dactylo pour une compagnie d'assurances, elle espérait trouver de nouveaux amis, une nouvelle vie.
En s'arrêtant dans la cathédrale un jour qu'elle est partie acheter un ruban de machine à écrire, elle découvre un cercle de brodeuses occupées à confectionner des coussins et agenouilloirs.
Violet, qui n'était pas particulièrement douée pour la couture, y trouvera l'amitié, le soutien et la créativité capables de rivaliser avec le dédain et les préjugés.
En toile de fond, la montée du fascisme sur le continent :
Hitler arrive au pouvoir en Allemagne...
Dans ce monde encore hostile aux femmes, Violet n'a d'autre choix que de s'affirmer. Son histoire s'inspire de celle de Louisa Pesel, la fondatrice du cercle des Brodeuses de la cathédrale de Winchester.
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Londres, 1950. Antonia et Conrad Fleming donnent un dîner pour les fiançailles de leur fils Julian, chez eux, dans le quartier chic de Campden Hill Square. Derrière les apparences policées d'une soirée mondaine, Antonia mesure, à quarante-trois ans, l'échec de son propre mariage. Londres, 1942. Mrs Fleming retrouve son époux pendant une permission. Saint-Tropez, 1937. Écourtant ses vacances en famille, Conrad s'échappe pour retrouver sa maîtresse. Paris, 1927. Antonia, dès sa lune de miel, commence à deviner l'emprise étouffante et sarcastique qu'exercera sur elle son mari. Sussex, 1926. À dix-neuf ans, Antonia, pour échapper à la jalousie de sa mère et à la passivité de son père, n'a qu'une hâte : se marier... La Longue-vue, si singulier par sa facture, possède le charme de ces oeuvres où l'on voit une vie entière se déployer. On retrouve toute la virtuosité d'Elizabeth Jane Howard dans ce qui n'est que son deuxième roman, sur les illusions perdues d'une femme observant à la longue-vue sa vie écoulée.
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«Alex vida son verre de vin, puis son verre d'eau. L'océan semblait calme, d'un noir plus sombre que le ciel. Ses paumes devinrent moites sous l'effet d'une vague d'angoisse. Soudain, il paraissait illusoire que quoi que ce soit puisse rester caché, qu'elle puisse passer avec succès d'un monde à l'autre.» L'été touche à sa fin à Long Island, et Alex n'est plus la bienvenue. Un faux pas lors d'un dîner et Simon lui paye un billet retour pour New York. Sans ressources, avec pour toute possession un téléphone qui a pris l'eau et ce don qu'elle a d'orienter à sa guise les désirs des autres, Alex décide de s'attarder dans les parages et se met à dériver tel un fantôme entre les avenues bordées de haies, les allées de garage protégées par des grilles et les dunes écrasées de soleil. Elle passe la semaine à errer, d'une rencontre à l'autre, refusant d'en rester là : Simon sera sûrement content de la voir arriver à sa fête du Labor Day. Tendu, volcanique et impossible à lâcher, L'Invitée est une prouesse littéraire envoûtante.
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Au lendemain d'un violent orage, la petite ville de Summersdown, sur le canal de Bristol, semble avoir dévié de son axe. À commencer par la banale chaise de jardin qui, frappée par la foudre et disloquée au point de ressembler à un monstre échevelé, se retrouve par hasard dans l'appentis de Conrad Swann, artiste bohème à la famille recomposée et aux moeurs dissolues. De Conrad, nulle trace depuis la catastrophe. Cet étrange totem serait-il son dernier chef-d'oeuvre, l'Apollon qu'il destinait à un prestigieux prix ? Le cercle intellectuel qui gravitait autour de l'artiste désargenté n'hésite pas à s'emparer de cette création, allant jusqu'à tenter de convaincre la municipalité d'en faire l'acquisition grâce aux deniers publics. Dickie, notaire intègre et mélancolique siégeant à la commission, est la proie toute trouvée de la redoutable Martha, représentante autoproclamée de l'oeuvre de Conrad Swann. Mais tout ce petit monde qui s'entre-déchire semble avoir oublié jusqu'à l'existence de la ribambelle d'enfants vivant sous le toit des Swann, livrés à eux-mêmes, le ventre creux. Cette sombre comédie, grinçante à souhait, a tout le mordant et la sagacité dont Margaret Kennedy a déjà fait preuve.
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Archy naît dans une tanière au milieu de la forêt, au sein d'une portée de fouines. Son père a été tué par l'homme, et sa mère se démène pour nourrir ses petits au coeur de l'hiver. Très vite, Archy comprend qu'il doit lui aussi chasser s'il veut garder sa place dans la famille. Mais à peine s'est-il essayé à piller un nid qu'il se blesse. Son destin prend alors un sombre tour : devenu inutile à sa mère, il est vendu à un vieux renard cruel, Solomon le prêteur sur gages, qui en fait son esclave puis son apprenti avant de lui révéler son secret : il connaît l'existence de l'écriture, de Dieu et de la mort... Solomon lègue à Archy ce testament qui l'accompagnera toute sa vie dans son exploration de la forêt. Mais est-ce un trésor ou un fardeau que ce secret de l'homme ? À mi-chemin entre fable et roman d'initiation, Mes désirs futiles mêle aventure et philosophie pour mieux interroger la nature humaine et la force de nos désirs.
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En 1984, deux jeunes frères exilés aux États-Unis retournent au Guatemala, au coeur de la forêt de l'Altiplano, participer à un camp de survie pour enfants juifs où les envoient leurs parents afin qu'ils n'oublient pas leurs racines. Mais un matin, les enfants, réveillés par des cris, découvrent que le camp s'est transformé en une chose bien plus sombre. Les raisons et les ramifications de cet épisode de l'enfance du narrateur ne commenceront à s'éclaircir que des années plus tard au fil de rencontres fortuites - à Paris avec une lectrice de Salinger devenue avocate, ou à Berlin avec un ancien instructeur en chef du camp, aux yeux d'un bleu changeant, qui se promenait avec un serpent dans la poche et une énorme tarentule sur le bras. Entrelaçant passé et présent, réalité et fiction, Eduardo Halfon tisse un récit foisonnant de symboles pour toucher du doigt les fondements de son identité : le cadre strict et rigoureux de la religion juive et le giron enveloppant et maternel du Guatemala.
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En 1903, une jeune Écossaise, Mary Mackenzie, embarque pour la Chine où elle doit épouser son fiancé, l'attaché militaire britannique. Fascinée par la vie à Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté européenne. Une liaison avec un officier japonais, dont elle attend un enfant, la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. Une odeur de gingembre est le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à son intelligence.
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Eustache et Hilda Tome 1 : La crevette et l'anémone
Leslie Poles Hartley
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 7 Mars 2024
- 9791037112507
Au début du XX? siècle, dans une petite ville anglaise bourgeoise et puritaine du bord de mer, Eustache et Hilda s'abandonnent aux plaisirs des jeux de plage. Eustache, délicat et sensible, est totalement dominé par sa soeur aînée Hilda, maternelle et passionnée. Un jour, Hilda pousse Eustache à aborder l'étrange Miss Fothergill, vieille et défigurée, qui se promène le long de la falaise. Eustache, qui vit dans une sorte de cocon où rien de ce qui est laid n'a sa place, est terrifié à l'idée de cette rencontre. Pourtant, il y sera contraint, et sa vie ainsi que celle de sa famille en seront bouleversées. Ce volume, complété de La Lettre d'Hilda, met en scène les principauxprotagonistes d'une trilogie romanesque qui conduit Eustache et Hilda de l'enfance à la maturité. La sensibilité et la finesse si caractéristiques de l'oeuvre de L.P. Hartley sont ici amenées à leur point culminant.
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Eustache et Hilda Tome 2 : Le sixième ciel
Leslie Poles Hartley
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 11 Avril 2024
- 9791037112552
Étudiant boursier à Oxford, Eustache Cherrington doit apprendre à concilier ses études et les joyeuses soirées entre amis. Sa soeur Hilda est devenue directrice d'une clinique. Sa réussite, sa beauté et jusqu'à son étrangeté fascinent les camarades d'Eustache. Quand Dick Staveley, qu'ils n'ont pas revu depuis l'enfance, les invite à passer le week-end chez ses parents à Anchorstone, Eustache s'inquiète de l'image qu'ils renverront aux autres invités - Hilda si solide, et lui si fragile... Alors qu'il n'aspirait qu'à se promener sur la plage, Hilda part faire un tour en avion avec Dick. «Avez-vous toujours cet air-là quand vous expédiez votre soeur dans le néant ?» plaisante lady Nelly, la charmante tante de Dick, en observant le décollage. Deuxième tome de la trilogie Eustache & Hilda, Le sixième ciel nous conduit dans le labyrinthe de la personnalité d'Eustache, qui contient autant de portes que la propriété des Staveley. À la lueur d'une bougie, on le suit dans l'obscurité des couloirs, scrutant avec curiosité les personnages qui gravitent autour de cette figure de proue qu'est Hilda.
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Lorsque Julian Ladd, en rentrant un soir de l'agence de pub où il travaille, découvre dans le journal l'avis de décès de Rye Adler, le passé refait lentement surface. L'appartement qu'ils partageaient à Philadelphie, les cours de photo qu'ils suivaient à l'atelier Brodsky, vingt ans plus tôt. Et surtout la belle Magda, leur condisciple, dont tous deux étaient tombés amoureux. Malgré leurs divergences, Julian admirait Rye, et s'est toujours efforcé de ne pas laisser la jalousie l'emporter : c'est d'ailleurs lui, Julian, qui a épousé Magda, et s'il a choisi par sécurité la voie du marketing, Rye était de son côté devenu photographe de stars, loin de ses idéaux de jeunesse et des reportages dans le tiers monde qui l'avaient rendu célèbre. Aujourd'hui divorcé, Julian se rendra seul à la cérémonie en l'honneur de Rye, dont le corps n'a toujours pas été retrouvé... Avec la photographie pour témoin d'une société changeante, Elizabeth Brundage construit un roman aux apparences trompeuses, brouillant chaque piste, amenant la tension à son comble.
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Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces « prodigieuses créatures » dont l'existence remet en question toutes les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune fille issue d'un milieu modeste se heurte aux préjugés de la communauté scientifique. Celle-ci, exclusivement composée d'hommes, la cantonne dans un rôle de figuration. Mary Anning trouve heureusement en Elisabeth Philpot une alliée inattendue. Cette vieille fille intelligente et acerbe, fascinée par les fossiles, l'accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double peu à peu d'une rivalité, elle reste leur meilleure arme face à l'hostilité générale. Après Jane Austen et Persuasion, après John Fowles et Sarah et le lieutenant français, Tracy Chevalier est le troisième écrivain à s'installer à Lyme Regis et à y puiser l'inspiration d'un roman. Dans Prodigieuses créatures, elle raconte l'histoire d'une femme qui, bravant sa condition et sa classe sociale, fait l'une des plus grandes découvertes du XIXe siècle.
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Eustache Cherrington, toujours étudiant à Oxford, est invité à passer l'été à Venise, dans le palais de lady Nelly, où il est censé préparer ses examens. Présenté comme un écrivain par lady Nelly partout où elle l'emmène, il s'attelle pour de bon à l'écriture d'un livre. Dans ce tourbillon de luxe et de culture, subjugué par la société cosmopolite qu'il côtoie et par la beauté de la ville, il peine à croire aux courriers inquiétants qu'il reçoit au sujet de la santé de Hilda. Sa relation avec Dick Staveley, leur ami d'enfance, semble avoir causé à sa soeur aînée un choc aux conséquences irréversibles... Mais ce n'est qu'en rentrant en Angleterre, dans le village de leur enfance, qu'Eustache en saisira l'ampleur.
Venise, ses ballets sociaux et ses personnages hauts en couleur font le somptueux décor de ce troisième tome qui clôt la trilogie Eustache & Hilda, couronné du James Tait Black Memorial Prize lors de sa parution en 1947.