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Rue Des Cascades
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Jusqu'alors inédit en français, Au pied du mur est le dernier tome des mémoires d'Abel Paz, combattant de la guerre d'Espagne et figure de l'anarchisme, qui, après avoir tenté de prendre part à une résurgence précaire de résistance libertaire au régime franquiste, devient l'un des nombreux témoins du quotidien des geôles de la dictature nationale-catholique. Ses souvenirs de la période 1942-1954 éclairent les relations de solidarité, les rapports de pouvoir et les débats houleux entre prisonniers (notamment au sein de la CNT), mais aussi, durant cette période tragique et décisive, les errements et bifurcations du mouvement anarchiste et de la solidarité internationale.
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Echos du Mexique Indien et rebelle
Alessi Dell''Umbria
- Rue Des Cascades
- 25 Février 2010
- 9782917051061
Cinquième volume de la série « Les Livres de la jungle », dédiée aux peuples indiens d'Amérique, ces Échos du Mexique indien et rebelle comprennent deux brefs essais écrits à l'automne 2009, « La guelaguetza d'Oaxaca » et « Les terres communales de Santa María Ostula », suivis du « Manifeste d'Ostula », proclamation en juin 2009 du Congrès national indigène du Mexique. Alèssi Dell'Umbria, auteur de Histoire universelle de Marseille, de l'an mil à l'an deux mille (Agone, 2006) et de C'est de la racaille ? Eh bien, j'en suis ! (L'Échappée, 2006), a collaboré à différentes revues de critique sociale. Il vient de publier La Rage et la Révolte aux éditions Agone. Dans la guelaguetza indigène, la reconnaissance est fondée sur le caractère réciproque de l'offrande. Le don initial engage qui le reçoit : et le respect de cet engagement établit la reconnaissance. Dans la Guelaguetza gouvernementale, l'offrande n'appelle plus aucun don de retour : elle est purement représentée, elle n'est pas offrande à un autre mais à la foule anonyme des citoyens oaxaqueños invitée par l'instance suprême, le gouverneur.
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Dédicaces ; un exil libertaire espagnol (1939-1975)
Freddy Gomez
- Rue Des Cascades
- 13 Avril 2018
- 9782917051177
Les hommes et les quelques femmes qui fondent ce récit ont tous et toutes à voir avec le réel d'une époque désormais révolue. Cet exil libertaire espagnol de trente-cinq ans fut un lieu à part où certains s'ouvrirent à d'autres possibles, à d'autres sensibles. Le Paris qui accueillit les errances de cet exil, et qui est un élément à part entière de ce récit, fut une ville magique pour s'adonner aux pas perdus.
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À l'appel des zapatistes du Chiapas, du Congrès indigène du Mexique et de la communauté yaqui de Vicam se sont réunis pour s'écouter et se connaître, du 11 au 14 octobre 2007, près de six cents femmes et hommes, délégués de soixante-six peuples vivant dans douze pays du continent appelé Amérique par ses conquérants. Récits d'humiliation et d'exploitation, de résistance et de rébellion, toutes d'émotion et de dignité, leurs paroles ouvrent un chemin d'émancipation. Joani Hocquenghem, né en 1949, a pris activement part au mouvement de 1968 à Paris. Écrivain, cinéaste et traducteur vivant au Mexique depuis 1975, il est l'auteur du Stade aztèque (Payot, 1994) et le coréalisateur de La Fragile Armada, documentaire, tourné en 2001 du Chiapas à Mexico, sur la Marche de la dignité indienne. Témoin attentif et éclairé, il a recueilli pendant quatre jours, transcrit et enfin traduit les paroles des délégués amérindiens réunis à Vicam, dans le nord du Mexique, pour leur redonner vie et les inscrire dans la longue histoire de ces peuples qui résistent et prennent leur destin en main. Méditatifs, sans hâte, les peuples se succèdent, s'expliquent. Nations, tribus, bandes, communautés comparent leurs passés, leurs combats, leurs pensées. Sur le terrain de foot, leurs visions se côtoient, se bousculent, se confrontent. Se discutent. Se mettent en présence, simplement, se posent à plat les unes après les autres, donnent à réfléchir (...). Des fragments de mémoire américaine se juxtaposent, forment une mosaïque, un aperçu de la colonisation du continent. La carte discontinue des territoires et des cultures s'étend à de nouveaux horizons, s'élargit des migrations, des échanges, des métissages, rejoint celle des racines africaines, envisage les indigènes du monde entier.
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Scorpions et figues de barbarie ; mémoires (1921-1936)
Abel Paz
- Rue Des Cascades
- 26 Juin 2020
- 9782917051184
Diego Camacho Escámez (1921-2009), Abel Paz de son nom de guerre, fut une des voix les plus singulières de l´anarchie au XXe siècle. Son extraordinaire volonté de vivre a traversé le siècle. De son enfance andalouse, entre scorpions et figues de Barbarie, Diego retrace dans ce livre de mémoire le chemin jusqu´au premier jour du soulèvement anarchiste à Barcelone contre le putsch franquiste, le 19 juillet 1936.Cet insurgé viscéral nous a légué une douzaine de livres essentiels qui donnent force et cohérence à la pensée libertaire. Par cette oeuvre continue, d´enquête, de mémoire et d´écriture dédiée à la révolution espagnole, le passé revit et s´offre à nous.
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Têtes d'orages ; essais sur l'ingouvernable
Christian Ferrer
- Rue Des Cascades
- 4 Avril 2011
- 9782917051108
Sous le titre Têtes d'orage, emprunté à André Breton, sont réunis « Cinq essais sur l'ingouvernable » : « Électrons libres - Vies réfractaires » ; « Gastronomie et anarchisme - Restes de voyages en Patagonie » ; « Le mystère et la hiérarchie - Sur l'inassimilable de l'anarchisme » ; « Les casseurs de machines - En hommage aux luddites » ; « Une pièce de monnaie valaque - La résistance des partisans ».
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éclats d'anarchie, passage de mémoire ; conversations avec Guillaume Goutte
Freddy Gomez
- Rue Des Cascades
- 11 Juin 2015
- 9782917051153
Fils de l'exil libertaire espagnol, Freddy Gomez, historien de formation et correcteur de métier, se revendique d'un anarchisme clairement hétérodoxe et capable de cultiver de manière critique sa propre histoire. C'est dans cette perspective qu'il a animé, de 2001 à 2014, la revue À contretemps.
Trois années de conversations avec Guillaume Goutte, jeune historien anarchiste, ont donné naissance à ce livre, réflexion sur l'expérience d'une vie et plus d'un demi-siècle d'histoire sociale et révolutionnaire de part et d'autre des Pyrénées, faisant revivre mai 68 et le mouvement lycéen, la reconstruction de la CNT en Espagne postfranquiste, le syndicat du Livre parisien entre 1970 et 2000.
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La geste des irréguliers ; sans papiers sur les routes de France
Métie Navajo
- Rue Des Cascades
- 4 Avril 2011
- 9782917051115
Pendant le mois de mai 2010, Métie Navajo a traversé la France, sur un millier de kilomètres de Paris à Nice, en compagnie d'une centaine de marcheurs sans papiers. Ce récit, préfacé par Joani Hocquenghem, mêle la chronique poétique écrite au rythme de cette marche au témoignage sur ce mouvement qui entendait informer le pays et réveiller la solidarité avec tous les sans-papiers.
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Bonnot était cerné.
Tant de monde pour tuer un seul homme. derrière les forces de l'ordre se pressait une rangée de badauds retenus par les gendarmes. il y avait des femmes et des enfants parmi eux. ils étaient venus là comme des chacals pour le regarder mourir.
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À travers son héros, Schluckebier, G. Glaser représente une destinée typique de l'Allemagne au début des années 1930. Schluckebier est né pendant la guerre, dans un milieu pauvre de petit-bourgeois, et, après quelques écarts de jeunesse sans importance, il s'enfuit pour se soustraire à la rude autorité paternelle. Alors commence une carrière dont les diverses étapes se succèdent suivant une implacable logique : pensionnat, usine, maison de correction, prison... Georg K. Glaser (1910-1995), nomade communiste des années de braise, apatride définitif, libertaire inclassable, écrivain de qualité et artisan dinandier de talent, vécut à Paris de 1935 à sa mort. Les éditions Agone ont publié Secret et violence. Chronique des années rouge et brun (1920-1945) en 2005.
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Derniers fragments épars pour un anarchisme sans dogmes
Tomás Ibáñez
- Rue Des Cascades
- 13 Mai 2022
- 9782917051191
Après Fragments épars pour un anarchisme sans dogmes (2010), suivi de Nouveaux fragments épars (2017), Rue des cascades rassemble dans ce troisième et dernier tome des textes écrits depuis par Tomas Ibanez dans des revues libertaires françaises, espagnoles ou italiennes. Comme ceux des deux précédents recueils, ces textes sont reliés par un même fil : une paradoxale fidélité à l'anarchisme, d'autant plus critique et irrévérencieuse envers lui qu'elle respecte plus scrupuleusement l'élan fondamental qui l'anime. On y retrouve la plume et la pensée acérée de ce fils de l'exil espagnol explorant avec tranchant et malice les phénomènes sociaux et les luttes d'antan et, surtout, ceux de notre temps.
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S'il est présenté " officiellement" dans les ouvrages traitant de l'histoire du surréalisme comme peintre et dessinateur, Adrien Dax a toujours clairement refusé de s'inscrire dans une perspective qui se définirait comme artistique.
Adrien Dax a trente-six ans lorsqu'il rejoint, en 1949, le groupe surréaliste. Autour d'André Breton, le projet a rallié nombre de jeunes gens disposés à poursuivre l'exploration des voies de la libération de l'homme, étendue à tous les aspects de sa vie. Mettre fin à l'aliénation qui domine sa réalité sociale et ouvrir largement les portes étroites de sa perception du monde et de la vie, voilà un " programme " qui n'a rien perdu de son actualité dans l'immédiat après-guerre - nous ajouterons que l'heure actuelle n'a rien résolu.
Cet ouvrage propose la réunion des textes qu'Adrien Dax a donnés aux revues qui jalonnent la vie du groupe surréaliste français et à celles qui ont conjoncturellement accueilli les écrits surréalistes. Parmi ces articles, des réponses à des enquêtes, pratique assez habituelle dans la vie du groupe surréaliste, dont celle, intégrale et inédite, extrêmement éclairante, au questionnaire " Rien ou quoi ? ".
Cet ensemble de textes suggère non pas une stricte réflexion théorique mais plutôt la rencontre d'une réactivité sans faille aux préoccupations successives du groupe et d'une grande érudition alliée à une curiosité toujours en alerte.
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" Si le mot amour est prononcé entre eux je suis perdu ", dit le comte Mosca en voyant s'éloigner la voiture qui emporte la Sanseverina et Fabrice.
Le propos de Stendhal méritait d'être analysé. Du rôle que joue l'amour dans l'apparition du langage, significatif dans le Véda comme dans les jeux de Brisset, à la valeur du silence dont témoigne la légende de Tristan et Iseut en passant par le pouvoir des mots d'amour tantriques, cet essai relève nombre des interactions de l'amour sur le langage. Chacun à sa manière, Blake, Fourier et Bataille démontrent qu'il n'est possible de dire l'amour qu'en transgressant le langage ordinaire.
De leur côté, parlant d'amour, les sorcières comme les kabbalistes parlent à côté de ce qu'ils disent. A eux seuls ces décalages prouvent déjà que le langage de l'amour est une parole sacrée. Les poèmes gnostiques comme les romans de la Quête du Graal ou l'Hypérion de Hölderlin, par leur seule beauté, le confirment. Au reste, les adamites et les troubadours ne l'ont-ils pas associé à la musique des sphères ? Et si le langage lui-même n'était que le signe d'une blessure, d'une chute, le sang de l'Androgyne ?
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Nouveaux fragments épars pour un anarchisme sans dogmes
Tomás Ibáñez
- Rue Des Cascades
- 28 Avril 2017
- 9782917051160
Les premiers Fragments épars pour un anarchisme sans dogmes sont parus il y a sept ans. Les deux livres diffèrent l'un de l'autre : le premier recueillait des textes dispersés sur près d'un demi-siècle, les Nouveaux fragments ne contemplent que ceux écrits dans les cinq dernières années ; le premier ouvrage adoptait une présentation chronologique, le second est agencé thématiquement. Mais la volonté d'aiguiser la force critique de la pensée anarchiste et la conviction que sa vitalité l'autorise à se maintenir ouverte aux quatre vents sont communes aux deux livres.
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L'Etat n'est plus rien, soyons tout ; ni guerrier ni martyr
Raoul Vaneigem
- Rue Des Cascades
- 26 Novembre 2010
- 9782917051092
Je n'ai jamais désespéré de la révolution autogestionnaire en tant que révolution de la vie quotidienne.
Maintenant moins que jamais. J'ai la conviction qu'outrepassant les barricades de la résistance et de l'autodéfense les forces vives du monde entier s'éveillent d'un long sommeil. Leur offensive, irrésistible et pacifique, balaiera tous les obstacles dressés contre l'immense désir de vivre que nourrissent ceux qui, innombrables, naissent et renaissent chaque jour. La violence d'un monde à créer va supplanter la violence d'un monde qui se détruit.
Nous n'avons été jusqu'à ce jour que des hybrides, mi-humains mi-bêtes sauvages. Nos sociétés ont été de vastes entrepôts où l'homme, réduit au statut d'une marchandise, également précieuse et vile, était corvéable et interchangeable. Nous allons inaugurer le temps où l'homme va assumer sa destinée de penseur et de créateur en devenant ce qu'il est et n'a jamais été : un être humain à part entière.
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Intense texte philosophique de Georges Bataille sur l'amour et la communauté des amants, écrit en 1951 pour la remarquable revue internationale de littérature Botteghe Oscure, animée à Rome, de 1948 à 1959, par Marguerite Caetani. L'être aimé dans ce monde dissous est devenu la seule puissance qui ait gardé la vertu de rendre à la chaleur de la vie. Si ce monde n'était pas sans cesse parcouru par les mouvements convulsifs des êtres qui se cherchent l'un l'autre, s'il n'était pas transfiguré par le visage dont l'absence est douloureuse, il aurait l'apparence d'une dérision offerte à ceux qu'il fait naître : l'existence humaine y serait présente à l'état de souvenir ou de film des pays sauvages. Il est nécessaire d'excepter la faction avec un sentiment irrité. Ce qu'un être possède au fond de lui-même de perdu, de tragique, la merveille aveuglante ne peut plus être rencontrée que sur un lit. Il est vrai que la poussière satisfaite et les soucis dissociés du monde présent envahissent aussi les chambres : les chambres verrouillées n'en demeurent pas moins, dans le vide mental presque illimité, autant d'îlots où les figures de la vie se recomposent. Georges Bataille L'Apprenti sorcier
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Fragments épars pour un anarchisme sans dogmes
Tomás Ibáñez
- Rue Des Cascades
- 27 Avril 2010
- 9782917051078
Il n'y a aucun principe absolu, il n'y aucun critère qui ait des fondements fermes et définitifs ; les êtres humains ne peuvent chercher refuge dans rien qu'ils n'aient produit eux-mêmes.
Il faut en finir avec la recherche de cohérences doctrinales impeccables, douter face à tout discours qui dissimule ses contradictions internes au lieu de les proclamer et regarder avec horreur les utopies qui rêvent de sociétés parfaitement harmonieuses. Subvertir les fonctionnements habituels et les usages établis, occuper les espaces, transformer les lieux de passage en lieux de rencontre et de parole, tout cela délie une créativité collective qui invente immédiatement de nouvelles manières d'étendre cette subversion et de la faire proliférer.
Agiter les eaux de l'anarchisme pour qu'elles ne s'assoupissent pas dans un sommeil complaisant et ne cessent jamais d'être turbulentes. Rien ne saurait être remis au lendemain de la révolution, car elle n'est pas située dans l'avenir, elle n'a que le présent pour unique demeure et elle se produit dans chaque espace et chaque instant que l'on parvient à soustraire au système. La révolution n'est plus un but à atteindre, elle est toute dans le trajet lui-même.
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La commune d'Oaxaca ; chroniques et considérations
Lapierre/Vaneigem
- Rue Des Cascades
- 28 Avril 2008
- 9782917051030
Dans le sud du Mexique, à Oaxaca, la désobéissance civile est très près de devenir un soulèvement populaire qui, loin de s'épuiser, grandit et se radicalise jour après jour. Le mouvement a cessé d'être une lutte traditionnelle de protestation et a commencé à se transformer en un embryon de gouvernement alternatif. Les institutions gouvernementales locales sont des coquilles qui se vident chaque jour plus de toute autorité, tandis que les assemblées populaires deviennent des instances dont émane un nouveau mandat politique. Les choses vont vite et l'exemple de la commune naissante d'Oaxaca est loin de se circonscrire à sa localité. (La Jornada 25 juillet 2006.)
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L'autonomie, axe de la résistance zapatiste
Raúl Ornelas bernal
- Rue Des Cascades
- 1 Juin 2007
- 9782917051016
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Ce livre remarquable nous parle de quelques-unes des personnes les plus célèbres et les plus méconnues de la planète : les femmes indiennes mayas du Chiapas. Qui sont ces femmes, dont certaines sont devenues des commandantes zapatistes, mais qui, dans leur immense majorité, représentent toujours l'échelon le plus bas et le plus piétiné par l'homme qui soumet les autres hommes et à plus forte raison la femme ? Dans la lutte pour la défense des us et coutumes des peuples indiens qu'ont donc les femmes à gagner et à perdre ? Avec quelle voix parlent-elles quand elles ont confiance en quelqu'un, comme avec Guiomar Rovira, jeune Catalane auteur de ce livre d'entretiens menés au Chiapas, édité à Barcelone puis à Mexico et à Londres ? La traduction française comprend une mise à jour très récente sur le mouvement des femmes zapatistes.