Filtrer
Support
Éditeurs
Prix
L'Or Des Fous
-
C'est l'histoire d'une quête de l'amour, qui atteint à son accomplissement en dépit des obstacles. Après plusieurs années de tendresse partagée, deux enfants, Mary et Peter, se trouvent brutalement séparés. Peter tombe sous le joug d'un tuteur odieux, Mary épouse un duc. Lorsque le hasard les met en présence l'un de l'autre, il faut que vienne du lointain de l'enfance un déferlement de souvenirs et d'affection pour que les saisisse, une passion impossible en raison des préjugés sociaux. Parmi les rares entreprises qui ne répandent pas sur l'amour les cendres du déclin, de la mort et de la corruption par l'esprit, je ne vois, hormis l'oeuvre de Dante, de Blake, de Holderlin, de Fourier, d'autres diamants de l'herbe que ce Peter Ibbetson dont la frêle composition fait songer aux spores traversant le cosmos pour ensemencer la terre. Mais le cosmos est, ici, l'être humain en sa substance spécifiquement terrestre et en sa créativité sidérale. Raoul Vaneigem
-
Chroniques d'une famille et d'une cour, Festins de la détresse, nous plongent au coeur de vies en proie aux absurdités que provoquent les changements économiques et sociaux, trop rapides pour le temps d'une vie humaine. Puisant dans la mémoire complexe du chant africain, Aminata Sow Fall veut changer la croyance selon laquelle la nourriture et les biens matériels sont seuls nécessaires à la survie, et mettre en évidence l'importance de la créativité et des besoins spirituels. Ils sont même plus importants que les biens matériels, qui ne suffisent pas à fonder la dignité d'un être humain.
-
Une journée où les pensées se bousculent dans la tête de Koschin pris au mot, qui s'est aventuré, deux ans plus tôt, à vivre avec une femme, Nancy, de race, culture et religion différentes. Un bilan, une lettre de démission, de rupture, qui reste dans la poche, une journée où jusqu'au dernier moment, tout reste possible. Mogadiscio, Somalie, le clash entre l'héritage des anciens et la vie moderne, la tentation de l'Occident. À sa sortie en Somalie, l'auteur fut condamné à mort par le régime de Siad Barré et contraint à l'exil. Nuruddin Farah est considéré comme un des plus grands écrivains du continent africain.
-
La volonte de paresse par : p. godard, p. lafargue, r. vaneigem, p. wagner
Collectif
- L'Or Des Fous
- 23 Mai 2006
- 9782915995060
Pour que la vraie révolte soit une fête, celle de la vie et non de la mort, celle de la création et non de la destruction aveugle, L'or des fous et ses ami(e)s appellent à descendre dans la rue non pour mendier un emploi d'esclave sur le marché du travail mais pour exiger le droit de vivre, de réaliser ses désirs sans les sacrifier à l'argent et de révoquer la dictature du consommable en sorte que chacun fasse son bonheur en faisant solidairement le bonheur de tous. La paresse est jouissance de soi ou n'est pas. N'espérez pas quelle vous soit accordée par vos maîtres ou par leurs dieux. On y vient comme l'enfant par une naturelle inclination à chercher le plaisir et à tourner ce qui le contrarie. C'est une simplicité que l'âge adulte excelle à compliquer.
-
-
-
Au rez-de-chaussée de l'immeuble évidé, au milieu d'un terrain vague de l'Est parisien, Moktar s'accroche à son bistrot ; les bulldozers des promoteurs attendent qu'il cède aux pressions.
Mais lui, il l'aime son bistrot, il aime ses laissés-pour-compte qui viennent ici se réchauffer le coeur. Zine, Miguel et Ba, trois jeunes Français issus de l'immigration, rencontrent dans leur quartier Jean-Pierre Morin, éducateur anarchiste. Leur entente fraternelle va les embarquer dans la lutte, du droit au logement au braquage désorganisé. Les quatre jeunes gens créent un comité de soutien à leur pote Moktar et au maintien des habitants du quartier.
Le bistrot devient le QG de la lutte. Extrême gauche contre extrême droite, squatters éperdus, militants purs mais durs, jeunesse égarée, partis politiques inconsistants, tout le monde prend une claque. Renouant avec le roman noir, Farida Tahi retrace, avec un humour au couteau, une histoire, celle de ceux qui n'ont rien, d'existences en marge, de combattants privés du minimum. Dans les filets de l'infâme, la fraîcheur, l'humour, la poésie se fraient un chemin dans une atmosphère fébrile.
Dans ce premier roman, elle nous surprend par une langue de béton et d'amitié.
-
« Publiés en 1591, ces sonnets de Sir Philip Sidney, aristocrate, diplomate, poète de la période élizabéthaine « constituent, avec les sonnets de Shakespeare, la plus célèbre séquence des sonnets amoureux en Angleterre ». Ils sont suivis du premier texte critique important de la littérature anglaise. » La Quinzaine Littéraire
-
Par ces temps assassins du goût, du plaisir et de la vie, voici un petit traité de dégustation rebelle ! La rébellion veut aussi se situer là... où le plaisir commence, et n'en finit plus. Quelques coquins bien entraînés, amis de la dive bouteille et des mets délicats, nous livrent leurs secrets de laboratoire des accords entre vins et mets. Nous nous retrouvons conviés à table en compagnie de quelques grands chefs cuisiniers, vignerons, boulangers, oenologues, fromagers, savants, romanciers et autres alliés du goût.
-
Cent considérations sur le nihilisme contemporain et sur les caractères tragicomiques des sociétés postmodernes
Michel Keller
- L'Or Des Fous
- 10 Décembre 2005
- 9782915995046
A mesure que le XIXe siècle a donné la priorité à l'économie, on a cessé collectivement de vouloir rendre "l'homme meilleur".
Mais avec la post-modernité, nouvel avatar d'une domination qui ne supporte plus qu'on lui apporte la contradiction, c'est en nuisant au "meilleur de l'homme" que l'économie poursuit sa conquête mondialisée. Pour ce qui est de cette nuisance particulièrement inconséquente, reconnaissons à la présente époque une efficacité inégalée dans l'Histoire. Quelque chose comme une volonté de mettre effectivement fin à l'Histoire.
-
La thèse de l'ouvrage est radicale et tellement forte de conséquences : Le Moyen Âge a été chrétien comme les pays de l'Est sont communistes (publié en 1986), de sorte qu'il faut en finir avec la légende saint sulpicienne d'un Moyen Âge baignant dans la foi chrétienne comme la sardine dans l'huile. Qui donc, aujourd'hui, commerce autre chose que des images d'Épinal habituelles sur le sujet médiéval ? Qui travaille sur les textes de Willem Cornelisz d'Anvers ou de Bentivenga da Gubbio ? De Marguerite de Porète ou de Heilwige Bloemardinne ? De soeur Katrei ou de Walter de Hollande ? Qui lit ou fait lire, commente et diffuse, les oeuvres de ces moines et moniales hédonistes, de ces bégards et béguines, amauriciens et autres picards, adamites de Bohème, alumbrados et loïstes ? Six pages de bibliographie, plus de quatre cents noms brillant dans cette constellation inconnue, et toujours autant d'universitaires pour se croire singuliers en faisant travailler leurs étudiants sur leurs propres thèses et travaux en cours consacrés aux sujets les plus éculés. [...] Placée sous le signe de la vie, de la naissance, des forces et des énergies qui la manifestent, la pensée de Vaneigem, délibérément du côté de la résistance, se dévoue tout entière à la cause d'Éros, de Bacchus, de Dionysos et d'un Prométhée qui mettrait sa puissance au service des causes libertaires. Michel Onfray