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anne perry bouquet
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L'île de la grande Jatte ; Georges Seurat
Anne Perry-bouquet
- OSKAR
- Culture & Societe ; Art
- 14 Janvier 2011
- 9782350006512
À travers une des oeuvres emblématiques du peintre Un dimanche après-midi à l'île de la grande Jatte, la découverte de Georges Seurat, peintre français et pionnier du pointillisme et de l'impressionnisme scientifique. Un artiste hors du commun " Vous êtes au Chicago Art Institute, dans la foule des amateurs d'art, devant l'immense tableau de Georges Seurat, Un dimanche après-midi à l'île de la grande Jatte. Et vous aimeriez bien y entrer. Comme je vous comprends ! Moi, j'y suis. " Parmi ces visiteurs se trouve une dame âgée qui se reconnaît au centre de la toile. Il s'agit de la petite fille en blanc. L'émotion est palpable. " C'est moi. Ici. C'est moi, Anaïs, j'avais cinq ans. Et ici, ma gouvernante, Mademoiselle Hortense, sous son ombrelle." Cette vieille dame va alors vous raconter son histoire et l'histoire de ce chef d'oeuvre. " Tous les dimanches, un beau grand jeune homme s'installait face aux flâneurs. Il tirait d'une boîte, qui était sa palette, une planchette de bois, pas plus grande que mon plumier, et vite, vite, avec son pinceau, il croquait celui ou celle qu'il choisissait. C'était Monsieur Seurat. ".
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Cette fois, Anne Perry-Bouquet y va par quatre chemins pour nous emmener dans son univers quelque peu... décalé.
Avec Madame Palmyre, deux fois veuve et en conversation permanente et unique avec les murs de sa maison au sujet de blanquette de veau, par exemple.
Avec la bienheureuse Apolline dont le frigo s'appelle Gugumus et le lit jasmin. Chez elle, c'est Arthur qui la jasmine et l'ange qui fait la vaisselle mais seulement quand l'envie lui prend. Elle l'avoue elle même, sa vie a Un côté décousu...
Avec Carmina, jeune veuve qui, au sortir de sa douche, rencontre le beau Grégorio, tueur selon lui de sa mère. Fichée La Bas, elle acquière la certitude qu'elle aussi est dans le coup, avec lui, pour toujours ou pour l'Acte cinq.
Avec Victoire, vendeuse "tout terrain" : même le dimanche soir et bien avant qu'Antonio n'arrive avec son sourire d'ogre aux dents de lait. Mais quand la Bidoune s'est fourrée dans ses pattes, à Orly, elle pensa à la Lulu de Sabregnolles-les-bas-Puits.
Mais ne nous égarons pas, ce livre ne nous parle que des choses de la vie : la quête d'amour, la fragilité des jours, l'incertitude mortelle...
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La sirène Texte de Anne Perry-Bouquet Collection " ConneXion " Sous la direction de Christine Féret-Fleury LE LIVRE Entre réalisme et fantastique, des nouvelles pleines de tendresse pour découvrir les multiples facettes de la littérature :
De vrais enfants, au pays des ordinateurs, sauvent la vie d'une sirène, belle comme une carte postale du Premier Avril, souple et glissante comme un vrai poisson (La sirène).
Le vieux Philémon, après la mort de son épouse Baucis, s'éprend une jeune fille prise par ses études et ses loisirs. Seuls ses rêves à lui, qu'il sait anachroniques et irréalisables, le tiennent un peu debout... Peut-on mourir d'amour à tout âge ? (Philémon et la satanée gamine).
On ne sait pas comment cela arrive : parfois, une épouse est faite en brioche. Quand un chirurgien le met au courant de cette particularité, le mari d'Hermance est très désemparé (Une rude journée).
Un soir, Edmond avale une esquille d'os. Un accident qui pourrait être tragique dans un village sans médecin, coincé par la peur et le couvre-feu. Mais le plus dangereux, en ces temps de doutes et de rumeurs, c'est de savoir parler allemand (Histoire de dire). Trois autres nouvelles composent ce recueil.
L'AUTEUR Anne Perry-Bouquet est née en Lorraine en 1926 dans une famille ouvrière. Elle racontera son enfance dans son premier roman, Un petit cheval et une voiture (Gallimard, 1966, réédité en Page Blanche en 1996). Professeur de lettres à Lunéville, elle écrit des romans, des nouvelles (La Foire aux parents, Gallimard Jeunesse/Page Blanche 1997), mais aussi une douzaine de pièces de théâtre, des fictions radiophoniques et même un scénario de téléfilm. Actuellement en retraite, elle continue à écrire, à peindre et à s'émerveiller...
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Chondieul est une bourgade lorraine des années trente, mi-campagnarde, mi-industrielle. L'école publique y distribue, comme elle le peut, sa rude nourriture à tous les enfants, à ceux des ouvriers de la Verrerie comme à ceux du Tournedos, un pauvre quartier à l'écart où vivent les «charpagnats» (à l'origine : les vanniers, tresseurs de «charpagnes» ou corbeilles). Lucie Cecci, du Tournedos, reléguée parmi les cancres, n'aurait aucune chance de fréquenter Rosina Barupt, de la Verrerie. Pourtant une vive amitié, d'abord clandestine, puis scandaleuse, va les unir cette années -là, l'année du «certif». C'est que Lucie fait partager à Rosina non seulement quelques épisodes de cette vie marginale qu'elle mène librement entre son taudis et les vergers voisins, mais surtout un horrible secret, couleur de fait divers. Le récit n'est nullement macabre. Il nous est rapporté sur un ton haletant bien qu'admirablement maîtrisé par l'auteur qui a su ménager un espace d'humour, de poésie, de tendresse et préserver cette sorte de magie qui est le propre de l'adolescence.
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C'est la naïade Echo, elle-même, qui parle. Je suis victime de la déesse Héra, car je fus complice de Zeus, son mari infidèle. Elle m'a condamnée à ne prononcer que les dernières syllabes des paroles qu'on m'adresserait ( à leur faire écho, comme on le dira après ma disgrâce) Or, je suis amoureuse du magnifique Narcisse qui semble affligé d'une mortelle indifférence à l'égard des filles et des garçons, incapable de se connaître lui-même, puisqu'il ne s'est jamais vu. Comment l'aider ? Comment lui montrer mon amour ?
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- Qu'est-ce qui te rendrait heureux, Blandino ?
- Vraiment heureux ? Qu'après, je demanderais rien d'autre ?
- Oui.
- Je voudrais être beau, Madame Bertille.
Je crois que je saurais être beau. (Ravaillac) Tous les textes qui ébranlent cette Cage des mots sont prisonniers d'une expérience et d'une émotion. Ils disent une histoire parce qu'ils ont une histoire. Ils disent la recherche non pas du Bonheur, avec sa majuscule menteuse, mais celle d'une volonté de vivre autrement, de changer ce qu'on appelle «le cours des choses» quand les choses de la vie massacrent la vraie vie : Ainsi les gens de la Cristallerie combattent-ils ensemble pour sauver leur usine (Sirènes de cristal), ainsi les mères et les nourrices combattent-elles seules pour sauver leurs enfants. (l'Autruche et la Salomé) (Les yeux de Tintamarre) Or, ces MOTS-là, pour tout dire, n'empruntent aucune démonstration conventionnelle.On croit qu'ils sortent tout seuls C'est qu'Anne Perry-Bouquet insuffle à ses nouvelles et à son théâtre une jeunesse, une fraîcheur et une souveraine liberté de ton. Bouleversant de tendresse, ce recueil, comme l'ensemble de son oeuvre, est porté par une écriture lumineuse, évocatrice et puissante.
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Romans, théâtre, télévision... Anne Perry-Bouquet, la Lorraine, complète, à la manière d'un orfèvre, une oeuvre littéraire honorée entre autres par le prix Erckmann-Chatrian et par deux livres sélectionnés pour le Goncourt...
J'ai tiré une photo . C'était lui. A côté d'elle. En mariés. Un grand costaud. Une petite môme déguisée en jour de fête. Des fleurs, sur un guéridon. J'ai dit : "Vous êtes très beaux tous les deux. Vous êtes tout jeunes. Vous avez eu des enfants ?" Elle a pris la photo, lui a tiré la langue, l'a rangée dans son étui transparent, puis dans la boîte. Elle a refermé le couvercle. "Sept fausses couches, ma biche. A la dernière, ils m'ont tout enlevé. Encore aujourd'hui, tout ça m'dépasse ! " " Il t'a quittée ? " " Pourquoi qu'il m'aurait quittée ? Non. Il est mort. C'est déjà bien assez.»
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