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Patrick Bard
-
Le secret de Mona
Patrick Bard
- Pocket Jeunesse
- Pocket Jeunesse Hors Collection
- 13 Avril 2023
- 9782266331999
Un récit coup-de-poing sur la précarité qui rend un hommage vibrant aux plus démunis.
Pendant des mois, Mona s'est efforcée d'être invisible aux yeux de tous, de s'effacer. Mais le jour où son petit frère a été pris d'une forte fièvre, elle a dû le conduire en urgence à l'hôpital. Sans cela, cette histoire aurait pu ne jamais commencer. Mona n'aurait pas grillé ce stop, les gendarmes ne l'auraient pas arrêtée. Quand ils ont découvert une fille un peu trop jeune au volant, ils ne savaient rien encore du secret de Mona. -
Qui aurait pu prévoir qu'ils étaient capables de tuer ? Le nouveau roman choc de Patrick Bard.
Février 2021 : le corps d'un jeune fille de quatorze ans est retrouvé dans la Marne. Ses meurtriers, identifiés très vite, sont deux camarades de classe. Une fille et un garçon qui ne semblent pas conscients de la gravité de leur acte et invoquent des mobiles inconsistants. Entre addiction aux écrans, haine déversée sur les réseaux sociaux, harcèlement et calomnie, le juge d'instruction chargé de l'affaire décide de décrypter coûte que coûte la mécanique de l'impensable. -
La première fois qu'un lien vers une vidéo porno s'affiche sur son ordinateur, Lucas est en train de télécharger un film de super-héros en streaming. Cette scène, qu'il visionne sans l'avoir voulu, le sidère, puis lui procure une émotion totalement inédite. Pour retrouver ce frisson initial, il glisse en secret dans une sphère qui accapare ses pensées, ses nuits, et bientôt tout son temps libre. Vu de l'extérieur, on pourrait croire que Lucas est un simple geek. Il est en réalité victime d'une addiction dont il ne peut plus sortir seul. Pour revenir du côté de la vie, il lui faudra accepter la rencontre et l'échange avec d'autres, loin des écrans.
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Lea Soler est une femme de la terre qui se méfie des mots. Avec les siens, elle se débat dans la misère rurale de l'Espagne du début du xxe siècle. En partant pour le Midi de la France, ils espèrent changer de vie. De départs en retours, d'exil en servitude, le temps passe mais Lea ne renonce pas. Comme ses filles Gloria et Soledad, elle croit farouchement en un destin meilleur.
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A priori, Maëlle n'est pas différente des autres filles de seize ans. Cette année-là, elle passe de plus en plus de temps sur Facebook, abandonne le sport, modifie sa façon de s'habiller, quitte son petit ami. Sans hésitation ni compromis, elle prend un virage à 180 degrés. C'est pour, croit-elle, sauver le monde, qu'elle rejoint l'organisation Daech. Un an plus tard, Maëlle revient pourtant de Syrie.
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« En grande majorité privée, la forêt française est l'une des plus vastes d'Europe. Mal valorisée, elle sert essentiellement à la coupe et à l'exportation de bois non transformé ainsi qu'à la chasse. Pourtant, ces dernières années, les arbres nous ont été révélés sous un jour nouveau. Raison pour laquelle, après avoir travaillé sur l'Amazonie, je voulais passer un an dans une forêt familière, proche. Ainsi est née l'idée de ces quatre saisons au Bois Landry, une forêt privée de 1 250 hectares située aux conYins du Perche et de la Beauce. En un an, j'ai appris qu'une forêt peut être jardinée, qu'on peut certes en extraire du bois et y chasser, mais aussi y dormir, aimer, lire, manger, s'y soigner, produire du miel, pratiquer la menuiserie, étudier les chevreuils, écouter un concert, admirer une exposition, déguster des plantes sylvestres, observer les animaux. Bref, qu'il existe bien des façons de relier l'humain à la forêt. » Patrick Bard Un an durant, aux quatre saisons, de nuit comme de jour, partout, y compris sur et sous l'eau, Patrick Bard a photographié le Bois Landry et tous ceux qui y oeuvrent, y résident, s'y promènent, en résumé la vie de la forêt, sans jamais rien provoquer ni mettre en scène. Un an durant, il a tenu un journal, non pas jour par jour, mais lorsqu'il avait à coucher sur le papier ses impressions, sensations, souvenirs, réYlexions, conversations... Et de cette année dans la forêt, il fait un livre mêlant non sans une certaine émotion une centaine de photographies et ses écrits.
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Sortir de la longue nuit ; indiens d'Amérique latine
Patrick Bard
- Albin Michel
- 3 Octobre 2012
- 9782226208200
Le 12 octobre 1492, vers 10 heures du matin, Christophe Colomb aborda sur une plage des Bahamas et déclencha sans le savoir une révolution planétaire : la découverte d'un immense continent qui allait susciter rêves et passions. Pourtant cette révélation de l'existence des Amériques fut une conquête. Brutale, violente, meurtrière, comme chacun le sait aujourd'hui.
Les peuples amérindiens ont bien failli disparaître à jamais, victimes des guerres, des maladies et des déplacements de populations. Mais ils font toujours partie de ce monde qui est le nôtre à force de résistance et de résilience. C'est le sujet du formidable livre de Patrick Bard : 520 ans après Colomb, il nous entraîne dans un incroyable voyage photographique à travers l'Amérique, de Los Angeles à la Patagonie en passant par les Andes et l'Amazonie.
Il se fait le chroniqueur de toute une humanité qui a recouvré sa dignité. Son combat a trouvé un écho nouveau auprès de nous et c'est pourquoi ces photographies nous touchent autant.
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On ne compte plus les cadavres à Ciudad de Guatemala. Et quand une femme est retrouvée vivante, c'est son bébé qui a disparu. Excellent sujet d'enquête pour Victor Hugo Hueso, officier des pompiers municipaux qui rêve de devenir journaliste. Loin de là, en Californie, un couple en mal d'enfant tombe sur une annonce attrayante : « Adoptez au Guatemala. Temps d'attente moyen : entre un et quatre mois. »
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Ambiance morose à la Sainte-Scolasse, un vieil amant de Maria, Jaume Llobregat, vient de se donner la mort dans son ancienne chambre d'enfant, à Barcelone. Si le suicide ne fait pas de doute, les raisons en sont en revanche obscures, et l'Espagnole supplie le Poulpe d'aller faire la lumière sur la mort de son ami.
Ah, l'Espagne ! Mère patrie de Durutti, terre d'anarchisme ! Sauf que les pistes qu'il va suivre pour son enquête prennent rapidement une teinte plus brune que rouge. Gabriel a déjà entendu parler des bébés volés pendant la dictature, mais c'est de l'histoire ancienne tout ça, non ? Or ce qu'il découvre dans cette Espagne en crise dépasse l'entendement, car ce qui était en réalité de vraies mafias d'adoption semblent toujours sévir : dans sa ligne de mire, une mystérieuse et très catholique organisation nostalgique du Caudillo.
Mais ces gens-là n'aiment pas qu'on vienne remuer le passé, et encore moins le présent, et le Poulpe a intérêt à veiller au grain pour que sa chasse aux derniers fantômes de Franco ne lui soit pas fatale.
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Depuis 1983, le photographe et écrivain Patrick Bard photographie son neveu. Il a commencé sans trop savoir pourquoi, alors que ce dernier avait 16 ans. Il s'appelait alors Jean-Pierre.
Il s'est marié tôt, a eu deux enfants qui ont grandi et il est devenu transporteur routier à Sarcelles. Quand sa relation au genre a commencé à changer au milieu des années 1990, Patrick Bard a continué à prendre des photos de lui. D'elle, plutôt. Car Jean-Pierre est officiellement devenu Jeanne en 2001.
Jeanne a connu des hommes, puis elle a fini par tomber amoureuse d'une femme en 2008. Au départ, la relation entamée était clairement lesbienne. Deux ans plus tard, Jeanne a décidé de redevenir sexuellement un homme, tout en conservant son identité de femme.
Plus que tout, son neveu Jeanne a décidé que la question du genre n'était pas fixée et que ce n'était pas pour lui un problème.
Mon neveu Jeanne est un livre où le lecteur suit le récit du point de vue de l'écrivain, écrit dans une veine littéraire : de la prise de conscience de son neveu, à son opiniâtreté, envers et contre un milieu social et professionnel, de changer son corps pour devenir femme.
Fait peu habituel par rapport à d'autres récits autour du genre : le retour à sa condition masculine après tous les combats pour assumer une féminité. Un livre de texte émaillé de photographies de Patrick Bard mais aussi de photographies tirées de l'album de famille de Jean-Pierre / Jeanne permet de suivre, dans une certaine intimité, la vie du personnage.
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Les mexicains ne vont pas vers la mort, écrivait Carlos Fuentes, ils y retournent car ils en viennent"". Des Aztèques à James Bond en passant par la colonisation espagnole, au gré des conflits et des syncrétismes, les Mexicains ont tissé avec la mort un rapport singulier et festif jusqu'à la transformer en un symbole de vie dont la Fête des morts, plus joyeuse célébration du calendrier mexicain, est l'étendard.
Patrick Bard Texte bilingue (FRANÇAIS/ESPAGNOL).
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Dans son jus ; voyage sur les zincs
Patrick Bard, Cendrine Bonami-redler
- Elytis
- Beaux Livres
- 23 Août 2018
- 9782356392657
Dans son jus est un carnet de voyage dessiné qui emmène le lecteur à la découverte des vieux zincs parisiens, ceux que la modernité n'a pas touchés. Une soixantaine de ces troquets sont croqués et parfois accompagnés de textes de Patrick Bard, qui en évoque la mémoire jaunie.
Nulle nostalgie dans l'évocation de ces lieux devenus singuliers ; les auteurs ont juste souhaité "rendre un hommage appuyé de la plume et du pinceau à ces ultimes refuges de l'herméneutique de comptoir et du brassage social qui sont comme autant de ports ouverts sur le monde et dont les clients parfois vacillants dans la houle et le ressac du blanc ou du petit jaune sont comme autant de navires à quai sur le point de lever l'ancre."
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C'est au XVe siècle que l'empire inca atteignit sa période d'expansion optimale. En à peine plus de 100 ans, cette confédération impériale protocollectiviste étendit ses frontières du sud de l'actuelle
Colombie jusqu'aux rives du Rio Maule, au Chili. À cet empire à échelle continentale, il fallait un réseau routier. Destiné aux échanges de marchandises, à l'acheminement des denrées comme de l'information, le Qhapac Ñan "le Grand Chemin", en constitua le tronçon principal. Long de 5 000 km, il traversait la Cordillère des Andes depuis la frontière colombienne jusqu'à l'actuelle Santiago du Chili, desservant l'Équateur, le Pérou, la Bolivie, et abordant la cordillère argentine. Colonne vertébrale d'un réseau secondaire caracolant sur les cimes andines au long de plus de 40 000 km, fait de millions de marches, de tunnels, d'escaliers et de sentiers qui convergeaient vers la capitale impériale, Cusco, le Qhapac Ñan a été l'instrument parfait de l'unification des routes préhispaniques et de l'unité d'un monde vertical érigé entre Océan Pacifique et Amazonie. Ironie de l'Histoire, la route facilita la conquête espagnole qui mit un terme à l'aventure inca en 1532.
Le Qhapac Ñan était tombé en désuétude au cours de la période coloniale. L'UNESCO a fait de son classement au patrimoine de l'Humanité (prévu par tronçons pour fin 2007 - début 2008) l'un de ses projets majeurs. De nombreux tronçons principaux et secondaires du réseau routier inca sont encore régulièrement empruntés par les membres des communautés autochtones. En
concertation avec les populations locales et avec des objectifs de développement durable, les archéologues des pays concernés ont entrepris depuis peu un scrupuleux relevé des tracés de cette route désormais considérée comme l'élément patrimonial le plus important d'Amérique latine.
Le livre s'ouvre sur un premier cahier de photographies panoramiques noir et blanc retraçant de manière poétique le chemin des cités des nuages qui mène à Machu Picchu, suivi d'une trentaine de pages développant l'esthétique propre du carnet de voyage récit littéraire au quotidien enrichi de polaroïds et de fac-similés du carnet tenu par l'auteur. Il s'achève sur une longue série de
photographies couleurs décrivant la Route de l'Inca, les paysages, les sites archéologiques et les cultures andines vivantes traversées. Au final, cet ouvrage nous donne à voir trois livres en un sur le Grand Chemin, à travers Équateur, Pérou, Bolivie, et Chili. Chronique des communautés indigènes défendant leur identité, leurs traditions et leur héritage politique jusque dans les sites archéologiques majeurs, au gré de constantes passerelles entre passé et présent, ce voyage conduit des rives du Lac Titicaca aux sables du désert d'Atacama, musarde de Quito à Machu Picchu sans s'écarter jamais de la principale destination de tout chemin qui se respecte : l'Autre.
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Un village du Perche, un petit cimetière, une tombe anonyme... Ici repose, oublié du monde, Piero Heliczer, poète italo-américain majeur, compagnon de route de William Burroughs, Gregory Corso, Allen Ginsberg, ami du peintre viennois Hundertwasser, amant de la nièce d'Aldous Huxley, acteur de premier plan de la bohème parisienne des années 50, co-fondateur du Velvet Underground, pilier de l'underground new-yorkais, cinéaste expérimental, inventeur du show multimédia, familier de la Factory, et qui fut dès l'âge de 4 ans une vedette surdouée de Cinecittà.
Au fil des pages de ce portrait épique, on côtoie Andy Warhol, Lou Reed, Sterling Morrison, la Beat Generation au grand complet, Nico, La Monte Young, Jonas Mekas, (le fondateur de la New York film-Maker's Cooperative), mais aussi Bob Dylan, Brian Jones, Ira Cohen, Paul Bowles et tant d'autres.
Un destin hors norme, le parcours inachevé d'un artiste total miné par la maladie, qu'Heliczer lui-même résumait d'un lapidaire : « L'underground, c'est moi ! »
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Partir ; traité de routologie
Patrick Bard, Marie-berthe Ferrer
- Le Seuil
- 13 Octobre 2011
- 9782021042672
ÿþUn jour que nous parcourions la route 66, nous tombâmes sur un motel du fin fond de l'Arizona dont le propriétaire avait baptisé les chambres du nom de spécialistes de la 66. Sous chaque patronyme, un intitulé : " routologist ". Ce que nous traduisîmes in petto par " Routologue ", nous incorporant derechef dans cette singulière famille de scientifiques.Amoureux des voyages lents, nous nous bombardâmes aussitôt " spécialistes en tronçons abandonnés et itinéraires bis délaissés ".Le lecteur embarque ainsi pour un voyage aux long cours, avec pour véhicule un livre qui en est en fait trois :-une première partie en noir et blanc, en compagnie des peuples nomades, qu'ils soient de France ou d'ailleurs, et qui, au rythme d'un cheval, d'un chameau, d'un yack, transhument au pas de l'animal.-une partie centrale sur un autre papier, en compagnie des auteurs, au cSur de leurs voyages : " petit traité de routologie appliquée à l'usage des amoureux de la lenteur ". Il s'agit d'une partie foisonnante, composée d'un texte courant agrémenté d'images en couleur, en noir blanc, de planches contact, d'extraits de carnets de voyage, de polaroïds. La concrétisation de trente années de déambulation.-une troisième partie consacrée aux routes les plus mythiques du monde, à pied, à cheval, en train, bateau ou voiture (Route 66, Nationale 7, Saint-Jacques-de-Compostelle, GR Stevenson, Transsibérien, etc.)
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Par des allers-retours constants entre argentique et numérique, elle cherche à interroger les moyens propres de ce medium et s'aventure vers le domaine de l'hybridation. Le paysage et la lumière - comme des évocations d'espaces mentaux, du domaine de la remémoration - se retrouvent au coeur de ses travaux. Elle interroge les frontières du visible et s'engage dans ces interstices créés entre temps et mouvements.
Approche sensible de l'Histoire de l'art, Anaïs Boudot crée un nouvel univers plastique. Lors de sa résidence, elle a abordé les architectures vernaculaires du Perche pour leur insuffler une aura formelle dont la portée dépasse la démarche typologie d'un inventaire pour convoquer puissamment l'histoire de ces bâtis. Son exposition-installation dans la grande nef du Prieuré de Sainte Gauburge à l'Écomusée du Perche sera un des points forts du Parcours.
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L' eau libre ; le val de Marne département de l'eau
Patrick Bard
- Terre Bleue
- 31 Août 2009
- 9782909953243
Une enquête photographique sur tous les aspects de l'eau dans un territoire urbain : le Val-de-Marne. Les paysages, la bataille pour la protection et la réintroduction des espèces, les mariniers, les professionnels de l'eau, les énormes équipements d'eau potable et d'épuration.
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«Passé les guichets de l'aéroport, c'est tout de suite la steppe. Un cavalier surgit à la hauteur de la voiture, au galop, debout sur ses étriers. Les pans de son vêtement flottent dans le vent. Il bifurque à angle droit et pique des fers vers l'horizon où il rapetisse à grande vitesse dans un nuage de poussière. Alors, c'est vraiment ainsi ? Le mythe incarné... Puis, soudain, une publicité de quatre mètres sur trois pour les cartes de crédit montrant un businessman mongol hilare, et une autre pour les téléphones cellulaires, et tout de suite après les hautes cheminées de la centrale d'Oulan-Bator. Les barres déglinguées des immeubles surgissent de terre. À l'air libre, le serpent des conduites de chauffage enguirlande les rues, les terrains vagues, les squares pelés et ondule jusqu'aux logements. Un nuage de pollution flotte sur la ville. Des étudiants, portable à l'oreille, croisent des grands-pères indifférents, les jambes arquées dans leurs bottes de cavalerie russes fatiguées. En vingt-quatre kilomètres, vous venez de comprendre qu'il y a deux Mongolie, celle des steppes dont les vagues régulières se brisent aux portes même de la ville, et celle d'Oulan-Bator, capitale, métropole naissante de l'Asie centrale et citoyenne du village global»
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El Norte.
La frontière qui sépare les Etats Unis du Mexique s'étend sur quelque 3 000 km de long, de l'Atlantique au Pacifique. L'actualité met régulièrement en lumière les problèmes d'immigration qui s'y cristallisent. Fin 1994, les accords de l'ALENA, qui permettent une libre circulation des marchandises entre Mexique, Etats-Unis et Canada sont entrés en vigueur. Dans le même temps, l'opération Gatekeeper vise au renforcement de la frontière afin d'enrayer l'immigration clandestine : construction d'un mur qui matérialise la frontière dans toutes les zones urbaines frontalières, personnel accru, systèmes de surveillance et de détection ultra-sophistiqués.
La frontière américano-mexicaine est la frontière la plus traversée au monde, tant légalement qu'illégalement, mais aussi la mieux gardée. Elle est un enjeu économique important. Majeur, si l'on considère qu'il s'agit de la plus longue frontière commune entre un pays dit émergent et un pays riche. Le plus riche du monde. Un lieu où tout est grossi comme par un effet de loupe, à l'échelle du continent américain.
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La route 66 est la première, dans les années 1930, à relier Chicago et Los Angeles, l'Est et l'Ouest. Dès sa naissance, ses 3939 kilomètres entrent dans l'histoire avec des dizaines de milliers de paysans qui fuient le Dust Bowl et gagnent la Californie. Durant la guerre, des milliers de soldats la parcourent pour s'entraîner dans le désert de Mohave. Dès 1945, ils la retrouvent pour leurs vacances ou pour gagner la terre du Miel et du lait. Bobby Troup immortalise la route 66 avec sa chanson Get your kicks on Route 66. En 1985, une autoroute la double. Rayée des cartes, elle va ressusciter grâce à la volonté de tout un peuple. En 1995, les technocrates sont obligés de reposer des panneaux. La 66 est sauvée. Dès lors, nombre de motels et de stations service vont rouvrir. Cet ouvrage montre surtout une Route 66 en plein revival.
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