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Gallimard
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'Je n'ai jamais eu à chercher Dieu : je vis avec lui. Avant même que je sois extrait par des spatules du ventre de ma mère où je serais bien resté, si on m'avait demandé mon avis, il était en moi comme je suis en lui. Il m'accompagne tout le temps. Même quand je dors.
C'est ma mère qui m'a inoculé Dieu. Une caricature de sainte mystique qu'un rien exaltait, des pivoines en fleur aussi bien qu'une crotte de son dernier-né, au fond du pot. Je suis sûr qu'elle avait de l'eau bénite en guise de liquide amniotique. Elle exsudait la foi.'
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« On s'émerveille fréquemment des «yeux» de Saint-Simon, allant même jusqu'à ne conférer à l'auteur qu'un seul sens actif, la vue. C'est oublier que, si Saint-Simon regardait les événements auxquels il assistait avec une acuité admirable, beaucoup d'autres lui étaient relatés. Que ne mentionne-t-on davantage ses oreilles, son ouïe ! Ses Mémoires sont bruyants et même assourdissants, continuellement sonores, mélangeant harmonie et cacophonie, consonances et dissonances. Intrigué depuis longtemps par quelques passages splendides sur la musique lus ici et là, j'ai décidé de compléter ces découvertes par un examen attentif de l'intégralité des Mémoires de l'illustre duc. Face à l'importance, à l'intérêt et au caractère singulier de ce que j'ai trouvé, l'idée s'est alors progressivement imposée de rédiger ce livre.Saint-Simon sut écouter son temps, et s'il ne fit peut-être qu'en entendre la musique, il eut soin cependant de tout mémoriser. Les échos musicaux qui parviennent aujourd'hui sont magnifiés par son génie littéraire ; ils ne laissent d'être passionnants, surprenants, et riches de perceptions nouvelles tant sur la période que sur l'auteur lui-même. À bon entendeur, salut. »Claveciniste de renommée internationale, Olivier Baumont s'est produit sur les plus grandes scènes et a réalisé quelque soixante enregistrements consacrés notamment à Purcell, Couperin, Rameau, Telemann, Haendel et Bach. Professeur au Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris, il est spécialiste de la musique française du Grand Siècle et des Lumières et a publié plusieurs ouvrages et articles sur ce sujet.Actualités liées à cette parution :- 5-7 novembre 2015, château de Versailles : Colloque « Les foyers artistiques à la fin du règne de Louis XIV. Théâtre, musique et danse » ; Olivier Baumont interviendra le vendredi 6 novembre à 14 heures pour une conférence illustrée au clavecin « Les foyers musicaux dans les Mémoires de Saint-Simon »- 5 décembre 2015, Cité de la Musique : « Portraits de Cour », récital d'Olivier Baumont consacré aux portraits chez Saint-Simon et chez François Couperin avec la participation du comédien et metteur en scène Marcel Bozonnet
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Paris, fin du XIXe siècle. Samson Vaillant est un brillant acrobate, très populaire sur les champs de foire. Alors qu'il prend de l'âge et que sa carrière est sur le déclin, il va connaître un regain de célébrité inespéré lorsqu'un imprésario, Tiburce Lefranc, lui propose de monter une attraction inédite et spectaculaire. Il s'agit de profiter de la vogue des montgolfières pour exécuter des numéros de trapèze et d'anneaux en voltige, suspendu à un aérostat à vingt ou trente mètres du sol, voire davantage. La femme de Samson s'y oppose tout d'abord farouchement, tant à cause de la réputation sulfureuse de Tiburce que du danger de l'exercice. Par manque d'argent, elle finit par céder, car la rétribution promise est importante. La mise au point du numéro n'est pas sans difficulté ni danger. Samson et son ballon, dès lors, attirent les foules. Mais l'acrobate, sujet au vertige, se sent de moins en moins assuré, et un rhumatisme persistant à l'épaule le fait horriblement souffrir...
Olivier Bleys développe à plaisir sa prose nostalgique et sensuelle, qui restitue avec beaucoup de charme les atmosphères des champs de foire d'autrefois, et atteint à une vraie grâce dans la description du ballon, du vent, du ciel : l'aérostat est un personnage central, au même titre que l'acrobate.
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Ceci est l'épopée drolatique d'une cuisinière qui n'a jamais eu peur de rien. Personnage loufoque et truculent, Rose a survécu aux abjections de cet affreux XX? siècle qu'elle a traversé sans rien perdre de sa sensualité ni de sa joie de vivre. Entre deux amours, elle a tout subi:le génocide arménien, les horreurs du nazisme, les délires du maoïsme. Mais, chaque fois, elle a ressuscité pour repartir de l'avant. Grinçant et picaresque, ce livre raconte les aventures extraordinaires d'une centenaire scandaleuse qui a un credo:«Si l'Enfer, c'est l'Histoire, le Paradis, c'est la vie.»
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Serge Horowitz est hostile à toute forme d'engagement. Sa soeur l'héberge chez elle. Il ne doit son travail dans un cabinet de consulting qu'à son frère, ministre des Finances. Pour ne rien arranger, il est hypocondriaque et connaît des moments d'aphasie incontrôlables. C'est une de ces crises qui le saisit alors qu'il est en pleine négociation avec une société japonaise. Quand lui revient la parole, il fait capoter l'affaire... Mis en demeure de réparer son erreur, le voici lancé dans l'opération de la dernière chance, accompagné de Laura, son associée. Mais les déconvenues s'enchaînent.
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Qu'est-ce que l'esclavage ? une histoire globale
Olivier Grenouilleau
- Gallimard
- Bibliotheque Des Histoires
- 17 Avril 2014
- 9782070786176
L'esclavage, chacun croit savoir ce que c'est, et pourtant... Les cours pénales elles-mêmes statuent difficilement sur ses formes contemporaines, faute de définition juridique claire. Pour tenter d'en cerner les contours, Olivier Grenouilleau s'est posé trois questions : pourquoi est-il si difficile de le définir ? Comment peut-on néanmoins y parvenir ? Comment les systèmes esclavagistes arrivent-ils à durer ? Comparant l'esclavage aux autres formes d'exploitation de l'homme, il parcourt l'espace et le temps, depuis l'invention même de l'esclavage, au néolithique, jusqu'à nos jours. Associant exemples et analyses au service d'une approche globale, il s'inscrit, au-delà même de son sujet, dans de nouvelles manières de penser l'histoire. Au terme de la démonstration, l'esclave apparaît en tout temps et en tout lieu comme une personne transformée en un autre, susceptible d'être utilisée comme une chose, et dont l'humanité est mise en sursis. Il n'en demeure pas moins un homme, mais un homme-frontière, dont l'appartenance à la société des hommes dépend de la médiation de son maître.
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'J'ai beaucoup, longtemps, attendu un signe ou des mots de mon père. Pas très original, non plus que les substitutions inconscientes que génère cette carence. Pour moi, ce furent et ce sont les livres, les voyages, le sport, le spectacle, et la rencontre de quelques grands hommes, renommés ou non. Pour mesurer enfin qu'en me risquant à ce "tombeau d'un père", j'aspirais à la littérature, seule en mesure d'établir le lien espéré. En Alfa Romeo avec Rossellini, à Venise avec d'Ormesson, en cuisine avec Vernant, au cirque avec Tchernia. Sur scène, non loin de Labiche, de Jouvet, de Vilar, des Frères Jacques. À la NRF, dans l'ombre de Gide et de Modiano. Sur l'écran de Truffaut, de Semprún, sans oublier les pelouses du Parc des Princes et de Colombes, ni la terre battue de Roland-Garros.' Olivier Barrot.
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Bug made in France , ou l'histoire d'une capitulation culturelle
Olivier Poivre d'arvor
- Gallimard
- Hors Serie Connaissance
- 20 Janvier 2011
- 9782070132447
Et si, dans les années qui viennent, l'hégémonie américaine en matière de technologie culturelle, au sens le plus large du terme, allait placer la France, pourtant assurée d'une certaine forme de supériorité et d'avance dans le champ intellectuel comme artistique, au rang de puissance mineure ? De pays dominé, confiné à la muséification de ses richesses, résigné à un acte de capitulation culturelle et linguistique inédit dans son histoire ? Car le retard français est patent et sans espoir de rattrapage face au monopole américain et à la concentration commerciale. Non seulement les États-Unis possèdent et maîtrisent les outils du «hardware» et du «software» mais ils contrôlent Internet et ont inventé tous les nouveaux outils de la connaissance moderne : Google, Facebook, Wikipedia, Amazon, iTunes, Yahoo, YouTube, Twitter... La véritable révolution culturelle, celle de l'accès, de la participation du public à l'édification du savoir, a été gagnée par le Nouveau Monde. Notre «logiciel», fondé sur la vieille Encyclopédie et son pouvoir de «prescription», est à l'évidence hors d'usage. Comme celui, et c'est encore plus grave, de l'Europe et des nations qui la composent, incapables de penser ou de produire des objets culturels européens forts. Avec ce texte vif, tranchant, Olivier Poivre d'Arvor réveille notre désir perdu d'exception culturelle.
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«On nous dit que l'amour rend aveugle. On nous dit que le romantisme est mort, que le discours amoureux est mièvre, que la passion, c'est de l'hystérie. Je dis qu'il n'y a rien de plus faux et de plus mensonger. Aimer, c'est connaître. L'amour ouvre les yeux, il est connaissance. Ce livre n'est pas la transciption ou la narration d'une histoire d'amour que j'aurais vécue dans ma vie, il est tout entier et à lui seul cette histoire d'amour.» Olivier Steiner.
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Portrait de Manse en Sainte-Victoire Molle
Olivier Domerg
- Gallimard
- L'arpenteur
- 24 Février 2011
- 9782070132126
" Le Puy de Manse, nous tournons autour depuis notre arrivée ! Où que l'on se trouve, de quel côté que nous soyons de la vallée, il ne manque pas de se rappeler à nous. Sobre butte donnant l'illusion d'un minuscule volcan de terre brute ; d'un volcan nain. D'un volcan qui serait à notre main. Petite Sainte-Victoire aux formes pacifiées, en demi-teinte, il est cette butée complice, ce pivot facilitateur autour duquel s'organise une partie du paysage gapençais et champsaurin ".
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La musique la plus intense ; le temps dans les "Illuminations" de Rimbaud
Olivier-pierre Thébault
- Gallimard
- L'infini
- 20 Avril 2012
- 9782070136162
«Notre unique souci, au fur et à mesure que nous avancerons dans ce livre, sera de questionner le rapport au Temps d'Arthur Rimbaud tel qu'il fait signe et scintille dans les Illuminations. Par voie de conséquence, nous apprendrons à écouter comment de l'étonnante alchimie du Temps et du Verbe propre à ce génie - son art contrapuntique aiguisé d'accueillir l'illumination dans le vase d'élection des mots -, découle l'immense opulence inquestionable de sa musique verbale, qu'on ne vendra jamais, et ce qu'elle signifie. Le Temps, l'illumination, la musique verbale : tel sera au fond notre sujet.»
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Un écrivain sort de son silence, en compagnie de quelques-uns de ses amis et disciples. Tous ont été conviés sur la péniche baptisée «La Nuit Morave» qui lui sert de refuge depuis une dizaine d'années, amarrée dans une boucle de la Morava, affluent serbe du Danube. Le maître des lieux les reçoit pour un dîner, puis se lance dans un long monologue mezza voce, ponctué seulement par le coassement des grenouilles sur le fleuve. Devant ses invités tour à tour questionneurs ou narrateurs eux-mêmes, il est question d'une étrange menace, d'une femme dangereuse, d'un colloque sur le bruit en Espagne et d'une réunion de joueurs de guimbarde à Vienne... Et surtout, de solitude, de perte et d'amour. La Nuit Morave transporte le lecteur dans un territoire imaginaire envoûtant et singulier. Sans conteste un des livres les plus poétiques et les plus complexes de Peter Handke, il a été salué à sa publication en Allemagne comme un coup de maître du grand écrivain autrichien.
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Le viandier de Polpette Tome 1 ; l'ail des ours
Olivier Milhaud, Julien Neel
- Gallimard BD
- 27 Mai 2011
- 9782070629602
À l'auberge du Coq Vert, les casseroles fument, les portes claquent et les sentiments contrariés sont légion. Au coeur de cette fresque enlevée : Polpette le cuisinier, Fausto le baron propriétaire, Alméria l'employée volcanique et une tribu de furets vindicatifs... Le jour où Fausto apprend l'arrivée de son père, puissant monarque qu'il n'a pas vu depuis ses 7 ans, c'est le branle-bas de combat dans l'auberge...
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Sous le prétexte de voyages à travers le monde - plus précisément en Amérique latine, Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay, etc. -, François-Olivier Rousseau multiplie les descriptions, les souvenirs et les réflexions d'un écrivain. On pourrait le croire lassé de soi-même et des autres mais il n'en conserve pas moins une curiosité de tous les instants, doublée d'une ironie décapante. L'amateur de littérature sera sensible au ton de ce moraliste en marge : il y a en lui, pour notre époque, du Huysmans de À rebours. Ici, rien de banal.
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L'économie immatérielle ; industries et marchés d'expériences
Olivier Bomsel
- Gallimard
- Nrf Essais
- 18 Février 2010
- 9782070360246
À chaque instant sur Google et autres outils de recherche s'inscrivent des milliers de requêtes et, avec elles, des milliers de marchés.
Pas un jour où n'apparaissent un produit, un service fondé sur le codage, le traitement, la circulation de l'information. Pour chaque mot demandé, des entreprises paient afin d'être vues et de vendre. Les mots sont au coeur de l'économie: ils organisent la division du travail, les échanges, les moyens de production. Cette économie - qu'on l'appelle numérique, de l'information, de la connaissance ou de la communication - s'exprime désormais dans une écriture minimale et dématérialisée : le code {0,1}.
La dématérialisation de l'écriture et sa circulation mondiale instantanée bouleversent nos représentations de l'économie. Comment percevoir et formaliser une économie immatérielle, sachant que les discours économiques dont nous héritons se sont élaborés à partir d'une physiologie de la marchandise, chose matérielle et tangible ? Loin d'occulter la production et les échanges physiques ou de les cantonner à certaines régions du globe, l'économie immatérielle montre qu'ils ne progressent, ne s'étendent et ne se régulent qu'au prix de flux croissants d'informations.
Mots, images, réseaux de significations sont les nouveaux leviers de la rationalisation des ressources, des échanges et surtout, de la coordination des individus par incitations et partage d'expériences. L'économie immatérielle ouvre l'ère des industries et des marchés d'expériences.
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En 1807, fuyant l'armée napoléonienne qui met la péninsule Ibérique ´r feu et ´r sang, le roi du Portugal doit s'exiler dans sa lointaine colonie du Brésil. La famille royale prévoit d'y séjourner quelques mois ; elle y restera quinze ans.
Le Brésil se dote en quelques années de palais, d'écoles, de théâtres, de routes et de ports. Bientôt la colonie proclame son indépendance et couronne un empereur.
La musique tient une place ´r part dans l'essor de cette jeune nation tropicale. Sous le rcgne de Pedro Ier puis de son fils, mélomanes avertis, les plus grands compositeurs sont invités ´r Rio ou ´r Belém, dont les théâtres somptueux n'ont rien ´r envier aux meilleures sccnes parisiennes.
Mais pour le capitaine Dom Eduardo Alfonso Rymar, vaillant officier de l'armée portugaise, l'exil de la cour est un désastre : il n'y a pas de guerre ´r livrer de ce côté de l'océan... Lui qui revait batailles et glorieux faits d'armes doit accepter une mission subalterne : le convoi des pianos et des clavecins que la noblesse portugaise apporte au Nouveau Monde. Avec son aide de camp, mieux acclimaté que lui aux murs et aux femmes brésiliennes, Rymar dirige un atelier musical que la mode des instruments ´r clavier, lancée par la cour, a rendu nécessaire.
Promu colonel sans avoir combattu, Rymar reportera sur ses deux fils ses reves de grandeur militaire. Or la musique, qu'il a prise en haine, reste maîtresse de son destin, qui lui réserve encore de bien étranges surprises...
Le colonel désaccordé restitue avec finesse et sensualité les couleurs du Brésil, l'incroyable effervescence de Rio, bourgade coloniale promue au rang de métropole impériale, et les splendeurs vénéneuses de l'Amazonie.
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L'auteur est un homme enraciné qui, après plus de vingt ans de travail théologique, redevenu laïc avec l'accord de son ordre, poursuit sa recherche et prend la parole sans provocation. Il propose un chemin aux hommes de ce temps qui n'ont cessé de croire, mais non d'espérer. Le doute passionné d'Olivier Rabut est radicalement étranger au scepticisme. L'incertitude active dont il parle prépare sans hâte la redécouverte d'une foi non idolâtrique.
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Olivier Rabut renouvelle un sujet que l'on pouvait croire plus que rebattu. C'est qu'il le traite dans une liberté totale. Mais que serait l'Évangile s'il ne conduisait à la liberté spirituelle ? Et que serait la liberté si je n'osais voir et dire ce que je vois ? Le portrait qu'il trace de Jésus, médité, vécu, fruit d'une vie de recherches, est dégagé des pelures qui le masquent, sans arrière-pensée apologétique, sans faux pli affectif.
Par-delà les vénérations, Jésus nous est présenté comme point géodésique, point de repère pour croyants et incroyants... Quand on s'est livré à la critique la plus rigoureuse, sans doute l'Évangile ne reste-t-il insurpassable que parce qu'il se confond presque avec notre voix la plus profonde.
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Chili ou la tentative revolution-legalite - revolution - legalite
Olivier Duhamel
- Gallimard
- L'air Du Temps
- 7 Mai 1974
- 9782070290437
Santagio du Chili : 11 septembre 1973. Le président Allende est assassiné, le fascisme s'installe. Le 4 septembre 1970, Salvador Allende, candidat unique de la gauche, gagne les élections présidentielles. Que s'est-il passé entre ces deux dates ? Pourquoi la tentative a-t-elle échoué ? Comment le processus s'est-il développé ? Quels espoirs l'animaient ? Olivier Duhamel s'efforce de répondre à ces questions, en remontant les trois années à l'envers. Il part des événements pour aboutir aux analyses, avec comme fil directeur le rapport entre révolution et légalité.
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Et s'i y avait, en deça des empires d'autrefois, des royaumes d'hier et des États de demain, une histoire palestinienne de la Palestine? C'est à la retrouver que s'attache cette évocation par les textes, avant l'occupation de 1967, avant la partition de 1948, pour comprendre l'explosion du mouvement national provoqué depuis dix ans par ce que les Palestiniens ont ressenti comme une «invasion sioniste». Une foule de textes, pour la première fois réunis, et souvent pour la première fois traduits, - du document officiel à la poésie militante - raconte les grande espérance et les grandes épreuves. Par un expert des deux côtés reconnu, un dossier qui se voudrait éloquent, utile, efficace.
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Les grands soldats ; une aventure de Cathal Crann
Laurent Rivalaygue, Olivier Tallec
- Gallimard BD
- Bayou
- 14 Octobre 2010
- 9782070629558
Au XVIIe siècle, le roi en Prusse Frédéric- Guillaume Ier s'est mis en tête de posséder la garde royale la plus haute du monde, c'està- dire constituée de forces de la nature, aux proportions extraordinaires. Pour recruter ces géants, le roi envoie des hommes dans toute l'Europe, et jusqu'en Irlande. C'est là qu'ils découvrent Cathal Crann, modeste berger capable d'assommer un ours d'un seul coup de poing. Emmené de force à Potsdam, Crann y devient le favori d'un roi ridicule, tombe amoureux, découvre la vie, et se fait aussi quelques ennemis mortels...
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Manger le vent à Borobudur
Olivier Germain-thomas
- Gallimard
- Le Sentiment Geographique
- 14 Mars 2013
- 9782070138357
Il s'agit de la découverte de l'Indonésie, si peu connue en France, à travers plusieurs lieux. Le voyage débute au coeur de Java, où se dresse le plus grand sanctuaire bouddhique du monde :
Borobudur. Ses neuf étages contiennent des énigmes. Peut-on les éclairer ?
Mais si le texte aborde, par touches, les aspects culturels, le récit raconte avant tout un voyage accompli avec un regard toujours curieux. Voici l'ascension d'un volcan, l'ancienne capitale de Java, la jungle, un rituel chamanique à Bali, Bandung, Jakarta. Les étapes sont l'occasion de rencontres comme celles avec un moine bouddhiste, un traditionnaliste musulman, un savant déjanté ou une prostituée qui demande de l'aide.
Dans ce récit mené avec fantaisie, les réflexions sur le monde d'aujourd'hui alternent avec le lyrisme et l'humour. Pour Olivier Germain-Thomas, l'écriture du voyage est le creuset où les différents genres se rencontrent pour exprimer les multiples aspects de la vie.
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Le mérite et la République ; essai sur la societe des émules
Olivier Ihl
- Gallimard
- Nrf Essais
- 18 Octobre 2007
- 9782070784875
Elles sont partout - dans les entreprises, les administrations, les académies, à l'école, à l'armée, dans le sport, la littérature, la science, les médias... Abolies en 1790 par la Constituante au nom de l'égalité nouvelle, raillées par Tocqueville comme pâles imitations, «ni bien réglées ni bien savantes», des moeurs aristocratiques, les «distinctions» redeviennent très vite, pour la République, un moyen de conduire les esprits et les corps. On ne compte plus aujourd'hui les décorations officielles qui prétendent être la juste mesure du mérite. La «révolution disciplinaire» de Michel Foucault a érigé la peine en moyen de contrôle social. Or l'emprise de la récompense, autre technique du pouvoir, n'est pas moindre. Surtout depuis que l'émulation managériale en a fait une figure centrale de la dynamique capitaliste. Cette émulation décorative attendait son historien. Aujourd'hui banalisée et professionnalisée, hiérarchisée et fonctionnelle, la récompense au mérite, par des signes purement honorifiques ou des primes en numéraire, est devenue, pour la démocratie libérale, une entreprise permanente de cotation sociale. La démocratie n'a pas abaissé les grandeurs, encore moins avili les dignités comme le craignaient ses détracteurs, effrayés par la montée de la roture et de l'État. Non, elle en a fait un nouveau moyen de salut:à chacun de devenir, pour son bien, un émule - tout à la fois un rival et un exemple.
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