Filtrer
Support
Éditeurs
Prix
Fayard
-
"Une oeuvre pas belle à voir" : telle est la façon dont la scène de crime a été décrite à la capitaine Isabelle Le Peletier avant son arrivée sur les lieux. Mais rien n'aurait pu la préparer à une telle horreur. Dans un grand appartement parisien, vide de tout meuble, le corps d'un homme l'attend assis sur une chaise, nu et atrocement mutilé. Sur son avant-bras, un étrange tatouage. Le clou du spectacle : un tableau de Van Gogh disparu depuis la Seconde Guerre mondiale est posé à côté du cadavre.
Epaulée par l'imprévisible lieutenante Blanche Charon, Isabelle Le Peletier mène l'enquête sans se douter que ce meurtre va l'emmener sur les traces d'un des hommes les plus puissants du pays. -
Les femmes du bloc 10 : Expérimentations médicales à Auschwitz
Hans-Joachim Lang
- Fayard
- Divers Histoire
- 22 Janvier 2025
- 9782213726755
Les premières femmes déportées arrivent à Auschwitz en mars 1942.
Juives polonaises, grecques ou encore belges : par centaines, elles sont regroupées au sein du bloc 10 et livrées au Dr Clauberg. Connu pour ses travaux sur la stérilisation sans opération, par injection ou par irradiation, l'homme est chargé d'expérimenter ses pratiques sur ces femmes jugées inférieures par le régime nazi. Peu survivent, trois cents tout au plus. Ce livre raconte leur histoire.
Dans cet ouvrage à la plume élégante et incarnée, Hans-Joachim Lang retrace minutieusement la vie de ces femmes au sein du bloc 10, leur quotidien de cobayes humains, les journées interminables rythmées par l'ennui et par les expériences insoutenables.
Hans-Joachim Lang est journaliste et historien, professeur honoraire d'étude des civilisations à l'Université de Tübingen. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les crimes du nazisme et est notamment parvenu à identifier 86 victimes dont les crânes avaient été conservés par August Hirt à l'Université de Strasbourg. Il a publié à leur sujet un livre, Die Namen der Nummern (Des noms derrière les numéros), qui a remporté le prix de la Fondation Auschwitz en 2004. -
Tocqueville : l'homme qui comprit la démocratie
Olivier Zunz
- Fayard
- Biographies Historiques
- 20 Avril 2022
- 9782213700557
Alexis de Tocqueville fut à plus d'un titre un homme de son temps. Grand penseur, ennemi de tous les despotismes, il refusa de se contenter de la théorie, prenant une part active aux événements politiques troublés de son époque.
Dans cette biographie appelée à faire date, Olivier Zunz révèle comment ce jeune aristocrate français conçut, le premier, une théorie générale de la démocratie moderne. Son voyage aux États-Unis en 1831-1832, à l'âge de vingt-cinq ans, fut pour lui une révélation, la découverte d'une société où l'égalité est source de liberté. Le succès de son livre majeur De la démocratie en Amérique consolida son engagement. Député, ministre de la IIe République, il se mit au service de grandes causes : l'abolition de l'esclavage, la réhabilitation des criminels ou la liberté de l'enseignement avec l'espoir de réconcilier État et Église. Mais son nationalisme l'aveugla, jusqu'à soutenir la férocité du projet colonial en Algérie.
Refusant de soutenir le Second Empire, Tocqueville consacra ses dernières années à repenser l'histoire d'une Révolution française « entreprise pour la liberté » mais « aboutissant au despotisme », tragiquement. Une leçon pour comprendre le monde contemporain. -
Historiciser le mal, une édition critique de Mein Kampf. Avertissement aux lecteurs.
Historiciser le mal propose une analyse critique, une mise en contexte, une déconstruction, ligne par ligne, de Mein Kampf, une des sources malheureusement fondamentales pour comprendre l'histoire du XXe siècle.
Nous avons agi en responsabilité en mettant en place un dispositif global afin de respecter l'exigence scientifique et éthique qui s'imposait.
La nouvelle traduction présentée dans Historiciser le mal a été confiée à l'un des meilleurs traducteurs de l'allemand en langue française, Olivier Mannoni, qui a ensuite travaillé avec une équipe d'historiens, tous spécialistes du nazisme, de la Shoah et de l'histoire des Juifs.
La rédaction d'Historiciser le mal a été menée dans le cadre d'un partenariat signé par Fayard avec l'Institut d'Histoire de Munich, qui a publié en 2016 une édition critique de Mein Kampf en Allemagne, un travail de référence qui a mobilisé une équipe d'historiens allemands.
Historiciser le mal a été rédigé par un comité d'historiens, dirigé par Florent Brayard, qui a traduit, adapté, prolongé les 3 000 notes de l'édition allemande et rédigé une introduction générale et 27 introductions de chapitres. Dans la forme, les notes encadrent ainsi la nouvelle traduction et sont indissociables de sa lecture. L'ensemble compte près de 1 000 pages et constitue un jalon historiographique sur la genèse du nazisme. En définitive, l'appareil scientifique inclus dans Historiciser le mal est deux fois plus volumineux que la traduction du texte de Hitler.
Il n'est pas question, bien évidemment, que la publication d'Historiciser le mal puisse être lucrative. Ainsi, la Fondation Auschwitz-Birkenau, chargée de la conservation du site du camp de concentration et d'extermination, percevra des droits au premier exemplaire vendu et la totalité des bénéfices qui pourraient être issus de la vente d'Historiciser le mal.
Pour savoir où l'on va, il est indispensable de comprendre d'où l'on vient. Nous sommes convaincus que le travail des historiens est nécessaire pour lutter contre l'obscurantisme, le complotisme et le refus de la science et du savoir en des temps troublés, marqués par la montée des populismes. C'est le sens de notre démarche d'éditeur. -
Février 34 : L'affrontement
Olivier Dard, Jean Philippet
- Fayard
- Divers Histoire
- 24 Janvier 2024
- 9782213655260
Le spectre des années trente plane sur la France d'aujourd'hui. Des mobilisations de masse récentes comme les gilets jaunes ont ravivé la mémoire de l'émeute sanglante du 6 février 1934, largement assimilée à une tentative de coup de force fasciste des ligues. La réalité fut bien plus complexe.
Olivier Dard et Jean Philippet s'appuient sur un dépouillement systématique des sources pour replacer cette journée au coeur d'une séquence de deux ans, de « l'hiver du malaise » de 1932-1933 à l'échec de « l'union nationale » autour de Doumergue à l'automne 1934. Ils racontent au plus près du terrain, entre Paris et la province, l'affaire Stavisky et ses multiples rebondissements, les coulisses et le déroulement de la manifestation meurtrière du 6 février, de même que ses répliques, tout aussi violentes, des 7 et 9 ainsi que du 12, marqué par une grève générale.
En examinant les multiples acteurs de ces journées - membres des ligues, communistes, forces de l'ordre ou simples passants -, cette somme propose une lecture renouvelée du 6 février 1934, par-delà les mythes et les récupérations.
Professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne Université, Olivier Dard est un spécialiste d'histoire politique et tout particulièrement des années trente. Outre une synthèse sur le sujet (Les années trente. Le choix impossible, LGF/Le Livre de poche, 1999) et une étude sur Le rendez-vous manqué des relèves des années 30 (PUF, 2002), il a notamment publié des biographies consacrées à Bertrand de Jouvenel (Perrin, 2008) et à Charles Maurras. Le nationaliste intégral (Dunod/Poche, 2023).
Docteur en histoire de Sciences Po, JEAN PHILIPPET est chercheur indépendant après une carrière de conseiller parlementaire dans les deux Chambres. Sa thèse « Le temps des ligues. Pierre Taittinger et les Jeunesses Patriotes » fait autorité sur le sujet. -
Samantha, jeune mère divorcée, refuse de faire le deuil de sa soeur jumelle, Bianca, disparue depuis presque dix ans en Indonésie. Dans quelques mois, l'administration la considérera officiellement morte. Convaincue que Bianca est toujours en vie, Samantha redouble d'efforts et sillonne le monde pour la retrouver avant la date fatidique. Alors qu'elle commence à se faire une raison, un nouveau malheur la frappe : ses enfants sont kidnappés.
S'engage alors une course contre la montre dans laquelle Samantha tente de démêler les mensonges et de découvrir les terribles secrets que lui cachent ses proches. Mais qui est cette femme blonde qui apparaît derrière chaque menace ? Et si c'était elle ?
Jacques-Olivier Bosco travaille pour une grande compagnie d'aviation dans le Sud-Est de la France. Il est l'auteur de plusieurs romans dont Brutale (Robert Laffont, 2016) et Coupable (Robert Laffont, 2018). -
Pour une révolution délicieuse
Olivier Roellinger
- Fayard
- Documents Fayard
- 28 Août 2019
- 9782213711980
Aujourd'hui, pour manger sainement, il faut presque être hors la loi ; puisque les hommes politiques ne se battent pas pour défendre la nourriture, qui est notre premier médicament, notre héritage et notre culture, nous, citoyens, devons agir pour une révolution délicieuse.
Comme beaucoup d'entre vous, j'ai connu des épreuves.
Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces épreuves ont été une chance et elles m'ont incité à poursuivre mes rêves et à m'engager.
À 20 ans, laissé pour mort en pleine rue par une bande de violents, j'ai réappris à respirer, à marcher et à vivre grâce à la cuisine.
La seconde rupture, je l'ai connue plus tard, alors que j'étais au firmament de ma carrière. Un problème de santé m'a frappé et m'a permis de prendre conscience d'une nouvelle responsabilité, celle de mener un combat qui me tient à coeur depuis si longtemps : protéger nos petits producteurs talentueux à travers le monde pour qu'ils vivent décemment de leur métier. Pour que ces sentinelles de la biodiversité oeuvrent à préserver notre patrimoine alimentaire.
Des cercles vertueux existent déjà, un simple geste suffit souvent pour les mettre en place et sauver les hommes, la nature et notre alimentation à tous.
Puisque les hommes politiques ne veulent pas se battre, nous, citoyens, pouvons nous lever pour une révolution délicieuse. Aujourd'hui, j'aimerais mener avec vous, tous unis, ce soulèvement alimentaire pacifiste et joyeux. Nous battre pour qu'enfin nous reprenions en main notre destin et arrachions des griffes des industriels ce trésor de l'humanité qu'est la nourriture.
Car la nourriture est tout à la fois notre premier médicament, notre héritage et notre culture.
Il est essentiel de transmettre le goût d'une cuisine écologiquement saine à nos enfants, comme nous leur apprenons à marcher, lire et compter.
Face à l'état de la planète, la cuisine est une des clés de la transition écologique qui s'impose à notre société.
-
Coloniser exterminer ; sur la guerre et l'Etat colonial
Olivier Le Cour Grandmaison
- Fayard
- Documents Fayard
- 12 Janvier 2005
- 9782213623160
Quelles furent les spécificités des conflits coloniaux engagés par la France en Afrique du Nord et ailleurs ? Que nous apprennent les méthodes singulières ? enfumades, massacres de prisonniers et de civils, razzias, destructions de cultures et de villages ? couramment employées par les militaires français sur la nature de la guerre conduite pour pacifier l?ancienne Régence d?Alger ? Pourquoi de nombreuses mesures racistes et discriminatoires ont-elles été élaborées puis appliquées au cours de la conquête et de la colonisation de l?Algérie ? Comment furent-elles codifiées sous la Troisième République puis étendues aux nouveaux territoires de l?empire tels que l?Indochine, la Nouvelle-Calédonie et l?Afrique-Occidentale française ?
Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage entend répondre. En effet, la conquête puis la colonisation difficiles et meurtrières de l?Algérie doivent être considérées comme une sorte de vaste laboratoire au sein duquel des concepts ? ceux de «races inférieures», de «vie sans valeur» et d?«espace vital», promis à l?avenir et aux usages que l?on sait ? furent forgés. De même, on découvre les origines de nouvelles techniques répressives ? l?internement administratif et la responsabilité collective notamment ? qui, avec le Code de l?indigénat adopté en 1881, firent de l?Etat colonial un état d?exception permanent. Plus tard, l?internement fut même importé en métropole pour s?appliquer, à la fin des années 1930, aux étrangers d?abord, aux communistes ensuite puis aux Juifs après l?arrivée de Pétain au pouvoir.
S?appuyant sur quantité de documents peu connus voire oubliés, sur la littérature aussi, cette étude originale et dédisciplinarisée éclaire d?un jour nouveau les particularités du dernier conflit qui s?est déroulé entre 1954 et 1962, mais aussi les violences extrêmes et les guerres totales qui ont ravagé le Vieux Continent au cours du XXe siècle. -
À peine seize ans, cette gamine retrouvée nue, étranglée près du cimetière... Et ces pervers qui s'exhibent entre les tombes... Et ce fumier qui croit séquestrer l'innocence qu'il a perdue...
Morte d'avoir trop ou mal aimé ? Des halls de banlieue, zones de non-droit, à la propriété somptueuse d'aristocrates au-dessus des lois, la Crim' est malmenée, impuissante à répondre au drame des parents ! Alors que l'ADN reste muet, un témoin signe une vérité singulièrement humaine...
Auteur de plusieurs romans policiers, Lionel OLIVIER excelle à révéler les coulisses d'une enquête, à mettre en scène avec émotion les doutes des policiers comme l'énergie recouvrée du 36. -
Le point de vue éclairé de deux économistes d'aujourd'hui, sur cette crise inédite du Covid-19 qui met les Etats devant des responsabilités fortes.
Penser l'après-Covid est vital. Deux scénarios sont envisageables. Le premier est celui d'une aggravation de la crise sanitaire, économique et sociale, faute de réponses adaptées. Le scénario alternatif est celui de la maîtrise, même imparfaite, de la pandémie et d'une refondation de l'économie mondiale sur des bases plus saines et durables.
Pour définir où se fixera le curseur entre ces deux scénarios, tout dépendra des politiques économiques et sanitaires mises en oeuvre - de l'entreprise à l'économie mondiale en passant par un nouveau paradigme du travail et de l'emploi. Première solution : le repli sur soi, le protectionnisme et la guerre des monnaies, terreau de tous les populismes. Seconde solution : la prise de conscience que la coopération et la solidarité sont les seuls piliers d'une sortie de crise par le haut.
La politique à mettre en oeuvre ne peut pas être réformiste. Il faut des ruptures. Ce livre court et incisif en propose huit (revenu universel de base, transition énergétique, décentralisation, syndicalisme...). Il dessine ainsi le « chemin de crête » étroit qu'il est possible de suivre pour sortir de cette crise historique de manière équitable et pérenne.
-
La République impériale ; politique et racisme d'état
Olivier Le Cour Grandmaison
- Fayard
- 11 Février 2009
- 9782213625157
Au tournant du XIXe siècle, les républicains favorables aux conquêtes coloniales ont réussi là où leurs prédécesseurs avaient échoué. Entre 1871 et 1913, les possessions françaises en outre-mer sont passées de moins d'un million de kilomètres carrés à treize millions. Quant aux « indigènes », leur nombre a progressé de sept à soixante-dix millions en 1938. Extraordinaire expansion. Elle est sans précédent dans l'histoire du pays qui, devenu la seconde puissance impériale du monde après la Grande-Bretagne, est confronté à des tâches multiples et complexes. Comment diriger un empire aussi vaste ? De quels instruments politiques, administratifs, juridiques - le droit colonial par exemple - et scientifiques la métropole a-t-elle besoin pour remplir les missions nouvelles qui sont les siennes désormais ? Quelles orientations - assimilation ou association - mettre en oeuvre dans les territoires de la « Plus Grande France » ?
Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage entend répondre. En effet, les conséquences de cette construction impériale sur les institutions, la vie politique, l'enseignement supérieur et secondaire, les sciences humaines, qui voient se développer en leur sein des sciences dites coloniales consacrées par la création d'une Académie ad hoc, et la littérature, mobilisée à des fins de propagande notamment, sont nombreuses. De là le surgissement inédit d'une véritable République impériale dotée de structures diverses, qui vivent par et pour les colonies, et d'un espace vital impérial jugé indispensable au développement de la métropole et à la vie de ses habitants.
Pour rendre compte de ce processus complexe et multiforme qui a longtemps affecté l'État et la société civile, nous avons forgé le concept d'impérialisation et eu recours à une approche dédisciplinarisée qui fait appel à de nombreux textes philosophiques, politiques, juridiques et littéraires.
Olivier Le Cour Grandmaison enseigne les sciences politiques et la philosophie politique à l'université d'Évry-Val-d'Essonne. Il a notamment publié Les Citoyennetés en Révolution 1789-1794 (PUF, 1992), 17 octobre 1961 : un crime d'État à Paris (collectif, La Dispute, 2001), Haine(s). Philosophie et politique (PUF, 2002), Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l'État colonial (Fayard, 2005), et, avec G. Lhuilier et J. Valluy, Le Retour des camps ? Sangatte, Lampedusa, Guantanamo... (Autrement, 2007). -
Le règne de la liberté commence avec la réduction de la journée de travail.
Karl Marx avait nettement désigné, au Livre III du Capital, la finalité du communisme, le point où il se réaliserait : il serait la liberté rendue à chacun une fois effectué collectivement le travail nécessaire pour répondre aux besoins de tous. Cet aspect de sa pensée, négligé, oublié, garde une acuité et une pertinence renouvelées dans le contexte actuel.
À l'aube du XXIè siècle, le royaume de la non-liberté s'étend. Le vol de temps de travail effectué au détriment des salariés a pris l'ampleur d'un braquage mondial. Les huit heures travaillées par jour, victoire arrachée de haute lutte, sont menacées. On assisterait même à la fin d'un phénomène qui aura duré plus de cent ans : la diminution du temps de travail. Et la part du temps chômé, plongeant les gens dans la misère,ne semble rien devoir y changer.
Les maîtres du temps salarial ont décidé de dérégler les horloges et de repousser les aiguilles du cadran, par tous les moyens nécessaires, empiétant sur chaque instant possible : le surtravail humain reste encore, pour l'économie de marché, le gisement le plus profitable.
Cette attaque chronophage, menée telle une croisade, à coups de réformes, rencontre de nombreuses résistances sur son chemin. Il est urgent de se réapproprier plus d'un siècle de luttes. -
A l'époque où se met en place une des plus riches expressions de la culture européenne, la musique donne forme à une vision du monde. Geste, philosophie, langage, la musique est aussi une pratique qui s'inscrit dans un temps.
Comment se pratiquait cet art ? Comment se concevait-il ? C'est ce que cet ouvrage essentiel et synthétique fait comprendre, en éclairant, à l'aide de la philosophie aussi bien que de la technique musicale, les questions auxquelles sont confrontés à cet égard les hommes du Moyen Age.
Une analyse du langage musical est précédée d'une étude sur l'idée et l'ordre du monde, tandis que la troisième partie traite de la présence de la musique dans la société. L'ensemble de l'époque (dix siècles) est parcouru sous différents angles qui permettent d'appréhender aussi bien les modes et le rythme que le rôle de l'Eglise, l'importance des découvertes techniques que la richesse de pensée des théoriciens (Boèce, Cassiodore...), et la fonction politique dont les puissants (pape, rois, seigneurs) investissent la musique.
Professeur de musicologie à l'université François-Rabelais de Tours, chercheur à l'Institut de recherche sur le patrimoine musical en France-CNRS, Olivier Cullin est l'auteur d'une importante contribution dans le Guide de la musique du Moyen Age. -
Au lendemain de la Commune de Paris, la France devient la deuxième puissance coloniale du monde. À la conquête succède l'exploitation des colonies, réputée profiter à la fois aux colons, à la métropole et aux « indigènes ». C'est dans ce contexte que se développent les sciences dites « coloniales », qui prospèrent comme des disciplines spécialisées au sein de la sociologie, de l'ethnologie, du droit, de la géographie, de l'histoire et de la médecine, en prenant pour objet spécifique les colonies et les autochtones qui y vivent. Marquées par des paradigmes biologiques et racistes - inégalité des races, transmission héréditaire des caractéristiques physiques et psychologiques... -, ces sciences contribuent à la diffusion d'une conception hiérarchisée du genre humain qui se traduit de manière très concrète : par une séparation stricte entre Européens et « indigènes » en vertu de considérations hygiénistes, par la pratique courante du travail forcé ou encore par le maintien de l'esclavage domestique malgré son abolition en 1848. Comme dans les deux premiers volumes de sa trilogie (Coloniser. Exterminer et La République impériale), l'auteur met au jour des aspects peu connus de la colonisation française en s'appuyant sur un corpus souvent négligé - ouvrages de médecine, manuels universitaires... - et en analysant les débats politiques qui eurent lieu tout au long de la période.
-
Servir l'état français ; l'administration en France de 1940 à 1944
Marc-olivier Baruch
- Fayard
- 10 Septembre 1997
- 9782213599304
" Le maintien de l'ordre public, indispensable à la vie de la nation, doit être assuré par des mains françaises, des bras français, des têtes françaises ", déclarait en janvier 1942, devant la police parisienne réunie pour prêter serment de fidélité au maréchal Pétain, le ministre de l'Intérieur Pucheu. Mais revendiquer ainsi une pleine souveraineté _ grâce à laquelle Vichy entendait construire, sur les ruines de la République, la France autoritaire, corporatiste et xénophobe de la Révolution nationale _ était illusoire, dans un pays occupé aux trois cinquièmes et dont tous les actes étaient contrôlés étroitement par les Allemands.A partir d'une analyse minutieuse des rouages de l'Etat français, Marc Olivier Baruch démontre à quel point la revendication de servir face à l'ennemi dont se firent gloire les hauts fonctionnaires de Vichy revint trop souvent à servir l'ennemi. Pour n'avoir pas su, ou pas voulu, dépasser l'obligation d'obéissance formelle et réfléchir à la portée de ses actes, la plus grande part de la fonction publique française se trouva engagée, parfois à son corps défendant, dans la collaboration avec l'occupant nazi _ jusque dans ses aspects les plus sombres, quand vint le temps de la répression et des rafles. Quelques rares fonctionnaires cependant sauvèrent l'honneur en s'engageant dans une action résistante, parfois au prix de leur vie; on ne saurait pour autant voir dans la masse, pour l'essentiel attentiste et au mieux résistante de la onzième heure, des serviteurs fidèles de Vichy autre chose qu'une bureaucratie d'abord soucieuse de préserver sa place dans l'Etat.Ancien élève de l'Ecole polytechnique et de l'Ecole nationale d'administration, Marc Olivier Baruch est administrateur civil au ministère de la Culture. Docteur en histoire, il est actuellement chercheur au CNRS (Institut d'histoire du temps présent).
-
Une poignée de misérables : L'épuration de la société française après la Seconde Guerre mondiale
Marc-olivier Baruch
- Fayard
- 28 Mai 2003
- 9782213615295
Dans un discours prononcé le 14 octobre 1944 à la radio, le général de Gaulle estima que seule « une poignée de misérables et d'indignes, dont l'Etat fait et fera justice », avaient collaboré avec les Allemands. L'épuration, nécessaire pour rebâtir la France sur des bases saines, serait en conséquence rapide et ciblée. Cinq ans plus tard, on était loin du compte. Nombre de tribunaux chargés de la répression pénale de la collaboration restaient en activité et l'épuration économique, pour ne prendre qu'un seul exemple, arrivait tout juste à son terme. Au total, près de 350 000 personnes avaient été mises en cause, et aucune branche professionnelle n'était restée à l'écart de l'épuration. Celle-ci était bien un phénomène social d'ensemble.Aucune étude n'avait, jusqu'à présent, étudié en détail l'épuration des professions dans toute sa diversité. En passant au crible dix professions ? avocats, médecins, magistrats, préfets, écrivains, hommes de théâtre, parlementaires, cadres et patrons d'industrie, universitaires, officiers ? et en revenant sur quelques-uns des aspects les moins connus de la répression pénale, ce livre confirme que l'épuration fut à la fois massive et approfondie, même si les critères alors mis en oeuvre furent différents de ceux à l'aune desquels notre époque entend réexaminer ce passé. Très vite pourtant, avant même que des mesures de grâce ou d'amnistie aient facilité la réinsertion des collaborateurs, petits ou grands, dans la vie sociale, l'épuration laissa derrière elle un sentiment diffus d'insatisfaction. Sans doute parce qu'elle n'avait pas clairement défini ses objectifs : s'agissait-il simplement de chasser ? provisoirement ? quelques mauvais bergers ou, ambition plus vaste, d'ouvrir la voie à une rénovation effective de la société française ?Pour tenter de répondre, ce livre, dont les auteurs comptent parmi les meilleurs spécialistes de l'histoire politique et sociale de l'Occupation, parcourt tout un domaine encore mal connu de l'histoire de la France de la Libération et de l'après-guerre.
-
Histoire des conciles oecuméniques, tome 10 : Latran V et Trente (1512-1517, 1545-1548)
Henri Holstein, Olivier De La Brosse, Joseph Lecler, Charles Lefebvre
- Fayard
- Divers Histoire
- 6 Juin 2007
- 9782213632957
sous la direction de Gervais Dumeige, s.j.
Tome I. Nicée et Constantinople (en 324 et 381), par I. Ortiz de Urbina *
Tome II. Éphèse et Chalcédoine (en 431 et 451), par P.-Th. Camelot *
Tome III. Constantinople II et III (en 553 et 680-681), par F.-X. Murphy et P. Sherwood
Tome IV. Nicée II (en 787), par G. Dumeige
Tome V. Constantinople IV (en 869-870), par D.Stiernon
Tome VI. Latran I, II, III et Latran IV (en 1123, 1139, 1179 et 1215), par R. Foreville *
Tome VII. Lyon I et Lyon II (en 1245 et 1274), par H. Wolter et H. Holstein (à paraître chez Fayard)
Tome VIII. Vienne (en 1311-1312), par J. Lecler *
Tome IX. Constance et Bâle-Florence (en 1414-1418 et 1431-1448), par J. Gill
Tome X. Latran V et Trente* (en 1512-1517 et 1545-1548), par O. de La Brosse et J. Lecler, H. Holstein et Ch. Lefebvre *
Tome XI. Trente** (en 1551-1563), par J. Lecler, H. Holstein, P. Adnès et Ch. Lefebvre *
Tome XII. Vatican I (en 1869-1870), par R. Aubert (à paraître chez Fayard)
Tome XIII. Vatican II (en préparation)
(* disponible chez Fayard) -
Le roi Jérôme ; frère prodigue de Napoléon
Jacques-Olivier Boudon
- Fayard
- Biographie Histoire
- 15 Octobre 2008
- 9782213612232
« Quel roman que ma vie ! » Ce mot de Napoléon peut tout aussi bien s'appliquer à son plus jeune frère, Jérôme, devenu, par la volonté de l'Empereur, roi de Westphalie. Entré dans la marine à 16 ans, il a navigué de l'Egypte au Brésil, de Sainte-Hélène aux Etats-Unis. Revenu en Europe, il participe à la campagne de Prusse en 1806-1807 avant d'épouser Catherine de Wurtemberg et de prendre possession du royaume de Westphalie. Pièce essentielle du système européen élaboré par Napoléon, ce royaume doit aussi être un Etat modèle dans l'Allemagne française. Souverain prodigue et charmeur, il multiplie les conquêtes féminines et mène avec sa cour une vie de plaisirs qui lui vaudra le surnom de « Konig lustig ». Mais il est aussi un roi réformateur, qui introduit les principes de 1789 dans son royaume. Associé aux grandes étapes de l'histoire de l'Empire, il sombre avec lui, avant de revenir en France aux Cent-Jours et de s'illustrer à Waterloo. Commence ensuite pour Jérôme et sa famille un long exil qui ne s'achève qu'à la veille de la révolution de 1848. Il est à Paris aux premières loges pour mesurer la popularité du nom qu'il porte et soutenir la prise de pouvoir de son neveu, Louis Napoléon Bonaparte, avec l'espoir de jouer un rôle dans le nouvel Empire. Tour à tour gouverneur des Invalides, président du Sénat, membre du Conseil de régence, il est alors l'incarnation vivante, accentuée par sa ressemblance avec Napoléon, du lien unissant le Premier au Second Empire. Acteur de l'épopée impériale, il a surtout été le témoin d'un siècle marqué par la figure tutélaire de Napoléon.
Jacques-Olivier Boudon, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, est professeur d'histoire de la Révolution et de l'Empire à l'université Paris-Sorbonne et président de l'Institut Napoléon. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, parmi lesquels Napoléon et les cultes (Fayard, 2002), La France et l'Europe de Napoléon (2006). -
Le Fait religieux, tome 1 : Le Christianisme
Jean Baubérot, Olivier Clément, Jean Rogues
- Fayard
- 24 Novembre 2004
- 9782213619118
La religion de demain sera-t-elle l?agnosticisme ? Jamais, en Occident, la foi traditionnelle, n?a été tant remise en cause. La tendance au syncrétisme fait fortune, les sectes ont chaque jour de nouveaux adeptes et, partout, le repli sur des intégrismes agressifs semble s?accentuer. Ce sont là les aspects les plus visibles du fait religieux aujourd?hui. Il en est beaucoup d?autres de par le monde, plus difficiles à saisir, car ce que représente la religion pour des millions de croyants nous échappe souvent.
Cette série, qui reprend les divers chapitres d?un ouvrage paru en 1993, a une ambition : faire découvrir la diversité du patrimoine spirituel de l?humanité et montrer l?esprit de chaque confession ? christianisme, judaïsme, islam, mais aussi hindouisme, bouddhisme, taoïsme, confucianisme, shintô, religions d?Afrique.
Au-delà de la diversité des croyances qui y sont décrites, cette encyclopédie des grandes religions ? à laquelle ont participé des représentants de chaque confession, des historiens et des sociologues ? nous invite à réfléchir sur l?homme religieux de tous les temps. L?homme a besoin de rites et de sacré pour retrouver à la fois l?ordre universel et des raisons de vivre. Toutes les religions, dans le langage qui leur est propre, exaltent la sagesse et la compassion, la sincérité et l?humanité. -
La foule criminelle ; politique et criminalité dans l'Europe du tournant du XIX siècle
Olivier Bosc
- Fayard
- Divers Histoire
- 26 Septembre 2007
- 9782213633770
Foule criminelle... L'image comme les mots frappent l'esprit. Une puissance d'évocation à la mesure des angoisses suscitées au XIXe siècle par l'émeute populaire, la manifestation, la grève générale. En France, cette image prend corps et sens grâce au livre d'un jeune criminaliste italien, Scipio Sighele (1868-1913) : La Foule criminelle. Jusqu'ici fiction d'écrivain (Goncourt, Maupassant) ou fantasme d'historien (Taine, Michelet), la foule devient simultanément objet sociologique et acteur politique.
Dans la lignée des travaux de son maître Lombroso, Sighele illustre le caractère violent, barbare et atavique de la foule. La littérature de Zola, la pédagogie de Durkheim ou d'Alain et jusqu'au mouvement des intellectuels s'inspirent de cette découverte. Il faut civiliser la foule, devenir sa force guide au nom du Progrès. À l'opposé de celle du réactionnaire Gustave Le Bon, une psychologie des foules de gauche - restée jusqu'ici méconnue - émerge ainsi au tournant du XIXe siècle.
Cependant, la crise de la fin de siècle et ses corollaires - banqueroute de la science, spectre de la dégénérescence - renversent l'image négative de la foule. Savants élitistes, darwinistes sociaux et précurseurs de la psychanalyse tirent d'autres leçons des théories sighéliennes : la foule est l'élite de demain ; sa violence est synonyme de jeunesse, de modernité, de capacité à rénover une société décadente. Bientôt les socialistes, à l'image de Sorel ou de Ferri, feront l'éloge de la « Sainte Canaille » et les nationalistes, Maurras et Corradini, loueront les vertus guerrières du peuple. Ils conflueront bientôt dans la synthèse fasciste, dont la criminologie positiviste permet l'émergence. La politique moderne s'apprête à ériger la foule criminelle en protagoniste historique. -
Archives de l'Occident : Le Moyen Age (Ve-XVe siècle)
Olivier Guyotjeannin
- Fayard
- 12 Novembre 1992
- 9782213029917
" Il en va de l'histoire comme des autres sciences. Le laboratoire, ce sont ici les archives, les musées, les bibliothèques. Le matériau, c'est le document, écrit ou non écrit, qu'une analyse transmue en témoignage et qu'une critique confronte à d'autres témoignages." Il y a le document qui parle de lui-même parce qu'il a été conçu pour raconter _ ce qui ne signifie pas qu'il soit sincère. Le récit, la chronique, le journal sont précieux, tout comme le tableau figuré, souvent parce qu'ils fourmillent de détails empruntés à l'observation, toujours parce qu'ils proposent une explication, un éclairage, une version. L'historien sait ne pas négliger de tels témoignages. Il en sait la fragilité. S'imposent le recoupement, la critique, l'assemblage. Le témoin unique ne témoigne de rien que de sa propre version: le peintre des travaux champêtres n'a jamais tenu un mancheron et l'acteur d'une bataille n'en a vu que son entourage." Il y a aussi le document né de l'action, dont l'auteur n'aurait jamais pensé qu'il serait un jour matière première de l'analyse historique. C'est la lettre, la décision, le compte, mais c'est aussi le plan de la ville ou l'ordonnance des champs, l'appareil de la construction ou la forme du soc. Mais ce document, comme la cornue du chimiste ou le microscope du biologiste, ne répond bien souvent à l'interrogation qu'en désavouant l'idée préconçue de l'historien et en le contraignant à de nouveaux points de vue, à de nouvelles questions. La recherche est ici comme ailleurs un interminable dialogue." Autant qu'au maître, à l'étudiant, à l'élève tentés de prendre leur part à l'expérience de l'historien, la collection qui s'ouvre avec ce livre s'adresse à tous ceux qui souhaitent passer derrière le décor planté par l'écriture des historiens quand ceux-ci parviennent à des résultats, qui veulent poser eux-mêmes les questions que suggère l'intelligence de notre temps à la diversité du témoignage des temps passés." Ce que nous proposons ici, c'est évidemment un choix. Les textes inconnus ou peu connus côtoient les pièces illustres qu'on se serait étonné de ne pas trouver sous le prétexte qu'elles sont ailleurs. Des actes solennels alternent avec ceux de la pratique quotidienne. Des récits en forme ont place à côté de l'information diffuse qu'il faut extraire d'une phrase ou d'un vestige archéologique. "Archiviste-paléographe, ancien membre de l'Ecole française de Rome, professeur de diplomatique et archivistique médiévales à l'Ecole des chartes, Olivier Guyotjeannin a choisi, transcrit (voire traduit), présenté et annoté les textes du présent volume.
-
L'Orient arabe n'est plus celui du Nasser de Suez et de la guerre des Six Jours. La flamme panarabiste s'est éteinte. Les Etats et populations arabes, après l'échec global des expériences nassériennes ou baassistes, aspirent à une cohésion entre pays, sans hégémonie et sans conquérant. Un après-panarabisme se met en place. En ce sens, la dernière guerre de Saddam Hussein peut être considérée comme un soubresaut d'une utopie déjà morte.Prenant du recul sur les événements, c'est l'évolution de la pensée nationaliste arabe que retrace ce livre, depuis la naissance du Baas, à la fois philosophie et parti politique, jusqu'à l'effervescence de l'islamisme. Le nassérisme a marqué une époque et son retentissement perdure. Le nationalisme palestinien s'en est réclamé, tout en le contestant. Husri, Arsouzi, Aflaq, le poète Darwish et Qutb " le martyr ", entre autres, ont illustré ces courants de pensée politique. Mais, après avoir subi une influence marxiste, un nouveau courant, depuis les années 1980, prend en compte les minorités, qu'elles soient ethniques ou confessionnelles, et dénonce les " Etats de terreur " panarabes.Olivier Carré, chercheur au Centre d'études et de recherches internationales (CERI) de la Fondation nationale des sciences politiques, sociologue et arabisant, est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'Orient arabe.
-
La France, en 2012, flirte avec la fascination totalitaire. Un riche industriel rêve de pouvoir : sa fille va traverser l'océan à la rame, en direct sur tous les écrans du monde. Clodie, Jeff et Choupette, petits ouvriers sans espoirs, n'ont guère d'horizon : la violence les ronge. Mais Art et Alice se sont rencontrés à Séville, et l'amour fait mentir les présages les plus sombres. Vivre, c'est inventer son refrain, résister, alors ils ont fait le choix des armes.
Olivier Bordaçarre met en scène, sur un air de valse et l'écran vierge de notre avenir, les destinées de trois familles que tout sépare : possédants, victimes et résistants. En rendant à chacun sa voix nue, il fait bouger les lignes, provoque des scandales. Une invite joyeuse, face à la sinistrose, à libérer son désir. En un mot : à se sentir vivant.
Olivier Bordaçarre est écrivain, dramaturge et comédien. Travailleur de la langue, il aime la contrainte et les secrets, le jazz, la conscience politique et le choc des réalités. Régime sec est son deuxième roman. -
L'animal est une personne ; pour nos soeurs et frères les bêtes
Franz-Olivier Giesbert
- Fayard
- 8 Octobre 2014
- 9782213685625
« Si j'ai écrit ce livre, c'est pour tirer les leçons d'une vie passée avec les animaux depuis la petite enfance, à la ferme, puis en ville. Au fil des pages, je vous parlerai de plusieurs de mes amis auxquels, si grands soient mes hommages, je ne pourrai jamais rendre les bonheurs qu'ils m'ont donnés, avec leur candeur et leur humour : un jeune bouc, un vieux perroquet, des chats, des araignées, des bovins ou des chiens.
Pourquoi traitons-nous avec tant d'égards les animaux de compagnie, substituts de l'homme, et si mal les bêtes à manger, machines à fabriquer de la viande ? Alors que nous consommons chaque année des milliards d'animaux issus de la terre et de la mer, il est temps que nous descendions de notre piédestal pour les retrouver, les écouter, les comprendre.
J'ai voulu aussi lancer un appel pour que cesse le scandale des abattages rituels, halal ou casher, qui imposent à nos soeurs et frères les bêtes des mises à mort dans d'inutiles souffrances. »