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Prix
Mia Couto
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En 2019, un cyclone a entièrement détruit la ville de Beira sur la côte du Mozambique.
Un poète est invité par l'université de la ville quelques jours avant la catastrophe. Il retrouve son enfance et son adolescence dans ces rues où il a vécu dans les années 70. Il va faire un voyage «vers le centre de son âme» et y trouver son père, un grand poète engagé dans la lutte contre la colonisation portugaise. Il se souvient des voyages sur le lieu de terribles massacres perpétrés par les troupes coloniales. Il se souvient aussi de Benedito, le petit serviteur, aujourd'hui dirigeant du FRELIMO au pouvoir, de l'inspecteur de la police politique, des amoureux qui se sont suicidés parce que leur différence de couleur de peau était inacceptable, de la puissante Maniara, sorcière et photographe, et surtout de Sandro, son frère caché.
Les faits que l'enfant qu'il fut nous raconte sont terribles, le racisme, la bêtise coloniale, la police politique, la PIDE, les traîtrises.
Ce roman au souffle puissant peuplé de personnages extraordinaires à l'intrigue aussi rigoureuse que surprenante est écrit comme la poésie, que Mia Couto définit comme «une façon de regarder le monde et de comprendre ce qui habite une dimension invisible de ce qu'on nomme la réalité. Sans cette dimension poétique il est impossible de comprendre la vie».
Un roman magnifique, dans l'ombre d'un cataclysme, le plus personnel écrit par l'auteur, l'un de ses meilleurs. -
Publié par Albin Michel en 1994 et épuisé aujourd'hui depuis de nombreuses années, ce premier roman de Mia Couto a surpris par sa créativité littéraire due au mélange de la langue portugaise avec les nombreuses langues mozambicaines. Il a été traduit à l'époque par Maryvonne Lapouge dans un français classique.
Aujourd'hui il est traduit par Elisabeth Monteiro Rodrigues dont l'inventivité linguistique, qui a fait le succès des romans récents de Mia Couto, lui rend fidèlement la beauté surprenante de son style et son foisonnement linguistique africain pour nous faire redécouvrir un roman brillant.
Sur une route déserte, un vieil homme et un enfant marchent, épuisés. Alentour, un Mozambique déchiré entre troupes régulières et bandes armées. Devant eux, un autobus, ou ce qu'il en reste : tôles incendiées, corps pêle-mêle ; un asile, pourtant, où le vieillard et l'enfant vont faire halte et découvrir, miraculeusement intacts, les cahiers d'un certain Kindzu. Le récit de cet homme parti vers l'inconnu et l'aventure pour renouer avec l'esprit des sorciers et des guerriers sacrés leur livrera peu à peu la clé de leur destin.
Épopée fascinante et douloureuse d'un peuple en proie à la guerre civile, qui survit enraciné dans ses traditions et ses mythes plus forts que toute réalité barbare, cette oeuvre magique puise dans l'imaginaire africain et rejoint, par la beauté surprenante de son style, la grande tradition des romanciers de langue portugaise, de João Guimarães Rosa à José Saramago. -
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Le chasseur d'éléphants invisibles
Mia Couto
- Editions Chandeigne&Lima
- Lusitane
- 20 Janvier 2023
- 9782367322438
Si la toile de fond touche à l'actualité, la plume, elle, est toujours aussi poétique. L'auteur interroge les enjeux des sociétés contemporaines post-coloniales en posant les termes d'un dialogue entre leurs différentes composantes. Chaque parole, chaque être, chaque contexte est pris en considération. Au fil des nouvelles, se dévoile alors la complexité du Mozambique contemporain. Un pays monde, un pays de décalages.
Avec tendresse et sensibilité, les singularités de chacun mises en exergue servent finalement à montrer not -
Au mozambique, au bord de l'océan indien : zeca perpétuo, un ancien pêcheur, n'a d'yeux que pour sa voisine, la mulâtre dona luarmina qui passe le plus clair de son temps à effeuiller des fleurs invisibles.
Leurs conversations quotidiennes, tour à tour cocasses, désabusées ou poignantes empruntent souvent des voies étranges. peu à peu, ils en viennent à délivrer de lourds secrets. iront-ils jusqu'au bout de leur dialogue alors que leur existence, déjà précaire, sombre inexorablement ?.
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Le chat et le noir
Stanislas Bouvier
- Editions Chandeigne&Lima
- Serie Illustree
- 10 Novembre 2022
- 9782367322483
« Il paraît qu'il acquit cette apparence, en totalité noire, à la suite d'une frayeur. Je vais vous conter ici comment eut lieu ce passage du clair à l'obscur. Le cas, je vous en avertis, n'est pas clair du tout. » Ce il est un petit chat qui, désobéissant à sa mère, va dépasser la limite entre lumière et obscurité malgré sa peur du noir. Un chat ayant peur du noir? Voilà qui est curieux... mais ce petit chat est chacun de nous, petits ou grands, avec nos craintes face à l'obscurité et aux côtés sombres ou inconnus de la vie.
Riche d'une langue inventive et souvent drôle, ce texte enchante les enfants et séduit les adultes. Son auteur, Mia Couto (Mozambique), déjà très connu en France, est aujourd'hui un des auteurs majeurs de la langue portugaise ; le peintre Stanislas Bouvier, transpose dans un livre son univers teinté d'onirisme et de mystère. -
Dans un village écrasé de soleil, les pas des hommes et des femmes martèlent le sol pour se rendre aux champs. Un enfant se tient parmi eux qui possède un secret : un bijou si mystérieux qu'il bouleverse sa grand-mère. Alors qu'il marche dans les pas des adultes s'en allant travailler, c'est une autre musique que suit le jeune garçon. Vers quelles choses invisibles vont le conduire ses pas et son coeur ? Quels secrets précieux détient sa chère aïeule ? Alors que les traditions vacillent, l'immense auteur Mozambicain Mia Couto tisse des liens entre les ombres et la lumière. Dans une magnifique parabole sur le deuil et la mémoire, il nous rappelle que le temps est une ronde. Mia Couto est né à Beira en 1955. Son oeuvre est traduite dans plus d'une trentaine de langues. Il a reçu le Prix de la Francophonie en 2012, le prix Camões en 2013, le prix Neustadt en 2014, et le prix Jan Michalski 2020 pour sa trilogie Les sables de l'empereur.
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« L'INDÉCISION de la pluie n'était pas motif de joie. Malgré tout j'inventai une facétie : mes parents m'avaient toujours traité d'ébahi. Ils disaient que j'étais lent pour agir, attardé pour penser. Je n'avais pas vocation à faire quoi que ce soit. Peut-être n'avais-je même pas vocation à être. Eh bien la pluie était là, clamée et réclamée par tous et finalement aussi ébaubie que moi.
Enfin, j'avais une soeur tellement maladroite qu'elle ne savait même pas tomber. » À Senaller, un village dont on ne peut que partir, la pluie ne tombe plus, elle demeure en suspens. Le fleuve est à sec, la sécheresse menace. Le village est-il la proie d'un châtiment divin ou des rejets de l'usine installée à proximité ? Devant l'impuissance des commandeurs de nuages et des villageois, la mère du narrateur décide de se rendre à l'usine... Devenu le complice malgré lui d'un terrible secret, l'enfant n'a pas d'autre choix que de protéger sa mère de la fureur paternelle. La présence aimante du grand-père est l'unique refuge du jeune garçon. Afin que la pluie tombe à nouveau, la famille devra dérouler les fils de son histoire et revivre la légende des Ntowenis.
Dans ce récit hanté par le conte, Mia Couto déploie toute sa puissance poétique et créatrice pour toucher au plus près la destinée des êtres dans un Mozambique encore à naître.
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Les sables de l'empereur
Mia Couto
- Editions Métailié
- Bibliotheque Portugaise
- 9 Janvier 2020
- 9791022609876
À la fin du xixe siècle, le Mozambique est ravagé par les guerres de clans et contre les colonisateurs.
Deux personnages de fiction, Germano, un soldat portugais exilé sans espoir de retour parce que républicain, et Imani, une jeune Africaine, trop belle et trop intelligente, son interprète, sont le fil rouge de ce roman où ils évoluent parmi des personnages historiques biens réels, comme l'empereur africain Ngungunyane et le flamboyant Mouzinho de Albuquerque, « pacificateur » du Mozambique.
La puissance coloniale portugaise se heurte à Ngungunyane, en une valse-hésitation pilotée depuis Lisbonne. Germano découvre l'Afrique de l'Est en prenant son poste dans un village perdu. Sa mission est totalement vide de sens. Là, il fait la connaissance d'Imani. Dans ses rapports à sa hiérarchie, Germano raconte les transformations de la région mais surtout de son âme avec en toile de fond l'affrontement entre la monarchie coloniale et Ngungunyane ainsi que les guerres entre clans africains. Imani raconte les changements des destins et du pays. Elle décrit l'avancée de la colonisation, les structures familiales, les traditions qui cherchent à subsister, les migrations. Elle s'aperçoit aussi que ce qui la distingue, sa maîtrise du portugais, la sépare de ses voisins qui la voient différente, trop loin d'eux, tandis que les Portugais la considèrent trop proche. Liés par un amour ambigu, Imani et Germano partent sur le fleuve dans une itinérance chaotique et aventureuse qui les confronte à la réalité de la guerre. Ngungunyane, vaincu et humilié, est embarqué avec une partie de sa cour, dont Imani enceinte, vers Lisbonne puis exilé aux Açores.
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Sebastião Salgado est l'un des photojournalistes les plus respectés encore en activité. Sa réputation se fonde depuis des décennies sur un dévouement à l'égard des peuples déshérités et affligés dont il témoigne à travers des clichés puissants en noir et blanc, pris dans des endroits du monde où rare sont ceux qui osent s'aventurer. Bien qu'il ait sillonné l'Amérique du Sud et l'ensemble de la planète, son travail s'est largement porté sur l'Afrique qu'il photographie depuis 30 ans au cours de plus de 40 reportages. Des tribus dinkas dans le sud du Soudan et du peuple himba en Namibie aux gorilles et à la région volcanique des Grands Lacs, sans oublier les réfugiés qui hantent le continent, Salgado nous montre toutes les facettes de l'Afrique d'aujourd'hui. Qu'il témoigne des réfugiés ou des immenses paysages, Salgado sait parfaitement comment saisir l'essence d'un moment pour que, face à ses images, le spectateur y soit involontairement inclus. Ses clichés nous enseignent habilement les conséquences de la guerre, de la pauvreté, de la famine et des conditions climatiques hostiles. Les photographies prises par Salgado en Afrique et réunies dans cet ouvrage sont classées en trois parties. La première se concentre sur le sud du continent (Mozambique, Malawi, Angola, Zimbabwe, Afrique du Sud, Namibie), la deuxième sur la région des Grands Lacs (Congo, Rwanda, Burundi, Ouganda, Tanzanie, Kenya) et la troisième sur la région sub-saharienne (Burkina Faso, Mali, Soudan, Tchad, Mauritanie, Sénégal et Éthiopie). Les textes ont été écrits par la célèbre romancière Mia Couto, originaire du Mozambique. Elle décrit comment l'Afrique contemporaine illustre les effets de la colonisation et les conséquences des crises économiques, sociales et environnementales. Ce livre spectaculaire n'est pas seulement un document fondamental sur l'Afrique, il est aussi et surtout un hommage à un continent, à son histoire, ses peuples et ses phénomènes naturels.
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Le dernier vol du flamant
Mia Couto
- Editions Chandeigne&Lima
- Lusitane
- 17 Septembre 2015
- 9782367321189
Tizangara, village imaginaire du Mozambique, est le théâtre d'événements délirants. Les casques bleus, venus surveiller le processus de paix après la fin de la guerre civile, explosent sans laisser de traces, si ce n'est celle de leur membre viril. Massimo Risi, inspecteur italien des Nations Unies, est dépêché sur les lieux pour élucider ces morts mystérieuses.
Accompagné d'un traducteur, il arpente Tizangara à la recherche d'indices.Ana Deusqueira la prostituée, Sulplício le père du narrateur, Temporina la jeune ensorcelée, le prêtre Muhando, le sorcier Zeca Andorinho et Estêvão Jonas l'administrateur corrompu du village sont les personnages bigarrés de cette farce à la fois grotesque et tragique.
Mia Couto dépeint avec un humour décapant l'histoire du Mozambique contemporain, de l'immense espoir suscité par l'indépendance et la confiscation du pouvoir par les héros d'hier à la période qui a suivi la fin de la guerre civile sous le regard complice de la communauté internationale. Fable du chaos, Le dernier vol du flamant s'élève contre les vies brisées par le fracas des guerres et l'indigence des gouvernants.
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Comme dans le Fil des missangas, Chandeigne 2010, Histoires rêvérées, de très courtes nouvelles dressent le tableau d'une humanité vent debout. Un grand-père enseigne à son petit-fils à voir l'ailleurs. Une petite fille, ne pouvant se résoudre à abandonner son père au milieu des bombes, se transforme en fleur. Un aveugle, dont le guide est mort à la guerre, nous montre le chemin. Le vieux Felizbento qui, en pleine guerre, refuse de quitter sa maison et qui ne partira qu'à condition d'emmener tous les arbres. Un enfant victime de la barbarie militaire. Le buveur du temps. Une noix de coco pleure et saigne, un hippopotame, dont un dit qu'il serait un trépassé, détruit un centre d'alphabétisation. La guerre des clowns ou comment deux clowns vont semant la guerre de ville en ville... et bien d'autres histoires qui font du rêve le lieu de résistance ultime face aux ravages de la guerre. « Ces histoires parlent de ce territoire dans lequel nous nous reconstruisons et mouillons d'espoir le visage de la pluie, eau rêvérée. De ce territoire dans lequel tous les hommes sont égaux, ainsi : feignant d'être là, rêvant de partir, inventant de revenir » écrit Mia Couto en introduction à ce recueil. Publié en 1994, c'est un recueil fondamental dans la genèse de l'oeuvre de Mia Couto, de son écriture si souvent commentée et de sa filiation avec João Guimarães Rosa. Les néologismes, les idiomatismes, les proverbes détournés, les jeux de mots font ici florès. Autant de singularités que la traduction tente de restituer par des archaïsmes, en détournant l'emploi sémantique ou grammatical des mots, en créant des mots composés ou des néologismes (par la préfixation, suffixation, mots valises et fusion de deux mots), afin de faire entendre le bruissement de la langue.
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Poisons de Dieu, remèdes du Diable
Mia Couto
- Editions Métailié
- Bibliotheque Portugaise
- 10 Janvier 2013
- 9782864248958
Sidónio Rosa est tombé éperdument amoureux de Deolinda, une jeune Mozambicaine, au cours d'un congrès médical à Lisbonne, ils se sont aimés puis elle est repartie chez elle. Il part à sa recherche et s'installe comme coopérant à Villa Cacimba. Il y rencontre les parents de sa bien-aimée, entame des relations ambiguës avec son père et attend patiemment qu'elle revienne de son stage. Mais reviendra-t-elle un jour ?
Là, dans la brume qui envahit paysage et âmes, il découvre les secrets et les mystères de la petite ville, la famille des Sozihno, Munda et Bartolomeo, le vieux marin. L'Administrateur et sa Petite Épouse, la messagère mystérieuse à la robe grise qui répand les fleurs de l'oubli. Les femmes désirantes et abandonnées. L'absence dont on ne guérit jamais.
Un roman au charme inquiétant écrit dans une langue unique.
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«Et si ça se trouve, il y en a qui ont peur que la peur prenne fin».
En mai 2011, Mia Couto a été invité aux Conférences d'Estoril (Lisbonne), dont le but est de susciter des débats internationaux sur les défis de la globalisation.Seul homme de lettres invité, Mia Couto intervient en lisantun texte sur l'instrumentalisation la peur. Cette conférence était contemporaine de l'intervention d 'une force armée internationale en Lybie.
C'est ce texte bref, fort, lucide et plus que jamais d'actualité que nous donnons ici en version bilingue.
« La peur a été en définitive le maître qui m'a fait le plus désapprendre. Lorsque j'ai quitté ma maison natale, une main invisible m'ôtait le courage de vivre et l'audace d'être moi-même. À l'horizon, il y avait davantage de murs que de routes. À cette époque, j'entrevoyais déjà une autre vérité : il existe en ce monde plus de peur des mauvaises choses que de mauvaises choses à proprement parler. [...] »
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Et si Obama était africain...
Mia Couto
- Editions Chandeigne&Lima
- Lusitane
- 17 Mars 2010
- 9782915540680
Au lendemain de la victoire de Barack Obama, l'Afrique est en liesse.
Mia Couto s'insurge contre la récupération politique, par les dirigeants africains, de l'élection de celui qu'ils qualifient de " notre frère ". Mia Couto se demande alors : " et si Obama était africain et candidat à une présidence africaine ? " Cet article d'intervention est suivi de Luso-Aphonies Il y expose, non sans humour, les méandres de la lusophone et de son rapport complexe avec l'histoire du Mozambique.
Le Mozambique aurait-il besoin d'une politique de la lusophone pour être lusophone ? Comme dit Wole Soyinka : " Le tigre n'a pas besoin d'affirmer sa tigritude. Il bondit sur sa proie et s'éprouve tigre. " Mia Couto, né au Mozambique en 1955, est aujourd'hui l'un des plus grands écrivains de langue portugaise.
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Prodigieux conteur, artisan d'une langue portugaise subvertie, métissée de parlers populaires, mozambicanée, Mia Couto l'auteur très remarqué de Terre somnambule (Albin Michel, 1994) plonge ici encore dans les abysses d'une mémoire collective sans cesse réinventée.
Regroupant des nouvelles empruntées à trois recueils rédigés entre 1987 et 1991, Les Baleines de Quissico transporte le lecteur dans un espace de légende, en des temps originels où bêtes et hommes communiquaient encore entre eux, où la mort, farceuse, côtoyait la vie, où chaque être humain était à la fois soi-même et l'autre, où d'inquiétantes puissances magiques peuplaient le monde. Pourtant, il s'agit d'un pays bien réel, le Mozambique - terre violente, soumise à la sécheresse et à la famine, quand ce n'est pas à la guerre, et habitée par un peuple magnifique et douloureux.
Même quand elle s'inspire plus directement du quotidien, la prose poétique de Mia Couto glisse insensiblement vers l'improbable, la fiction et l'allégorie prenant toujours le pas sur la réalité des faits. D'où le caractère envoûtant de ces récits imprégnés d'imaginaire africain qui allient satire, émotion, épique et merveilleux, et rejoignent la tradition des grands prosateurs brésiliens tel Joâo Guimarâes Rosa. -
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La confession de la lionne
Mia Couto
- Editions Métailié
- Bibliotheque Portugaise
- 22 Janvier 2015
- 9791022601474
Lorsque le chasseur Arcanjo Baleiro arrive à Kulumani pour tuer les lions mangeurs d'hommes qui ravagent la région, il se trouve pris dans des relations complexes et énigmatiques, où se mêlent faits, légendes et mythes. Une jeune femme du village, Mariamar, a sa théorie sur l'origine et la nature des attaques des bêtes. Sa soeur, Silência, en a été la dernière victime. L'aventure est racontée par ces deux voix, le chasseur et la jeune fille, au fil des pages on découvre leurs histoires respectives. La rencontre avec les bêtes sauvages amène tous les personnages à se confronter avec eux-mêmes, avec leurs fantasmes et leurs fautes. La crise met à nu les contradictions de la communauté, les rapports de pouvoir, tout autant que la force, parfois libératrice, parfois oppressive, de leurs traditions et de leurs croyances. L'auteur a vécu cette situation de très près lors d'un de ses chantiers. Ses fréquentes visites sur le théâtre du drame lui ont suggéré l'histoire inspirée de faits et de personnages réels qu'il rapporte ici. Clair, rapide, déconcertant, Mia Couto montre à travers ses personnages forts et complexes la domination impitoyable sur les femmes, la misère des hommes, la dureté de la pénurie et des paysages. Un grand roman dans la lignée de L'Accordeur de silences.
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Mia Couto, écrivain ; les carnets de la création
Mia Couto
- Editions De L'Oeil
- 1 Novembre 2008
- 9782351370544
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Grand format N.C.
Livre étranger - Contacter votre libraire
Épuisé
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Sebastião Salgado ; Africa
Sebastião Salgado, Lelia Wanick salgado
- Taschen
- Xl
- 14 Mars 2016
- 9783822856222
Sebastião Salgado est l'un des photojournalistes les plus respectés encore en activité. Sa réputation se fonde depuis des décennies sur un dévouement à l'égard des peuples déshérités et affligés dont il témoigne à travers des clichés puissants en noir et blanc, pris dans des endroits du monde où rare sont ceux qui osent s'aventurer. Bien qu'il ait sillonné l'Amérique du Sud et l'ensemble de la planète, son travail s'est largement porté sur l'Afrique qu'il photographie depuis 30 ans au cours de plus de 40 reportages. Des tribus dinkas dans le sud du Soudan et du peuple himba en Namibie aux gorilles et à la région volcanique des Grands Lacs, sans oublier les réfugiés qui hantent le continent, Salgado nous montre toutes les facettes de l'Afrique d'aujourd'hui. Qu'il témoigne des réfugiés ou des immenses paysages, Salgado sait parfaitement comment saisir l'essence d'un moment pour que, face à ses images, le spectateur y soit involontairement inclus. Ses clichés nous enseignent habilement les conséquences de la guerre, de la pauvreté, de la famine et des conditions climatiques hostiles.Les photographies prises par Salgado en Afrique et réunies dans cet ouvrage sont classées en trois parties. La première se concentre sur le sud du continent (Mozambique, Malawi, Angola, Zimbabwe, Afrique du Sud, Namibie), la deuxième sur la région des Grands Lacs (Congo, Rwanda, Burundi, Ouganda, Tanzanie, Kenya) et la troisième sur la région sub-saharienne (Burkina Faso, Mali, Soudan, Tchad, Mauritanie, Sénégal et Éthiopie). Les textes ont été écrits par la célèbre romancière Mia Couto, originaire du Mozambique. Elle décrit comment l'Afrique contemporaine illustre les effets de la colonisation et les conséquences des crises économiques, sociales et environnementales.Ce livre spectaculaire n'est pas seulement un document fondamental sur l'Afrique, il est aussi et surtout un hommage à un continent, à son histoire, ses peuples et ses phénomènes naturels.
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