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Marie Hélène Lafon
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Le fils, c'est André. Le père, c'est l'Absent. La mère, c'est Gabrielle. Mais André est élevé par Hélène, la soeur de Gabrielle, et son mari. Il grandit au milieu de ses cousines.
Chaque été, il retrouve sa mère biologique qui vient passer ses vacances en famille.
De Saint-Céré dans le Lot en passant par Chanterelle et Aurillac jusqu'à Paris, Marie-Hélène Lafon nous transporte à nouveau au coeur d'une famille. Elle décrypte aussi bien ses bonheurs ordinaires que le poids du manque le plus profond, celui qui creuse des galeries dans les vies, sous les silences.
André n'a de cesse de mendier le père, de cerner les contours de son absence, d'attendre, de guetter, de laisser le temps s'étirer, de se cogner à l'urgence, de composer un portrait en indices et de comprendre en creux qui il a été : un avare du coeur, plein de lui-même, pétri de morgue, étroit, mesquin, beau et aimé par les femmes.
Avec ce nouveau texte, l'auteure confirme la place si particulière qu'elle occupe aujourd'hui dans le paysage de la littérature française. Toujours aussi puissante, son écriture reste limpide et fluide.
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C'est un abécédaire choisi. Il va de Arbres à Vaches en passant par Chemins, Journal, ou Tracteurs. Ce serait l'os des choses, leur velours ; et comme une déclaration d'amour répétée vingt-six fois.
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L'écrivain Marie-Hélène Lafon est née en 1962 à Aurillac dans le Cantal. De la sixième à la terminale, elle est pensionnaire d'un établissement religieux de Saint-Flour. Après des études à la Sorbonne et l'agrégation de grammaire obtenue en 1987, elle devient enseignante. Elle rédige son premier texte, une nouvelle, à l'âge de 34 ans. Elle enseigne aujourd'hui le français, le latin et le grec dans un collège à Paris.
Elle a reçu le Prix du Style en novembre 2012 pour son roman Les Pays (Buchet-Chastel, 2012).
En 2014, elle est finaliste du prix Femina pour son roman Joseph paru en septembre. -
Dans la maison santoire on baisse pas ,on part d'un coup ou en trois mois le temps d'engraisser les docteurs et les infirmières qui empêchent pas de mourir.
C'est la maison qui veut ça, partir d'un coup, net propre sec.
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Cézanne : des toits rouges sur la mer bleue
Marie-Hélène Lafon
- Editions De La Loupe
- 15 Mai 2024
- 9782382992074
« En juillet 2022, j'ouvre le chantier Cézanne [...] Rien ne sera facile avec Cézanne, je le devine, c'est un morceau colossal. »
Le prospère Louis-Auguste, ancien marchand de chapeaux reconverti dans la banque sur le tard, aimerait que son fils, Paul, prenne sa suite et grimpe encore l'échelle sociale. Hélas, entiché de peinture et d'une jeune femme imprésentable, l'enfant rebelle vit dans une quasi-pauvreté. Barbouilleur pour les uns, génie pour les autres, incompris par son père‚ mais toujours soutenu par sa mère et ses soeurs, il persiste dans un style avant-gardiste qui touche Marie-Hélène Lafon au coeur, et dont elle nous fait goûter la beauté. -
Le soir du chien
Marie-Hélène Lafon
- Buchet/Chastel
- Litterature Francaise
- 5 Janvier 2023
- 9782283037102
Laurent a aimé Marlène. Elle n'est plus là. Il faut continuer à vivre.
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Jeanne tint dans ses mains des livres dont nul, avant elle, dans la litanie paysanne des siens, n'avait su, soupçonné, ou espéré l'existence.
Quelques-uns, ou quelques-unes, sans doute, avaient, avant elle, mâchonné des lettres indécises, vaguement apprises, lentement dégluties et oubliées, tombées dans la désuétude certaine de ce qui ne nourrit pas. Les livres n'étaient pas dans la mémoire des siens, pas du côté de son sang. Livre, plutôt que recueil de nouvelles, Liturgie est un bloc, un corps, un seul, taillé dans la chair des mots.
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Rémi a grandi avec ses soeurs dans une ferme au bout du monde. Il invente maintenant sa vie à Paris avec Isabelle et Louise.
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Mo travaille au centre commercial. Il est le dernier fils, le gardien de la mère depuis la mort du père. Jusqu'au jour où il rencontre Maria.
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« Ils ne voient jamais les taupes. Ils se demandent comment elles sont et les imaginent velues et aveugles, le squelette infime et malléable, grasses sous la fourrure prune ou violine, munies de pattes courtes et véloces. Ces pattes seraient palmées, elles n'auraient pas d'oreille et presque pas d'yeux, à peine deux fentes pâles, elles percevraient par d'autres moyens, de singuliers truchements très souterrains, des sens inédits. Leur chair serait molle et leurs corps souples épouseraient les courbes de leurs galeries obscures, galeries harassantes, toujours recommencées, menacées d'éboulements cataclysmiques, de fissures compromettantes, d'inondations, de gluance galopante, d'effondrements radicaux, d'écrasement total. »
Après Liturgie, Organes est le deuxième recueil de nouvelles de l'auteur.
Ils sont un, deux, trois, entre huit et treize ans, petit mâle ou femelle en devenir. Jetés dans le monde, ils sont seuls même à plusieurs. Comment sort-on de la brutalité de l'enfanceoe Dans ces pages, le sexe et la mort sont partout, comme en embuscade, dans les organes devinés sous les mots des femmes, dans un corset qui enserre, dans la fente de la tirelire-totem, dans la robe de la
mère, et dans le corps blanc de l'amoureuse rêvée...
Marie-Hélène Lafon excelle dans la forme brève. Ce qui compte et ce qui frappe, c'est la langue. Au lecteur de se laisser prendre aux anneaux du style - précis et sensuel et de savourer ces onze récits d'enfances.
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Histoires de casquettes
Marie-Hélène Lafon
- Revue 303
- Les Cahiers De La Maison Julien Gracq
- 10 Octobre 2015
- 9782955407707
Le thème des huitièmes rencontres organisées par la Maison Julien Gracq, « Tous les corps de Gracq », s'est révélé fécond : à l'invitation d'Arno Bertina, écrivain et programmateur de ces rencontres 2015, et de Cathie Barreau, directrice de la Maison Julien Gracq, Marie-Hélène Lafon a écrit Histoires de casquettes. Un texte court et intense inspiré par des photos représentant Julien Gracq. À travers le corps et l'oeuvre de l'écrivain, Marie-Hélène Lafon nous emmène à la découverte de son propre passé tout en livrant une interprétation de ce qu'était, de ce qu'aurait pu être, Julien Gracq à l'instant où il fut figé sur une photographie.
« Les Cahiers de la Maison Julien Gracq » ont pour vocation d'accueillir les textes écrits par les auteurs lors de leur résidence à Saint-Florent-le-Vieil. À l'image de cet ouvrage, elle donne également la possibilité aux auteurs contemporains de rendre hommage à Julien Gracq, et ainsi de faire le lien qu'il a suggéré dans son legs, entre son oeuvre et les grands lecteurs que sont les écrivains et les artistes d'aujourd'hui.
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Les coupes ; portrait d'une exploitation agricole familiale
Philippe Bazin, Marie-Hélène Lafon, Muriel Martin
- CREAPHIS
- Foto Creaphis
- 14 Décembre 2017
- 9782354281281
Le mot « coupes » revêt toutes sortes de sens dans plusieurs domaines du monde industriel et de la vie quotidienne ; la coiffure, la couture, mais aussi le cinéma, l'architecture, la photographie... à la campagne, il évoque aussi bien l'essartage que les moissons, le bois comme le foin ou les céréales. Ainsi, la ferme du lieu-dit « Les Coupes de Pouligny » (Montigny-sur-Canne, dans la Nièvre), trouve facilement son origine. Coupe est enfin le nom d'une constellation : c'est de cette constellation paysanne et agricole d'aujourd'hui qu'il est question dans cet ouvrage, celle de la famille Martin.
L'ouvrage documente la vie quotidienne de cette famille d'agriculteurs français en 2015, partagés entre monde moderne conditionné par la technologie et tradition de longue durée. Les machines sont partout, mais on « soigne » et on tue encore les animaux selon des gestes appris et acquis de longue date. Cette transmission se poursuit même si elle est menacée de disparition. Les gestes et le corps des humains sont en harmonie avec le corps des bêtes. Ces mouvements s'inscrivent dans un espace et un temps de travail et de vie. Ils sont d'une grande beauté dont témoignent les photographies.
Le livre, conçu à l'initiative du photographe Philippe Bazin (avec la complicité de la philosophe Christiane Vollaire), est le résultat d'une approche à la fois photographique, ethnologique et littéraire d'un lieu unique, une exploitation agricole familiale (élevage et cultures) en Bourgogne. Il relève à la fois d'une enquête dont le dispositif laisse la place à la prise de parole et d'un travail photographique documentaire.
A la suite de la présentation des images sur place, Muriel Martin, fille aînée de la famille, a écrit de manière spontanée un texte. Il s'agit de son premier écrit publié, qui se situe entre témoignage et engagement et contient une indéniable dimension sociologique et littéraire. C'est l'expression d'une voix qui vient du terrain, de ceux qui, habituellement, ne prennent pas la parole.
L'autre texte, en ouverture du livre, est un inédit de la romancière Marie-Hélène Lafon qui, ayant séjourné dans ce lieu, propose une « entrée » dans ce corps de ferme.
L'ouvrage installe un lien sensible entre paroles et images, sans rien perdre de la rigueur éthique et esthétique des travaux de Philippe Bazin. Il constitue une monographie exemplaire de ce micro monde de la vie rurale, qui fait écho à d'autres portraits d'exploitation agricole comme la ferme du Garet de Raymond Depardon.
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Le pays d'en haut ; entretiens avec Fabrice Lardreau
Marie-Hélène Lafon
- Arthaud
- Versant Intime
- 20 Février 2019
- 9782081443839
«Ces lieux façonnent des gens un peu verticaux, austères et tenaces... C'est un fond dont je ne me suis jamais départie, et le travail d'écriture, depuis plus de vingt ans, m'y confronte constamment [...] ; ce nord du Cantal, ce pays perdu à mille mètres d'altitude, est fondateur ; et le sauvage n'est jamais loin ; il palpite sous l'écorce des choses.»Marie-Hélène Lafon a grandi dans une ferme isolée du Cantal, au coeur de la vallée de la Santoire, et ses livres s'en souviennent. À travers ces conversations, elle nous invite dans son pays perdu, ces terres volcaniques de moyenne montagne où la sauvagine, toujours proche, palpite sous l'écorce des choses. Voyage au coeur d'un monde intense, aux sources de la beauté.
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écrire serait l'épicentre du jour
Claire Angelini, Marie-Hélène Lafon
- CREAPHIS
- L'animal Fabuleux
- 28 Novembre 2019
- 9782354281533
Le livre propose une cohabitation. D'une part un texte inédit d'une écrivaine au plus près des choses et des moments de la campagne, d'autre part des dessins originaux d'une artiste plasticienne qui est aussi cinéaste. Le dispositif initial est posé : à quatre mains. L'une dessine, l'autre écrit. Les deux ensembles se nouent via l'articulation souterraine de l'Histoire, qui, le soir du 14 juillet 2016 à Nice, a traversé les deux femmes chacune de leur côté.
Pour dessiner un ensemble qui puisse rencontrer le texte, il faut reprendre sa situation de travail, dans le Cantal, en Auvergne, une maison, de la campagne, de la paysannerie vivace, des histoires, l'histoire. En écho à cela, le Jura, la maison d'une famille paysanne et ouvrière hantée de restes et de traces et Nice, autre maison et lieu d'enfance.
Marie-Hélène Lafon note par le menu, dans un vrai-faux journal en treize fragments, les moments d'un été dans une campagne dans la Nièvre. Un motif par fragment et une poignée de motifs, un panier d'osier, un hélicoptère, des chaises-longues, un paysan-maçon, un blaireau, un mot, surgis jour après jour de l'inépuisable réel. Les étés débordent, les vies débordent, sont mêlées, emmêlées. Les coutures étriquées de l'autobiographie craquent.
Claire Angelini saisit dans neuf dessins des morceaux de ce même été dans une campagne frontalière du Jura, propose une vision graphique, à la fois observation et interprétation. Ce qui est recherché en termes de dessin n'est pas de l'ordre de l'illustration ou du reflet, mais de l'analogie. A partir de moments visuels choisis au sein de ce monde campagnard et familier, il s'agit de composer une proposition graphique, organique, qui relèverait à la fois de l'observation et de l'interprétation.
Il ne s'agit donc pas d'un commentaire d'écrivain sur une série dessinée. Et pas plus, d'une illustration par le dessin d'un texte existant. Les deux dispositifs sont éprouvés, inscrits qu'ils sont dans l'histoire longue des textes et des illustrations.
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Il y a huit millions d'années, alors que l'actuel territoire du Coiron (Ardèche) était une large vallée parcourue par une rivière, un volcan a surgi. Le magma expulsé par de nombreuses cheminées a recouvert peu à peu la vallée. L'érosion effaça ensuite les roches les plus tendres. Les sédiments marneux qui composaient les versants de la vallée furent détruits. Au cours des millions d'années qui suivirent, les couches de lave s'accumulèrent. Le plateau s'élevait, il sortait de terre comme une île. Les géologues parlent aujourd'hui de relief inversé. C'est comme si l'ancien fond de vallée avait servi de moule au plateau, ou comme si le plateau était devenu une relique de la vallée disparue.
« Ensuite il y a le corps du pays. J'appelle paysage le corps des pays, sur le plateau du Coiron et ailleurs. Le corps du pays, volcanique et émacié, est marqué, couturé, jalonné de signes, de traces tangibles. Le pays a aussi une histoire, elle est vieille comme le monde. Géologie et généalogie ne se sépareraient pas. Ici, quelque chose a eu lieu, une histoire d'érosion et d'inversion entre calcaire et basalte, on parle joliment de relief inversé ; je lis aussi que le plateau du Coiron est l'un des bastions ultimes du Massif Central, campé à l'exacte confluence des régimes climatiques méditerranéens et continentaux. Ici donc quelque chose a eu lieu dans la nuit longue des temps ; le relief et les pierres le disent, le racontent à qui veut, et sait, le voir, le toucher, le déchiffrer de l'oeil, de la main et du pied. C'est plus ou moins spectaculaire et manifeste, entre hiéroglyphes infimes, furtifs, graphiques, qu'il faut dénicher, et chicots gris ou bourrelets mafflus, dykes et necks, falaises impérieuses, plis, fentes boisées, chemins opiniâtres, éboulis, drapés qui arrêtent le regard et interrogent. » (M.-H. Lafon) En arpentant ce paysage, le photographe Antoine Picard a observé les falaises, les roches écoulées, les murs de lave enfouis dans les fissures souterraines, les pierres affleurantes. Puis il s'est approché à la rencontre des habitants d'une des fermes du plateau. Florentin, son frère émilien et leur famille vivent là. Leurs ancêtres ont ouvert la terre, taillé les chemins à coups de dynamite, cherché les sources, débroussaillé et monté les murets de pierres noires pour clôturer des prés. Eux, nouvelle génération, habitent cette surface du Plateau et constituent la strate (humaine) la plus actuelle de son histoire.
« Au commencement ils surgissent ; ils, les garçons, les deux ; ce sont des frères, ce sont des fils, des neveux, des petits-fils, des petits-neveux ; ils sont liés, reliés, ils ont une histoire, une famille, une généalogie. Ils ont de jeunes corps, affûtés, véloces, souples et drus. Ils ont des prénoms doux et sonores, chantants, accordés, Florentin et Emilien. » (M.-H. Lafon) Ils ont cherché les pierres du dessous qui remontent à la surface. Ils sont rentrés dans les grottes avec l'impression de rentrer dans la chair du plateau. Ils ont greffé les châtaigniers de leur grand-père. Ces motifs, géologiques ou agricoles racontent comment nous grandissons tous avec une histoire souterraine, enfouie dans notre mémoire. Ils évoquent notre faculté à nous arranger avec ce qui est là pour fabriquer autre chose, à nous nourrir de nos origines tout en assimilant ce qui est autour, à jouer d'une alternance entre le dessus et le dessous, le dissimulé et l'apparent.
Marie-Hélène Lafon est venue plusieurs fois, a séjourné sur le Plateau, a rencontré la famille. Les photographies en tête, elle a écrit ce texte (inédit) en deux parties, mêlant fiction et histoires quotidiennes de famille (celle des ces frères ou la sienne), décrivant son expérience du paysage d'ici tout en revenant, toujours, vers le sien, à l'autre bout, le Cantal.
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Cette nouvelle est née en Aubrac, pays majuscule. C'est une histoire d'amour. C'est un vertige...
Marie-Hélène Lafon est professeur de lettres classiques à Paris. Depuis vingt ans ses ouvrages sont remarqués pour leur exigence et leur qualité stylistique (Le Soir du chien, L'Annonce, Les Pays. Joseph, Histoires...)
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Tout texte renvoie à une culture ; parfois, même, plus précisément, se construit dans la relation à un livre, à une oeuvre, voire au Livre.
Cette collection «Rapport à ...» ouvre un espace pour que les auteurs expriment leur dette, ou rendent hommage à un écrivain qui a pu être source d'inspiration ou de libération, déclencher une écriture, permettre de franchir le seuil de la page blanche...
Marie-Hélène LAFON est un professeur de lettres classique à Paris. Depuis vingt ans ses ouvrages sont remarqués et salués pour leur exigence et leur qualité stylistique (Le Soir du chien, L'Annonce, Les Pays, Joseph, Histoires...). Dans Les étés, elle dit avec force combien écrire est une aventure charnelle, incarnée, soumise à une profonde tension intérieure. Elle évoque, en particulier, l'exemple magnifique de Ramuz.
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La cour est vide. La maison est fermée. Claire sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l'érable, mais elle n'entre pas dans la maison. Elle n'y entrera plus. Elle serait venue même sous la pluie, même si l'après-midi avait été battue de vent froid et mouillé comme c'est parfois le cas aux approches de la Toussaint, mais elle a de la chance ; elle pense exactement ça, qu'elle a de la chance avec la lumière d'octobre, la cour de la maison, l'érable, la balançoire, et le feulement de la Santoire qui monte jusqu'à elle dans l'air chaud et bleu.
Années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. La ferme est isolée de tous. -
Le corps des pays
Luc Baptiste, Marie-Hélène Lafon
- Bleu Autour
- D'un Regard A L'autre
- 3 Mars 2023
- 9782358482349
Ce livre est une joyeuse rencontre. Il part de l'invitation faite par le photographe et écrivain-voyageur Luc Baptiste à la romancière et nouvelliste Marie-Hélène Lafon de folâtrer sur un chemin d'images composé pour elle. Des images saisies chez elle, dans la haute vallée de la Santoire (Cantal), mais ailleurs aussi : Grèce, Jordanie, New-York, Vichy...
Marie-Hélène Lafon, qui sait Luc Baptiste « né loin » comme elle, a voulu ce jeu avec lui.
Dans les blancs qu'il lui offre, entre paysages rêches et entassements urbains, bêtes au pré et silhouettes d'enfants, vestiges de pierre et portraits peints sur les murs, elle est en elle et avec lui, elle se retourne sur son pays et se déporte. -
Ailleurs : Quatre histoires courtes
Filteau-Chiba Gabrielle, Marie-Hélène Lafon, Caroline Lamarche, Gary Victor
- Novellix
- 4 Octobre 2024
- 9789175896755
La nouvelle a le pouvoir de nous transporter ailleurs. En vingt minutes de lecture, elle nous ouvre l'univers d'un auteur et réintroduit le plaisir de lire dans notre quotidien. Marie-Hélène Lafon, prix Goncourt de la Nouvelle en 2016, nous accompagne entre l'Aubrac et l'Algérie autour d'un mystérieux cahier d'écolier. C'est Haïti que nous fait découvrir Gary Victor, sur les traces d'une malédiction vaudou. Caroline Lamarche, lauréate du Goncourt de la Nouvelle en 2019, évoque la relation, tissée de dépendance et de liberté, entre un homme et un oiseau. Gabrielle Filteau-Chiba, jeune romancière québécoise, nous place dans les pas de Sitka, chienne-louve de Colombie-Britannique en quête d'un foyer.
Cette boîte contient quatre nouvelles au format de poche :
Marie-Hélène Lafon - Bon en émotion
Gabrielle Filteau-Chiba - Sitka
Gary Victor - La langue
Caroline Lamarche - Frou-Frou -
Cantal : Au sommet, sur un plateau, à l'intérieur
Marie-Hélène Lafon, Pierre Soissons
- Quelque Part Sur Terre
- 8 Octobre 2024
- 9782918581314
J'appelle paysages le corps des pays et les pays sont inépuisables. Toutes les variantes sont possibles et inimaginables.
Les pays écrasent, rabotent, caressent, nourrissent ou enchantent.
On les perd, on ne s'y retrouve plus, on les vomit, on les fuit, on les pleure, on les désire, on les attend, on les rumine et on les rêve. -
Le photographe, Alexis Vettoretti, auteur de la série Paysannes, primée, est parti depuis 2013 à la rencontre des femmes françaises, filles et femmes de paysans nées dans l'entre-deux-guerres, témoins d'une époque révolue et dans laquelle, pourtant, elles vivent toujours. La romancière Marie-Hélène Lafon signe le texte Je les reconnais, placé dans un cahier hors-texte.
Paysannes. Leurs visages portent les traces d'un siècle qui a vu notre société passer de la tradition à la modernité. Travailler la terre. Élever les enfants. S'occuper du foyer. Une existence silencieuse, héritée d'une époque dont les derniers vestiges s'effacent lentement. Impensable, inacceptable pour les enfants du xxie siècle.
Paysannes, une série de portraits émouvants réalisés à la chambre grand format, dévoile ces femmes françaises, filles et femmes de paysans nées dans l'entre-deux-guerres, témoins d'une époque aujourd'hui révolue et dans laquelle, pourtant, elles vivent toujours.
La série photographique est accompagnée du texte de Marie-Hélène Lafon, Je les reconnais. -
LAMAINDONNE SAVECA - ART & PAPER - 62 rue André Joineau - 93310 Le Prè-Saint Gervais 06 60 28 85 77 Mail: contact@saveca-artandpaper.com SORTIE SEPTEMBRE 2022 prix de vente public : 29 euros L'idée-force du projet D'OC a été de proposer à six jeunes photographes, travaillant dans le style du documen- taire de création, de les intégrer dans un projet d'aide à la production qui prend corps en Occitanie. Portée par ImageSingulières, cette commande de deux années, où la parité est respectée, est une itinérance guidée par les grandes lignes - non exhaustives - qui dessinent la géogra- phie de ce territoire. Melody Garreau a travaillé le long des voies navigables, Marianne Thazet a suivi les chemins de Compostelle, Adrien Ribet a traversé les Pyrénées et Pauline Dupin a exploré le Parc national des Cévennes. Deux autres photo- graphes se sont immergés dans les deux grandes métro- poles, que tout oppose mais que la région rassemble : Paul Baudon à Toulouse et Théo Combes à Montpellier. Les mots de Marie-Hélène Lafon viennent, avec talent, alimenter notre réflexion sur cette « nouvelle » région si riche d'une histoire millénaire et de paysages multiples.
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Où sont les hommes.
Avalés par la lumière. Avalés par le temps.
Noyés de silence.
Tandis qu'une femme attend et s'arrondit derrière l'image.
Les étés sont irrémédiables.