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Malcolm de Chazal
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Inédit et foisonnant, Demi-confidences est un texte aux multiples facettes, à l'image de son auteur. Poète, écrivain et peintre, Malcolm de Chazal évoque en vingt-sept fragments sa jeunesse, son éducation réfractaire à toute autorité, sa relation à l'Île Maurice, à Dieu, aux femmes, à la création et à la poésie, à l'art comme moyen de connaissance ou encore son lien, viscéral, à la peinture.
Original et imprévisible, toujours surprenant, ce texte restera essentiel à la compréhension d'un artiste à la pensée et au style corrosifs, aussi spontané, énergique et éclatant que sa peinture. Entre spéculations et aphorismes, mystique poétique et illuminations philosophiques, Demi-confidences nous livre l'univers intérieur d'un créateur singulier et sa quête effrénée de vérité. -
«C'est un recueil de pensées, ou mieux de métaphores, ou plus exactement de correspondances, qui tiennent de deux à quarante lignes... Que signifie Sens-plastique ? L'homme a des sensations de deux ordres : les unes vagues et comme épandues, les autres précises, limitées. À celles-ci convient assez bien le nom de plastiques. À celles-là, le nom de profuses ou de musicales...» Jean Paulhan.
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«Sens-Plastique contient le souffle de l'universel, puisqu'il est une cosmogonie de l'Invisible. J'ai voulu, par La Vie Filtrée, mettre cette vérité encore en plus grand relief. Par La Vie Filtrée, j'ai voulu toucher à certaines formes d'intelligence considérées jusque-là imperméables à l'esprit de l'homme - palais très lointains où peuvent seules nous conduire certaines formes supra-directes de Perceptions. J'ai voulu, par cette oeuvre, appréhender les choses du Divin par les seules antennes des sens, abolissant totalement la Raison en moi, autant qu'il est humainement possible de le faire - afin de voir dans le nu des choses le filigrane de l'Universel et l'empreinte du Toujours. J'ai voulu abolir le monde extérieur pour le reconstruire ensuite à ma façon, et en faire une lunette d'approche à rayon X de l'humain pour voir Dieu.»
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Malcolm de Chazal livre là de très courts poèmes tout imprégnés d'humour rose : « C'est l'humour des enfants, que l'on retrouve chez les amants, par la moquerie amoureuse, une douce taquinerie, montant jusqu'à la caresse de l'âme. L'humour est céleste dans son faîte ; c'est le sel des cieux. »
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Moïse est une pièce réellement « sauvée du feu » : bien après son autodafé personnel, Chazal en remit une copie, retrouvée et destinée à une retransmission radiophonique, à Vinod Appadoo, du Centre Culturel français de l'Île Maurice. On y découvre, dans une « allégorie », le mystère de l'ancienne et de la nouvelle alliance revisité par Moïse lui-même : entre terre et ciel, entouré de sages grecs, égyptiens, juifs et indiens, le prophète observe la vie du Christ, sa mort et sa résurrection. L'occasion pour Chazal de développer, dans une langue unique, sa conception unitaire du monde à travers les correspondances entre l'humain, la nature et le divin et sa nostalgie
d'une connaissance par les fleurs, les fruits et les pierres. Le texte est ici précédé d'une présentation de Robert Furlong qui en éclaire les lignes de force et analyse de façon approfondie le théâtre de Chazal.
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Extraite du recueil Les contes de Morne plage, cette histoire racontée par le grand poète mauricien Malcolm de Chazal est illustrée par ses peintures acidulées.
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Comment devenir un génie ?
Malcolm de Chazal
- Philippe Rey
- Roman Francais
- 12 Octobre 2006
- 9782848760506
éditions Philippe Rey
Littérature française
Parution le 12 octobre 2006
Malcolm de Chazal Format : 15,3 x 24 cm
Comment devenir un génie ? 480 pages
Chroniques Prix de vente public TTC : 24 ?
Édition établie et annotée par Jean-Louis Joubert ISBN : 2-84876-050-8
Le livre :
De 1948 à sa mort, en 1981, Malcom de Chazal a donné à la presse de l'île Maurice d'innombrables chroniques dont voici, pour la première fois, une large sélection. Le plus souvent écrites dans la fièvre de l'improvisation, elles portent sur tous les sujets possibles, au gré de l'actualité ou de la réception des journaux d'Europe, qui pendant longtemps arrivaient par bateau.
Chazal est souvent sévère avec son île et ses compatriotes. Il fustige leur manque de culture, et surtout le racisme - le " préjugé de couleur " - qui imprègn la société. Il choisit délibérément de militer pour l'indépendance. Candidat aux élections de 1959, il ne sera pas élu, mais garde un souvenir très fort des réunions électorales, de ses prestations d'orateur, de son contact avec le " vrai peuple ". Les connaissances de Chazal sont celles d'un lecteur insatiable : il propose des prospectives originales et souvent pertinentes sur l'évolution de son île et du monde en général. Toutefois le principal à ses yeux, c'est son ouvre, qu'il commente alors qu'elle est en train de s'écrire, qu'il explicite, qu'il vante auprès des écrivains français de passage dans l'océan Indien. Bon prince, il donne aux lecteurs les préceptes à suivre pour devenir un génie.
Chazal se laisse emporter parfois mais on le suit volontiers car il trouve souvent des images fulgurantes, des formules irrésistibles de drôlerie. Dans leur spontanéité tout orale, les articles de Chazal apportent un complément essentiel à son ouvre, cette extraordinaire construction poétique qui fait d'une île du bout du monde le centre de l'univers et le lieu d'origine de la civilisation.
L'auteur :
Malcolm de Chazal, 1902-1981, écrivain et peintre de l'île Maurice, publie dans son pays à partir de 1940 des recueils de " pensées " et aphorismes. En 1947, il fait parvenir l'un de ces volumes, Sens-Plastique, aux intellectuels français qu'il juge dignes de le recevoir : André Breton, Jean Paulhan, Francis Ponge. Le texte est accueilli dans l'enthousiasme et impose Malcolm de Chazal comme un astre poétique nouveau. Parmi ses autres ouvres : Petrusmok, La Vie filtrée et Sens magique.
Contact presse :
Jean-Claude Berline, 15 rue de la Banque 75002 Paris ; 01 40 20 03 19 et 06 07 50 51 77
jberline@club-internet.fr -
La bible du mal ; l'évangile de l'eau ; la fin du monde ?
Malcolm de Chazal
- Leo Scheer
- 16 Janvier 2008
- 9782756101026
" La Bible du Mal demandait à être écrite. Je m'étonne que personne n'y ait songé. Cette Bible ne tient qu'en quelques lignes. C'est toute l'histoire du Roi du Monde faussée. Et elle m'a été inspirée par une vision panique de lumière spirituelle le 30 mai dernier, quelques minutes avant minuit à l'horloge, et qui enveloppait la présence de nul autre que l'ange Michel lui-même, côté céleste du Roi du Monde. J'ai compris comment la Rigueur peut être assimilée au Mal. Je n'eus pas alors la visite du Roi de Paix, mais celle du Roi de Justice. "
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Autobiographie spirituelle
Malcolm de Chazal
- L'HARMATTAN
- L'afrique Au Coeur Des Lettres
- 26 Juin 2008
- 9782296054707
Autobiographie Spirituelle : émouvant et fulgurant Dans des carnets
confiés à son amie Jeanne Gerval ARouff, Malcolm de Chazal retrace, en des
phrases fulgurantes et souvent émouvantes, sa vie depuis sa « prénaissance
» jusqu'à son immersion solitaire dans l'écriture et la peinture. Il parle de sa naissance au milieu des camphriers, de son enfance à l'Île Maurice et de ses études en Louisiane. Il magnifie sa découverte des fleurs et des paysages qui lui révèlent sa véritable identité. Au terme d'un bilan où il revient sur son oeuvre et ses relations avec le milieu littéraire parisien - dont Jean Paulhan - il s'interroge sur la nécessité de se délivrer de soi-même et, pour l'homme d'aujourd'hui, de s'ouvrir à nouveau sur le cosmique. Chaque page du texte
est présentée en face du fac-similé du manuscrit correspondant.
L'ouvrage s'ouvre sur une « Lettre à Malcolm » par Jeanne Gerval ARouff. Il se conclut par une biographie, la plus complète à ce jour, de l'auteur par Robert Furlong, spécialiste de Chazal, et une analyse, par Christophe Cassiau-Haurie, conservateur de bibliothèque à l'Ile Maurice, de l'écho de son oeuvre depuis sa mort.
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Après avoir vu une azalée le regarder dans les jardins botaniques de Curepipe (et se rendre compte qu'il devenait lui-même une fleur), Malcolm de Chazal a commencé à composer ce qui allait devenir son chef-d'oeuvre, Sens-Plastique, qui prendrait sa forme définitive en 1948. Contenant plus de 2000 aphorismes, axiomes et allégories, le livre a été immédiatement salué comme une oeuvre de génie par André Breton, Francis Ponge, Jean Dubuffet et Georges Braque. Adopté par les surréalistes comme l'un des leurs, Chazal a choisi d'éviter toutes les factions littéraires et s'est fermement ancré dans sa vie solitaire de célibataire mystique dans la nation insulaire de Maurice, où il continuerait à écrire des livres et à peindre pour le reste de sa vie.
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« Je n'hésite pas à voir le plus grand événement de nos jours dans la publication de l'oeuvre de Malcolm de Chazal », écrit André Breton, qui admire son « système génial de perception et d'interprétation » et ajoute : « On n'avait rien entendu de si fort depuis Lautréamont... l'attitude de Chazal n'admet aucun antécédent dans l'histoire de la pensée humaine. » Et Jean Paulhan, lui si prudent, n'hésite pas à écrire : « Ça n'arrive pas tous les jours de rencontrer un écrivain de génie que personne ne connaît. En voici un. »
Chazal a plusieurs fois évoqué l'expérience fondatrice qui a nourri sa pensée : « Je suis un être revenu aux origines... La clé exacte de la vision retournée, je l'eus un jour, dans le jardin botanique de Curepipe...J'avançais dans la lumière de l'après-midi vers une touffe de fleurs d'azalées, et je vis une des fleurs qui me regardait. » Épisode qui rappelle l'instant fondateur de Jakob Boehme, le reflet du soleil sur une cruche d'étain. L'Homme et la Connaissance, où Chazal synthétise sa pensée, sera préfacé par Raymond Abellio : «Nous sommes, écrit-il, en présence d'un voyant de génie. »
Nombre des ouvrages de Chazal, publiés à compte d'auteur, n'ont pourtant jamais été réédités. Ainsi La Parole, qui fut imprimé en 1955 à seulement 50 exemplaires hors commerce et est depuis longtemps introuvable. Or il s'agit d'un texte central dans la réflexion de Chazal : « L'homme seul ne danse pas en marchant. L'homme seul est hors du Grand Jeu. Le mouvement de Nature est un jeu. L'homme, lui, se déplace [...] La Parole est ce par quoi la vie est une, et qui fait de l'homme le fils aîné de la Nature. La Nature est la Parole, dont l'homme s'est échappé. » -
Mythe et roman du mythe, Petrusmok est le livre des révélations et des divinations inouïes.
Ce «testament de la pierre», porté par une exceptionnelle puissance incantatoire, tient du récit d'initiation fantastique, de l'épopée visionnaire, de l'expérience chamanique.
Malcolm de Chazal, en démiurge, y déchiffre le secret des origines de l'univers et de la vie dans la moindre roche de l'île Maurice.
«Je voyais que dans cette Bible de la pierre on parlait de l'homme et de l'univers réunis. [...] L'épopée de la pierre racontait l'homme. Mais le soleil n'est-il pas une montagne de lumière ?
Monter avec le bestiaire de la pierre. La montagne avait créé chez moi le Geste d'Élévation.
J'allais me porter au cosmique.»
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Sens magique est fait de sept cent cinquante-cinq courts aphorismes, lumineux comme des éclairs et mélangeant, à chaque fois avec une réussite incomparable, le caractère apparemment facétieux de l'image à la profondeur de pensée la plus vertigineuse.
De ce livre de pure volupté poétique, que l'on peut lire et relire sans cesse avec un même bonheur, on pourrait dire qu'il illustre parfaitement ce que Malcolm de Chazal écrivit un jour à jean Paulhan : "Je capte le vivant mais sans avoir à aller aux choses, car Je fais la vie venir à moi en me l'intégrant en esprit - et une fois la chose obtenue, je fais la vie se penser en moi, au lieu de moi-même penser la vie...
"