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Albin Michel
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Salué comme la révélation de la littérature portugaise contemporaine, Terre somnambule est le premier roman prometteur du jeune écrivain mozambicain Mia Couto.
Sur une route déserte, un vieil homme et un enfant marchent, épuisés. Alentour, un Mozambique déchiré entre troupes régulières et bandes armées. Devant eux, un car-brousse, ou ce qu'il en reste : tôles incendiées, corps pêle-mêle ; un asile, pourtant, où le vieillard et l'enfant vont faire halte et découvrir, miraculeusement intacts, les cahiers d'un certain Kindzu. Le récit de cet homme parti vers l'inconnu pour renouer avec l'esprit des sorciers et des guerriers sacrés leur livrera peu à peu la clé de leur destin.
Epopée fascinante et douloureuse d'un peuple en proie aux guerres civiles, qui survit enraciné dans ses traditions ancestrales et ses mythes plus forts que toute réalité barbare, cette oeuvre magique puise dans l'imaginaire africain et rejoint, par la beauté surprenante de son style, la grande tradition des romanciers de langue portugaise, de Joao Guimaraes-Rosa à José Saramago.
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Prodigieux conteur, artisan d'une langue portugaise subvertie, métissée de parlers populaires, mozambicanée, Mia Couto l'auteur très remarqué de Terre somnambule (Albin Michel, 1994) plonge ici encore dans les abysses d'une mémoire collective sans cesse réinventée.
Regroupant des nouvelles empruntées à trois recueils rédigés entre 1987 et 1991, Les Baleines de Quissico transporte le lecteur dans un espace de légende, en des temps originels où bêtes et hommes communiquaient encore entre eux, où la mort, farceuse, côtoyait la vie, où chaque être humain était à la fois soi-même et l'autre, où d'inquiétantes puissances magiques peuplaient le monde. Pourtant, il s'agit d'un pays bien réel, le Mozambique - terre violente, soumise à la sécheresse et à la famine, quand ce n'est pas à la guerre, et habitée par un peuple magnifique et douloureux.
Même quand elle s'inspire plus directement du quotidien, la prose poétique de Mia Couto glisse insensiblement vers l'improbable, la fiction et l'allégorie prenant toujours le pas sur la réalité des faits. D'où le caractère envoûtant de ces récits imprégnés d'imaginaire africain qui allient satire, émotion, épique et merveilleux, et rejoignent la tradition des grands prosateurs brésiliens tel Joâo Guimarâes Rosa.