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Jerome Game
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C'est l'histoire d'un déroutage inopiné dans les interstices de la globalisation, smartphone en main. Pour son travail, Benjamin C. parcourt la planète en avion, chaînes d'hôtels et voitures de location. Témoin en immersion, il absorbe tout ce qu'il voit. Le regard qu'il porte sur le monde d'aujourd'hui, saturé d'images, lui enseigne que le réel est affaire de recadrages comme de contrechamps. Répondre à cet appel, c'est commencer d'agir, ici et maintenant.
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Traversant le flux des images qu'on produit et reçoit en continu aujourd'hui et sur lesquelles nos yeux glissent à vive allure, ce livre cherche à ralentir notre regard, à lui redonner une prise concrète sur le monde via une multitude de photopoèmes. Ces images-récits sonnent comme des débuts, ouvrent sur des possibles, invitent à faire un pas de côté hors de la frénésie pour retrouver un regard sensoriel et critique. Dans ce livre comme trempé dans du révélateur poétique, un contrechamp s'ouvre à même la photogénie de la globalisation.
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Ces dernières années ont vu se développer un important effort théorique et critique sur la question du corps au cinéma : comment ce dernier représente-t-il les formes du corps mais aussi ses puissances (gestes, désirs, pulsions, tendances hors cadre, hors champs, hors discours ou hors normes)? Comment rend-t-il compte des contextes cognitifs, culturels, politiques et technologiques associés à la fabrique des corps à travers l'histoire? Les films eux-mêmes ont eu recours au corps comme figure ou motif privilégié et ont pleinement participé de ce questionnement.
Participant à cette réflexion en cours le présent volume s'attache à étudier la question de la représentation corporelle en la rapportant à celle des devenirs concrets du cinéma, que ce soit dans ses dispositifs propres ou ses rencontres avec d'autres régimes d'image (notamment la vidéo et la photographie). L'ambition est en définitive d'offrir une sorte d'état des lieux de la question qui rayonnerait dans plusieurs directions : mise à l'épreuve des concepts ; articulation entre perspectives théoriques ; poétique des oeuvres ; zoom sur certains points clé du rapport corps/image (la question de la vitesse notamment) ; enjeux culturels, politiques, esthétique et de genre ; question du récit ; etc. C'est sur ces théâtres que se déploient les études réunies ici, chacune avec sa méthodologie et ses objets propres mais toutes envisageant la notion élargie de corps-image (au sens d'une matériologie générale du cinéma) comme possible paradigme critique.
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Poète de la déflagration, jérôme game nous aide à mieux saisir l'organisation des discours qui structurent notre quotidien, par un jeu complexe de confrontations, de télescopages, de mutilations. en quelque sorte, une poésie " burlesque "...
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Artiste agent double qui ne sort "jamais sans rien, toujours légèrement customisé" , Jean-Luc Verna a le corps piercé, tatoué et constellé d'étoiles. Il prend la pose pour des photographies où figures de l'histoire de l'art et iconographie rock se confondent, dévoilant d'improbables ponts sémantique, temporel et fo rmel entre la haute et la basse culture. Il est également chanteur, danseur, mais avant tout dessinateur. Pour l'exposition "Let's Dance" au MAC/ VAL, il a réalisé un immense walldrawing figurant un miroir de loge, sur lequel il inscrit un motif récurrent de son répertoire : un sommet montagneux pyramidal criblé d'étoiles barré d'un mot-image, Paramour, logo détourné de la société de production de films Paramount.
La Fille du Far West de Jérôme Game rend hommage à cette nouvelle légende que l'artiste a inscrite sur la montagne des films Paramount : "6m de diamètre de transfert au trichloréthylène sur médium rehaussé de pastel sec de pierre noire, fixatif ; 44 lampes et ampoules + système électrique, pièce unique. On voit une pipe, un schéma, des sound- bites, des sous-titres aux contours flous noir et blanc, une nature morte, un projet, une archive, un gri-gri, un colifichet, un cadavre exquis, un confetti, un fétiche, une vanité, un fossile, une archéologie, un archétype, un coléoptère, un collector épinglé, une tombe. On fait entrer ça au musée, on voit sous vide, illuminé, maquillé, ça tourne !"
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Développements est la première exposition personnelle, sous forme de livre, d'un photographe débutant : Benjamin B., qui se trouve aussi être le personnage de Departure Lounge , le roman que je viens d'achever. À la fi n de Departure Lounge , Benjamin B. quitte son emploi et se consacre à la photographie numérique, réalisant aussi quelques vidéos parfois. Je suis quant à moi le curateur de cette exposition.
- Voyons, reprenons : tout cela reste un peu opaque. Un personnage de roman qui devient photographe; des photographies et projections vidéo exclusivement composées de blocs-textes ;
Un livre fait espace d'exposition, c'est bien cela Développements ?
- Oui, c'est ça, je pratique la vidéo, la photographie: j'écris des textes. J'ai une caméra textuelle ;
Je me la suis construite.
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Qu'est-ce que raconter aujourd'hui en littérature et dans les arts, avec les moyens et matériaux de l'art ? Et quel est le statut de ce qui est ainsi raconté : histoire, récit, énoncé, dispositif, agencement, installation ? En une multitude de prises méthodologiques, les auteurs rassemblés ici s'emparent avec inventivité de ces questions, proposant à chaque fois une nouvelle boîte à outils conceptuels en même temps que l'analyse d'oeuvres singulières.
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Sous influence ; ce que l'art contemporain fait à la littérature
Jérôme Game
- Mac Val
- 14 Mars 2012
- 9782916324678
Qu'est-ce qu'une écriture sous influence de l'art, affectée par ce qu'elle n'est pas a priori (une installation, une projection, un volume, une image, une surface, un objet, un dispositif sonore, un espace, une manutention), et dont les moyens fuient, fondent, et se reforment aux frontières, sur les bords qu'elle partage avec toutes ces pratiques par la grâce du dispositif muséal ? Et qu'en est-il du musée, précisément, comme lieu d'une telle écriture? Ces questions façonnent le rapport d'activité un peu particulier produit par Jérôme Game après une résidence au MAC/VAL en 2011.