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Colette Vlérick
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Madeleine, née à la fin du XIXe siècle à Plouguerneau, sur la côte nord du Finistère, découvre très tôt la dureté de sa condition.
Madeleine traversera les épreuves, soutenue par l'amitié et l'amour de ses proches, ainsi que par la solidarité de ses voisins, vitale quand on se débrouille au jour le jour et que les hommes risquent leur vie en mer pour récolter les algues.
À travers ce roman, Colette Vlérick a cherché à "combler les manques" : si l'on trouve de la documentation iconographique et écrite sur les aspects techniques du métier, tout ce qui concerne la vie quotidienne et le destin de ces gens restait un grand mystère.
Les rencontres et les conversations de l'auteur avec des "anciens" de Plouguerneau ont permis d'écrire, au moins en partie, cette histoire du quotidien, des habitudes, des fêtes, des deuils, des révoltes et des amours.
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En 1740 s'ouvre la nouvelle manufacture royale des tabacs de Morlaix.
L'herbe à la reine, surnom du tabac inspiré par Catherine de Médicis, assure aux ouvriers un salaire régulier et des avantages sociaux uniques. Dans le port arrivent des navires chargés de marchandises du monde entier, sources de richesse pour l'ensemble de la ville.
La prospérité bénéficie à tous : à Anna Morin, la jolie domestique ; à l'opulente famille Le Dantec, des négociants en gros, qui l'emploie ; à Loïc Madec, le cousin corsaire..
Jusqu'aux années difficiles de la Révolution et à la fermeture de la manufacture, les destins des trois familles s'entrecroisent sur les pavés de Morlaix.
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Pont-Aven a séduit les artistes bien avant que Gauguin y vienne. Dès 1866, une petite colonie de peintres américains s'y établit. Tout les enchante : la lumière incomparable de la Bretagne, lespaysages et les moulins pittoresques, les sentiers du Bois d'Amour, le soleil sur la rivière, le spectacle du port animé par les bateaux de pêche et, bien sûr, le magnifique costume des femmes. Ils dessinent, ils peignent, se font adopter par la population.
Parmi eux, on remarque Mary Ann Flynn, une jeune Américaine adepte du fusain. Bientôt, elle est rejointe par sa cousine anglaise, Victoria Greylord, qui préfère l'aquarelle. Ensemble, elles achètent un terrain au bord de la rivière et s'y font construire une maison qui accueillera leurs amis peintres, plus ou moins argentés.
Ravissantes et libres, les deux jeunes femmes mettent en émoi plus d'un homme, artiste, aristocrate ou pêcheur. Mais l'une et l'autre cachent une blessure. Auraient-elles choisi l'art contre l'amour ?
À travers la peinture d'une amitié sans faille entre deux femmes à l'esprit libre, Colette Vlérick fait revivre une page colorée mais souvent oubliée de la longue histoire entre Pont-Aven et les artistes. -
Le brodeur de Pont-l'Abbé
Colette Vlérick
- Presses De La Cite
- Jeannine Balland
- 1 Avril 1999
- 9782258050730
Après le succès remporté par son premier roman, la fille du goémonier, colette vlérick fait revivre avec talent et minutie une autre grande tradition bretonne : les brodeurs.
1905. pont-l'abbé, en sud finistère. deux jeunes gens vont briser leurs destins réciproques sans jamais s'être adressé la parole.
Tout les oppose. pourtant, le jour oú yann toulemont, tailleur à pont-l'abbé, croise le regard d'hélène le thellier, son destin bascule. sans qu'hélène s'en doute, yann ouvre les yeux sur la beauté des broderies qui ornent les costumes bigoudens. lui qui n'aimait pas son métier de tailleur découvre avec passion la broderie sur drap.
Quand yann revient du service militaire, il apprend qu'hélène est fiancée et décide de lui faire hommage de son chef-d'oeuvre, un corsage brodé. la réaction d'hélène et de son père fait à nouveau basculer sa vie et déclenche un drame. ils ne se retrouveront et n'échangeront leurs premiers mots qu'après avoir payé un lourd tribut aux préjugés.
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Au coeur du pays d'Iroise
Colette Vlérick, Noémie Ledouble
- Montagnes Noires
- 8 Juillet 2016
- 9782919305452
Le nom de « pays d'Iroise » évoque des paysages maritimes, des images de bateaux, des tempêtes impressionnantes...
Se pencher sur son histoire offre un panorama très riche, qu'il s'agisse des côtes ou de l'intérieur des terres.
La mer fut source de richesse, non seulement par ses ressources naturelles mais aussi parce qu'elle a permis d'importants échanges commerciaux.
Les belles maisons des maîtres de barque en témoignent, à Porspoder ou à Lanildut.
Les promenades proposées par les auteurs, à la découverte de sites parfois moins connus des circuits classiques, offrent de belles surprises. On y rencontrera des personnages parfois hauts en couleurs, tel Hervé IV le Prodigue, ou des saints qui voyagent dans une auge de pierre.
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En cette fin du XIXe siècle, la vie est rude au pays des abers. Pour les femmes, les travaux de la ferme et le soin de la famille. Pour les hommes, les dangers de la mer quand ils partent récolter le goémon sur les îles. À onze ans, celle qu'on nomme La Petite échappe au labeur de la terre : une parente lui trouve une place d'aide-lingère à l'Hôtel des Anges au port de l'Aber-Wrac'h.Le destin de La Petite bascule quand un riche inventeur de Normandie s'installe sur la rivière avec sa famille. Il y bâtit une magnifique demeure et crée le premier parc à huîtres de l'Aber-Benoît, à Prat-ar-Coum.Embauchée « aux huîtres » avec son amie Maria, La Petite est prise en affection par le plus proche collaborateur de l'inventeur. Face aux incertitudes du destin, les deux fillettes se promettent une amitié indéfectible. Elles ignorent la rivalité qui naîtra lorsqu'elles découvriront l'amour...
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Après La Fille du goémonier (Prix Bretagne 1998) et Le Brodeur de Pont-l'Abbé, Colette Vlérick nous donne avec La Marée du soir une nouvelle évocation de la Bretagne, de ses coutumes et de son histoire.
La Marée du soir s'ouvre sur le geste immémorial du pêcheur qui met son filet à l'eau et le ramène chargé de sa moisson vivante. A Quiberon et à Belle-Ile dans les années trente, la pêche à la sardine et sa mise en conserve font vivre une communauté très active et très gaie. Emile est l'un de ces pêcheurs à forte personnalité, respecté de tous, qui n'a pas volé son surnom de Mon Cousin le Roi de la Sardine . De son mariage avec la Belle Angèle est née Jeanne-Yvonne dont le rêve est de devenir institutrice. A la suite d'une violente dispute avec sa femme, Emile, dévoré par la jalousie, quitte brusquement le domicile conjugal. Angèle lui inflige une vengeance humiliante en travaillant dans la conserverie de sardines gérée par un ancien soupirant. En 1937, la tempête jette à la côte des réfugiés espagnols. Jeanne-Yvonne se prend de passion pour l'un d'eux, passion sans avenir possible mais qui renforce la jeune fille dans son idéal. Après le retour inattendu d'Emile, cette famille déchirée va peu à peu se réconcilier pour mieux résister aux événements. Contre vents et marées, Jeanne-Yvonne accomplira son destin. -
Louise n'a pas encore treize ans quand la police du roi la déshabille en pleine rue de Brest. Son crime ? Elle porte une étoffe prohibée, une indienne. Toute l'Europe s'est prise de passion pour ces cotons tissés en Inde et peints de couleurs éclatantes. Mais la France les interdit toujours, en plein XVIIIe siècle !
La honte pousse Louise à s'enfuir de la maison de son tuteur, le chevalier Philippe de La Gambais. Envoyé à sa recherche, Nicolas, un autre protégé du chevalier à peine plus âgé qu'elle, choisit de l'accompagner. C'est le début d'un long périple semé d'obstacles et de drames mais aussi de rencontres lumineuses.
À Lorient, Louise trouve une place dans une bonne maison et Nicolas à la Compagnie des Indes. Il y découvre la beauté des indiennes, importées légalement pour être exportées dans les pays qui les autorisent. Dès lors, convaincu que la prohibition ne tiendra plus longtemps, il veut tout apprendre sur leur fabrication. Là sera son avenir ! Mais pas à Lorient : à Nantes !
Louise l'y retrouve et le succès leur semble promis quand, l'interdiction enfin levée, se créent les premières manufactures d'indiennes nantaises. Mais de lourds secrets pèsent sur eux...
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Fidèle à sa Bretagne, Colette Vlérick nous invite à découvrir l'univers des moulins et de la meunerie dans le Finistère du début du 20e siècle.
Pendant des siècles, les moulins qui se succédaient au fil des rivières ont modelé le paysage du nord du Finistère. Sur le Kanol, un des affluents de l'Aber Benoît, Moulin Vieux est, depuis plusieurs générations, aux mains d'une même famille. Après la guerre de 1914-1918, Jean Salaün confie à sa petite-fille Marie la charge de poursuivre l'oeuvre de leurs ancêtres. Il lui transmet son savoir-faire et la passion de son métier. De 1910 à nos jours, trois femmes vivent au quotidien l'évolution de la meunerie : Rose, sa fille Anne-Marie, puis sa petite-fille Marie, font face aux grands événements de l'histoire et aux accidents de l'existence sans perdre de vue l'essentiel : la qualité de la farine sortie de leurs meules. -
Le destin d'Anne-Marie, née en 1902 dans une famille aisée de Morlaix, semble écrit. Elle grandit dans une demeure bourgeoise et reçoit une bonne éducation. Un jour de 1912, tout bascule. Sa mère est obligée de vendre leur belle maison et elles partent s'installer dans la ferme que les femmes de la famille se transmettent depuis deux siècles. Elle découvre alors une autre réalité, celle des gens qui travaillent dur pour peu d'argent et qu'elle côtoiera à la manufacture des tabacs.
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1874. Jean-Marie aimerait quitter son emploi exténuant de mécanicien dans la grande filature de Landerneau où il travaille. Mais sans argent, sans expérience et sans appuis, le pari serait risqué. D'autant qu'il est passionnément épris de Mary, la fille du contremaître en chef, l'intimidant David Mac Leod. Celui-ci acceptera-t-il de laisser la jeune Écossaise suivre dans ses projets fous un Breton avide de liberté ?
Un roman vivant et chaleureux.
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L'enfant sur le pont
Colette Vlérick
- Calmann-Lévy
- France De Toujours Et D'aujourd'hui
- 21 Juin 2017
- 9782702163023
1865, dans le Finistère. Jean-Marie Le Guen, jeune paysan de douze ans brutalement orphelin, est mis en apprentissage à Landerneau, à la Société linière du Finistère, une fabrique de tissage de lin forte de plusieurs milliers d'employés.
Jean-Marie est encadré par les mécaniciens écossais recrutés pour s'occuper des métiers mécaniques et des machines à vapeur qui les actionnent. Le travail, harassant, l'occupe quatorze heures par jour, du lundi au samedi, mais Jean-Marie est courageux et ambitieux. Il se promet de tout faire pour améliorer sa condition. Grâce à l'aide d'un pharmacien philanthrope, il apprend à lire, à compter ; il peut bientôt rêver d'un avenir meilleur. Mais des liens puissants le retiennent à la Linière : l'amitié d'Yves, apprenti comme lui, et ses sentiments secrets pour une jeune fille aux yeux brillants...